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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 21:24

Cette semaine

J’ai retrouvé cette photo dans un dossier de l’ordi.

La semaine de Gros Textes n° 6

Elle représente Sophie Braganti et Pierre Autin-Grenier invités il y a quelques années à Châteauroux-les-Alpes pour notre festival, l’ivresse des livres. Ils boivent un coup au bar des Alpes à côté de notre épicerie littéraire.

Pierre est mort le 12 avril.

Dans ses radis bleus (ouvrage qui me l’a fait connaître dans les années 90 et que j’ai lu deux fois très lentement pas plus d’une page par jour pour que ça dure plus longtemps), il y a des choses comme ça :

« Samedi 18 juin.
Sainte Léonce
Ainsi, parfois, est-il nécessaire d’empoigner résolument la brouette verte, la charger à ras bord d’énorme blocs de pierre, puis pousser, comme ça, sans but des heures durant autour de la maison, jusqu’à se persuader enfin que, lourdement, le monde quand même existe. »

J’approuve à 100 %.

 

Cette semaine, j’ai reçu un bô poème de Roger Lahu

 

« Dona nobis pacem »

 

un encore autre (toujours autre)

jour fini

a week also on dit ça « fin de semaine » on souffle

 

tu poses la besace de la besogne

ordinaire

comme une ancre qu’on jette

 

à l’eau pour

stopper la dérive d’une piètre barcasse

et éviter qu’elle dérive

 

tu enfiles un vieux froc

un sweet maculé

tes bottes de caoutchouc

 

et  ah quelle impatience

prends ta canne ton sac

ton seau ton épuisette

 

et fonce fonce fonce

yes  yeaaap  yeappeee

vers la rivière

 

ça pleusine

peu te chaut

piscator        peccator

 

 “agnus dei,

 qui tollis peccáta mundi,

dona nobis pacem »

 

la paix ? les martins pêcheurs

te l’apporteront

si les anges font défaut

 

Cette semaine j’ai vu que

Thierry Roquet parle du dernier Dejaeger « ouvrez le gaz 30 minutes avant de craquer l’allumette » ici http://moritchum.blogspot.be/2014/04/ouvrez-le-gaz-30-minutes-avant-de.html

Et Cathy Garcia également :

http://delitdepoesie.hautetfort.com/archive/2014/04/04/ouvrez-le-gaz-30-minutes-avant-de-craquer-l-allumette-d-eric-5339704.html

Patrice Maltaverne du dernier Tissot : http://poesiechroniquetamalle.centerblog.net/

Samuel Dudouit du dernier Artufel :

http://www.lacauselitteraire.fr/j-aurais-du-prendre-des-photos-yves-artufel

 

Cette semaine j’ai lu

 « Le musée clandestin » d’Emmanuel Merle, éd Pré carré, http://precarreditions.hautefort.com

Outre que les petites brochures que fabrique Hervé Bougel sont très élégantes et originales, sa ligne éditoriale est d’autant plus sympathique à mes yeux qu’elle est tout à fait proche de mes goûts. Ainsi Emmanuel Merle est au programme éditorial Gros Textes de cette année. Avec cet ouvrage, on pénètre dans un espace proche des tableaux de Chirico, une descente imagée dans l’inconscient « le colimaçon est obscur comme une artère / le sang dévale et passe / devant quelques portes// il est difficile de les ouvrir c’est si rare / qu’on s’y essaye mais quelquefois // c’est nécessaire le sang se repose / s’étale et remplit les salles derrière les portes / le musée est ouvert »

Lou Raoul a également été publiée il y a quelques temps d’abord en revue puis sous forme de recueil. « exsangue » est proche dans le ton du musée clandestin d’Emmanuel Merle. Ici on croise une femme et un bouquet, un vieux puits et un bidon métallique au fond d’un jardin ouvrier, deux oiseaux au corps chaud et pourtant morts et des mots obsédants comme un ricanement à l’abandon.

« Plus tard, encore » de Michaël Glück. Quelque chose de l’ordre de l’envoûtement poétique dans ce recueil : « à qui demande quel / est l’avenir de la poésie / je dis mon désarroi / mon ignorance qu’/ il n’y a pas d’avenir / sans la poésie / visage bâillonné / n’est plus visage // à ta table / garde une assiette pour les morts / une autre pour les vivants // tu ne sais / qui sont les absents »

« un long silence pâle » de Didier Pobel, c’est la neige, aquarelle d’enfant malade, promesse de cendres ou spectacle de mime, qui se décline dans l’émerveillement de ces matins qui empêchent le jour de crier.

