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2 juillet 2019 2 02 /07 /juillet /2019 20:55

Que naissait Wislawa Szymborska en 1923. Il y a une semaine j’ignorais l’existence de cette auteur (prix Nobel de littérature en 1996), mais vendredi dernier, Marion (qui anime la collection la petite porte – allez voir sur le site https://grostextes.fr/ - il faut un peu descendre) m’a prêté Je ne sais quelles gens (poésie Fayard). Au début je ne savais trop que penser de cette poésie, avant de rentrer dans ces multiples niveaux de lectures qui remuent nos incertitudes et nos émotions avec cette distance ironique qui pourrait être proche d’une certaine forme d’humour qu’on sait pas vraiment si c’en est, bref tout à fait ce que j’aime.

Je recopie ici un extrait de son discours Nobel : « Un poète, si c’est un vrai poète, se doit lui aussi de répéter : « Je ne sais pas. » Dans chaque nouveau poème, il tente d’y répondre, mais après chaque point final un nouveau doute l’envahit, une nouvelle hésitation ; conviction qu’il s’agit une fois de plus d’une réponse provisoire et absolument insuffisante. Alors il recommence, encore et encore, jusqu’à ce qu’un jour les docteurs ès lettres saisissent d’un énorme trombone toutes ses preuves de son insatisfaction de soi, et les appellent son « œuvre » ».

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1 juillet 2019 1 01 /07 /juillet /2019 20:43

Que mourait Bernard Dimey en 1981. Je ne vois jamais son nom dans les anthologies de poésie ce qui pourrait me faire penser que les anthologistes (anthologues ?) de poésie sont des cons. Heureusement les chanteurs et chanteuses viennent réparer les conneries des anthologues (anthologistes ?).

« Regardez bien la gueule que j'ai / Je n'ai pas toujours eu la même / Quand on ressemble à ses poèmes / On finit souvent sur le quai / Je navigue sur des canaux / Où ma vieille péniche s'use / Elle a vu tellement d'écluses / Qu'elle n'a même plus l'air d'un bateau. »

Reggiani a mis ce poème en chanson avec une musique de son fils. Le groupe Mon côté punk, ou moins connu, Pascal Carré, l’ont aussi interprété.

Jehan Cayrecastel a mis en musique J’aimerais tant savoir. J’aime beaucoup aussi l’interprétation de Valérie Mischler.

Et puis Michel Legrand et Eddy Barclay ont écrit la musique de J’ai tout vu tout connu pour Catherine Sauvage. J’aime beaucoup l’interprétation de Paule-André Cassidy.

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29 juin 2019 6 29 /06 /juin /2019 20:44

Que naissaient deux immenses pourvoyeurs de citations. Louis Scutenaire en 1905. « Les gens tiennent aussi mal leur rôle dans la vie que sur les tréteaux » (Il faut que je sors d’un spectacle que j’ai trouvé épouvantable. À la sortie je me suis forcé à dire aux gens qui s’enthousiasmaient que j’avais trouvé ça intéressant).

Scutenaire avait 16 ans quand naissait Frédéric Dard. On lui reproche souvent son machisme et pourtant il savait être féministe à sa manière : « Mesdames, vaut mieux une chiée de types qui posent leur pantalon en votre honneur, qu'un seul qui vous le fait repasser. »

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29 juin 2019 6 29 /06 /juin /2019 17:08

Que Gaston Couté fut victime d’un chaud et froid dont il ne se releva pas. C’était en 1911. L’occasion, 108 ans plus tard, de réécouter Paule-Andrée Cassidy.

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27 juin 2019 4 27 /06 /juin /2019 20:48

Que mourait Malcolm Lowry en 1957. Son œuvre romanesque, le monumental Au dessous du volcan a étouffé sa poésie. Pour ma part, il me semble que Pour l’amour de mourir (édition La Différence) est aussi important.

« Les tourments de l’enfer sont implacables, vifs / Sont les feux de l’enfer ; et pourtant les vautours / S’arc-boutant contre l’air pour virer sur leur aile / Sont plus beaux que le vol plané de ces mouettes / Abandonnées au vent dans la fraicheur du jour / Plus beaux que les ventilateurs dans les asiles / Qui par leur soyeux va-et-vient / Tissent à l’espoir un destin ; / Et jamais l’espoir n’a lancé / Sa gageure aussi haut que l’illusion vitale / Qui chevauche le vol du vautour. Si la mort / Peut voler pour l’amour de voler, est-il rien / Que la vie, pour l’amour de mourir, ne pût faire ? »

Quant à moi, dans mes écrits, il me semble que ceci peut coller (lointainement) avec ce qui précède : « Il rentre d’une fête, il est légèrement (on peut discuter l'intensité de l'adverbe) ivre et voit une femme assez belle dans son lit, lui qui vit seul depuis des années. Étonnant. D’abord s’assurer de la réalité de la chose. Pas de doute, tout cela est solide. Alors il se déshabille, se couche et s’endort en se disant qu’il sera bien assez temps de régler ce problème demain matin. »

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26 juin 2019 3 26 /06 /juin /2019 20:50

Que naissait François Bott en 1935.