 

Et pour finir une chanson poème de Bernard Dimey par Jehan (je sais pas si c’était la même année que Pierre Autin-Grenier qu’il est venu chez nous mais ce soir j’ai comme une envie de Dimey) pour boucler la boucle de la semaine et mouiller les yeux.

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 20:36

Si les éditions Gros Textes peuvent se passer de subventions, il n’en va pas de même lorsqu’on veut organiser des festivals de spectacles vivants avec des morceaux de poésie dedans, ce que fait l’association Rions de Soleil à laquelle nos éditions sont rattachées.

Cette semaine j’ai participé à la grande course associative aux subventions. Parfois je me dis que c’est une façon de s’occuper de politique par le biais de l’animation de territoires, la fabrique de lien social et autres dynamiques solidaires avec en permanence en étendard le sacro saint projet qui doit toujours être paré des attraits de la nouveauté. On rencontre des élus, on entrevoit (d’assez loin mais quand même) les problématiques budgétaires des collectivités, on performe dans la langue des sigles. A d’autres moments, je me dis que c’est bien là du temps gaspillé à se vendre, du temps perdu comme évoquait Prévert : « " Dis donc, camarade soleil, tu trouves pas que c'est plutôt con de donner une journée pareille à un patron ? ", à gratter du papier et rassembler des pièces justificatives sauf que là on se la raconte un peu, on se force à croire que c’est pour l’éducation populaire, l’accès du plus grand nombre à la culture etc… Tout ça pour dire que cette semaine en corrigeant des épreuves du bulletin de mon syndicat (la CNT-AIT), je suis tombé sur ce texte de Christian Paccoud (Christian Paccoud, on a pu le faire venir chez nous il y a quelques années grâce à de l’argent public – ah contradiction quand tu nous tiens) et c’est tout ce que j’ai envie de partager de ma semaine en ce dimanche soir avec en prime une vidéo pub pour son festival estival du fromage de chèvre et la délivrance d’un message fondamental.

 

Lettre à tous ceux et celles qui parlent debout,

Le Gros Cœur répète tous les dimanches dans un bistrot du 20ème à Paris : « La joie du peuple » et dimanche dernier c’était la fête. Nous, on essaie de faire le plus de fêtes possible alors celle-là, on ne pouvait pas la rater ! Et c’est là, au beau milieu de tous ces visages radieux, que j’ai compris ce qui fait que parfois, on ne nous comprend pas : nous ne sommes pas des professionnels ! Nous, on ne soigne personne, on ne réinsère personne, la fraternité chez nous c’est naturel. On rit, on se fout sur la gueule, on s’aime on se quitte gratuitement. A l’ancienne, comme avant, du temps qu’on parlait à son voisin sans l’intermédiaire d’un éducateur de quartier.

On ne part pas en RTT après une soirée réussie. Nous après une belle fête, après un beau spectacle, un grand moment de bonheur ou de colère on recommence ! Sans effort, sans arrière pensée, on chante, on gueule, on écrit, on peint, on rock’n’roll pour rien ! Jamais on ne fait de réunion, de prévisions, d’objectifs encore moins de bilans, ou de résultats : on est gentils pour rien. Sans y penser, sans récompenses. La fraternité n’est pas un métier !

Ah oui, mes amis qui parlent debout, mes amis de Courzieu, mes amis des troquets, vous qui parlez avec le vent : ne changez rien ! Les professionnels de l’humanité nous appellent parfois et nous on vient, on partage, on chante, on rit, on danse, on sourit et ça leur fait du bien, ça ressuscite parfois des sentiments oubliés mais ne nous trompons pas, nous n’aurons ni diplômes ni salaires pour ça et c’est tant mieux : ça salirait tout si ce n’est déjà fait !

Alors laissons les professionnels à leurs bilans, gardons cette force de vie qui soulève les montagnes institutionnelles, ce ne sont pas quelques dollars qui nous feront la peau. Vous êtes beaux, même quand vous dites des conneries, vous êtes la force qui manque à l’humanité, vous êtes la beauté du geste. Continuons nos activités joyeuses mais ne les calculons pas. Laissons la joie opérer, riches ou fauchés, sobres ou sportifs, sans ambition, sans stars, sans gloire.

Alors oui messieurs les ministres, responsables, chargés de mission, sociologues et autres thérapeutes des inégalités sociales, le Gros Cœur, les Sœurs Sisters, ma pomme et tous les fous qui nous entourent, qui nous éclairent, nous sonorisent et qui retroussent leurs manches poursuivent leur chemin d’utopie et chantent la paroles de ceux qu’on a fait taire avec au fond du cœur un seul poème : ni dieux, ni maîtres ! 

Christian Paccoud

 

 

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 20:27

La semaine de Gros Textes n°5 (3-9 février)

 

Cette semaine j’ai fait quelques retirages d’ouvrages épuisés de Colette Andriot invitée prochainement sur un festival dans la Sarthe. Il s’agit de « Au coin d’une rue » (2006) et de « Pendant que me revient l’odeur des foins » (2009).

« Je voudrais

le monde plus rond

paisible

comme une lumière de septembre

Que ce soit une caresse

de se cogner contre. »

 

J’ai fabriqué un recueil de nouvelles de Marie Monguet pour le compte des éditions « les Tilleuls du Square / Gros Textes ». Cette collection encore embryonnaire rassemble des ouvrages en prose souvent liés avec des questions de société. J’en parlerai plus en détail dans quelques semaines avec de nouvelles publications. Concernant cet ouvrage, il s’agit de 18 nouvelles comme autant de regards grinçants sur des sociétés déglinguées dans un monde bringuebalant.

Extrait :

« 

Mais, ici, à Alger, en l’an 2000 où les religions justifient la peur et la haine de l’autre, de soi, de la vie, les amoureux ne sont pas seulement beaux, il leur faut être  très courageux pour afficher dans la rue leur amour. Je n’étais pas seulement touchée par la répétition de cette banale et merveilleuse histoire qui fait de nous, la perle d’un collier qui remonte à la nuit des temps et s’éloigne vers un autre infini, j’étais admirative !

J’insiste : ici,  à Alger, en l’an 2000 où la peur, la haine et la religiosité sont cultivées par les marchands d’armes, de pétrole et de gaz, c’est plus que courageux de faire confiance à l’autre, à l’amour, à l’avenir.

 

Donc je continue... Après le baiser classique au cinéma, mais rarissime chez nous, le beau jeune homme lâcha la main de la jeune fille, comme à regret et partit. Celle-ci sourit, pleine de l’espoir d’un autre lendemain. Après un dernier tendre geste d’adieu, elle fit un pas pour se mêler au courant de la foule qui s’écoulait entre les récifs des étalages. Elle tourna encore une fois la tête vers la ruelle où s’était éloigné son amoureux.

Encore trois pas. Le panier explosa.

 

J’ai terminé la fabrication du livre d’Ana Igluka « Daou Déod » (deux langues en breton).

Daou  Deod  prend  la  forme  d’un  journal  intime,  tenu  par  un individu double : femme ou chienne. Être libre ou esclave, naviguant entre 2 langues : celle que lui dicte sa propre nature, à la recherche de   l’harmonie et la langue de la contrainte, de la société capitaliste.

Cette femme se lance à la poursuite de son rêve: la révolution, la révolte collective.

Est-ce un mirage? Est-ce un concept abstrait? Est-ce la mort? Est-ce un détour?

Décrivant un contexte social hostile, où un esclavagisme déclaré pousse l’être à sa révolution intérieure,  Daou Deod rend hommage au pacte d’amour et d’attachement entre humanité et animalité, entre l’Humain et la Nature.

Texte en français dont les titres sont traduits en breton, Daou Deod aborde les thèmes de l’attachement à la terre, à la Nature, à la langue maternelle et à l’ancestralité.

Ce  conte  psychédélique  est  l’histoire  d’un  retour  aux  sources, le récit du jour d’avant la Révolution, où le temps se suspend...

À la faveur de cette attente, la délivrance de nos entraves semble possible.

Alors peut-être faut-il immédiatement cesser d’attendre ?

 

J’avais signalé il y a quelques semaines cette vidéo sur un texte d’Ana Igluka. Je trouve l’ensemble fort réussi. N’hésitez pas à prendre le temps d’aller jusqu’au bout, la fin est saisissante :

http://vimeo.com/10587251

 

J’ai lu (non soyons honnête, disons feuilleté attentivement) deux gros pavés poétiques et revuistiques, un en papier et l’autre sur un écran.

Les hommes sans épaules n°35, http://www.leshommessansepaules.com/revue-Dossier___POÈTES_NORVÉGIENS_CONTEMPORAINS-34-1-1-0-1.html