En feuilletant le numéro 26 de la revue Le fou parle, il parle de La traversée des jours. Parfait, c’est pour ce blog. Le 27 juin d’on ne sait quelle année, il écrivait : « - Pourquoi écrivez-vous ? / - Parce que, dans les textes qui me travaillent, j’ai parfois le plaisir de rencontrer un étranger. »

C’est bien ce que je voulais lire ce soir.

Sinon j’ai aussi écrit ceci : « Les jours, petites statuettes de bois, les demains, les après, les avant, les on ne sait plus lequel c'était, les c'était quand déjà, petites statuettes de bois, les qui encombrent la mémoire, les inutiles, les encombrants, les attendus, trop attendus, les décevants au final, les remerciés, petites statuettes de bois soigneusement posés sur la cheminée, natures mortes qu'on ne regarde presque jamais ou alors quand on touche vraiment le fond. Quant à dire si on a tort ou raison de ne jamais les regarder... »

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25 juin 2019 2 25 /06 /juin /2019 21:15

Que naissait Georges Orwell en 1903. Il publia en 1945 La ferme aux animaux, une satire de l’évolution du monde soviétique qui réjouit la CIA dans les années d’après guerre. Ce n’était probablement pas le but escompté par l’auteur.

« L'Homme est la seule créature qui consomme sans produire. Il ne donne pas de lait, il ne pond pas d'œufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pour attraper un lapin. Pourtant le voici suzerain de tous les animaux. Il distribue les tâches entre eux, mais ne leur donne en retour que la maigre pitance qui les maintient en vie. Puis il garde pour lui les surplus. Qui laboure le sol ? Nous ! Qui le féconde ? Notre fumier ! Et pourtant pas un parmi nous qui n'ait que sa peau pour tout bien. »

 

Orwell fêtait ses 28 ans le jour de la naissance de Glenmor, le barde breton qui rendit hommage à Morvan Lebesque, auteur des paroles des chemins de la bohème, une ballade qui me faisait frétiller dans ma chambre de cité universitaire en 1977. Morvan Lebesque était journaliste au canard enchaîné à la fin de sa vie mais était passé par "Je suis partout", le fameux journal collaborationniste quelques années plus tôt. La recherche de pureté est chose délicate.

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24 juin 2019 1 24 /06 /juin /2019 22:10

Que naissait Ambrose Bierce en 1842. Dans son dictionnaire du diable il réglait ainsi la question des grands ou petits débats : « Conversation : Foire où chacun propose ses petits articles mentaux, chaque exposant étant trop préoccupé par l'arrangement de ses propres marchandises pour s'intéresser à celles de ses voisins. »

 

Quant à moi, j’ai mis deux légers bémols, dans des registres différents, à l’assertion de Bierce : « J'aime la compagnie de cette délicieuse amie avec qui nous pouvons discuter, dans la nature odorante et dans une ambiance de grande douceur et d'attention mutuelle tout en développant des arguments parfois contradictoires, de l’épineuse question de l'élasticité du trou du cul. »

*

« On tient compagnie au vent, on donne la réplique à la lune, aux oiseaux, c'est que nos vies ont encore des réminiscences des saveurs premières, de la terre des ancêtres, des ferveurs d'autrefois. »

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24 juin 2019 1 24 /06 /juin /2019 08:49

Que mourait Boris Vian en 1959.

« Si on rate ce moment, on essaie celui d'après et si on échoue, on recommence l'instant suivant. On a toute la vie pour réussir. »

Mourait également un 23 juin Richard Matheson en 2013. Un des auteurs d’une SF toujours aux portes du fantastique que j’ai le plus dévoré dans ma jeunesse.

« Il se brossa les dents avec soin, utilisant même un fil dentaire. Il faisait très attention à ses dents car, à présent, il était son propre dentiste. Il pouvait négliger beaucoup de choses, mais pas sa santé. Dans ce cas, tu attends quoi pour arrêter de picoler ? se dit-il. Et toi, tu attends quoi pour la boucler ? se répondit-il. » (Je suis une légende)

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24 juin 2019 1 24 /06 /juin /2019 08:48

Que naissait Xavier Grall en 1930. Je le relis parfois pour chercher quelque chose de nos identités quelque part entre cheval d’orgueil et cheval couché et une forme de flamboyance.

« Je m'en reviendrais, / avec ma musette pleine de larmes, de livres et de rêves. / Et à mon tour je dévorerai l'Inconnu / dans une ineffable et éternelle étreinte. / Je m'en viendrai avec la souvenance des paysages et des peuples. / Chanteront les mers, danseront les galaxies, tressailliront les peuples. / Donner, se donner. / Nous sommes tous dans la main du Grand Amant / et les premiers balbutiements de notre adoration / sont les premiers moments de notre dignité. »

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Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

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