Ce numéro s’ouvre sur une évocation d’un poète assassiné (il y a eu 40 ans en 2013), Jean Sénac, devenu une sorte d’icône aux côtés de Pasolini ou plus récemment de Tahar Djaout, ou encore un admirateur du même Sénac sur le sol algérien, Youcef Sebti. Et s’ouvre plus précisément sur une citation de ce poète assassiné : «Poésie et résistance apparaissent comme les tranchants d’une même lame où l’homme inlassablement affute sa dignité. Parce que la poésie … est « écrite par tous, clé de contact grâce à laquelle la communauté se met en marche et s’exalte, elle est, dans les fureurs comme dans sa transparence sereine, dans ses arcanes comme dans son impudeur, ouvertement résistante. Tant que l’individu sera atteint dans sa revendication de totale liberté, la poésie veillera aux avant-postes ou brandira ses torches. Au vif de la mêlée, éperdument aux écoutes, le poète va donc vivre du souffle même de son peuple. Il traduira sa respiration, oppressée ou radieuse, l’odeur des résédas comme celle des charniers ». (Je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’il en est aujourd’hui). Un long édito de l’infatigable Christophe Dauphin situe le personnage et lui rend un vibrant hommage. Suivent 280 pages denses où je vais de découvertes en souvenirs, un dossier « poètes norvégiens contemporains », des hommages à d’autres disparus, des notes de lectures… cette revue est toujours une belle entrée en poésie.

 

D’ordinaire j’éprouve une difficulté comme beaucoup à lire longuement sur écran, mais je conseille la lecture de cette revue numérique aérée et intelligemment illustrée  « Paysages écrits » animé par Sanda Voïca et Samuel Dudouit, auteur récemment publié dans la collection polder. https://sites.google.com/site/revuepaysagesecrits/

 

Et avant de terminer par une chanson, je vous propose un retour sur un texte d’Ana Igluka

 

pour introduire cette chanson de Gribouille qui me file toujours le même frisson depuis des décennies.  (ok je vais tout faire pour que la semaine n° 6 soit légère et déconnante).

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 19:41

La semaine de Gros Textes n°4 (27 janv. – 2 fév.)

 

Cette semaine j’ai

Fini de massicoter les bouquins de François Philipponnat et commencé à imprimer celui de Billy Childish (cf semaine dernière et articles plus haut).

Aller encore un poème de ce dernier pour le plaisir et tant pis pour les emmerdeurs.

 

l’homme qui prétendait ne pas savoir dessiner

 

par un beau jour de printemps

et sans raison apparente

un grand époux barbu se mit à faire des dessins sales et dégoûtants de sa grosse femme sexy

sauf que dans sa tête c’était pas sa grosse femme sexy qu’il dessinait

mais feue son obèse et tyrannique mère

ce qui rendit les dessins doublement dégueulasses et odieux aux yeux du public

après quoi il passa des heures à tailler ses crayons et les rendre pointus comme des poignards

mais ce qui irrita le plus ses voisins était son absence complète et évidente de remord

ou plus précisément le fait que ce benêt barbu prétende ne pas savoir dessiner

– il faut le faire plier déclarèrent certains

– il faut l’obliger à écouter poliment et attantivement murmurèrent d’autres

sa grosse femme sexy se contenta de regarder par-dessus son épaule et lui colla une beigne dans l’œil

– je vais t’apprendre moi graingalet ! éructa-t-elle

et elle éclata de rire à le voir pisser le sang sur ses pauvres gribouillis

 

J’ai lu :

Microbe n°81http://courttoujours.hautetfort.com/sport/

Numéro qui s’ouvre sur ce que je tiens pour 4 petits bijoux d’humour pince sans rire signés Simon Allonneau et ça continue dans le même registre avec d’autres tous/ toutes aussi bon(ne)s. et si on ajoute que dans l’enveloppe il y a aussi une plaquette signée Jacques Sternberg « Le voyageur de commerce », j’espère que vous vous pourléchez les babines. Il s’agit d’une œuvre de jeunesse inédite (1948) déposée à la BN, dans laquelle on retrouve l’ambiance de la plupart des œuvres de cet auteur qui a marqué une époque (il fit beaucoup pour la reconnaissance de la nouvelle, de la SF, d’un certain polar et de l’humour dans l’espace littéraire français, ses anthologies planète sont de véritables merveilles), on retrouve le quotidien poisseux des bourgades de l’après guerre, les pauvres vies de pauvres types et ce sentiment d’absurdité qui plane sur nos têtes avec l’humour en embuscade et le fantastique toujours sous le tapis. Merci Monsieur Dejaeger pour ce rappel.

Jeunet la nuit, la nuit je nais de Frédérick Houdaer, éd. Chiloé, www.cie-chiloe.com

 http://jeunet-la-nuit-ciechiloe.blogspot.fr/

La nuit, le rêve,  la poésie, la vie…

« C’est quand ? / c’est quand la nuit ? / les tranches horaires officielement déclarées été ou hiver / ne veulent rien dire/ la nuit / n’est pas liée à une histoire de lever ou de coucher de soleil / la nuit/ c’est n’importe quand / mais toujours sur votre gauche / si vous êtes droitier / toujours su votre droite / si vous êtes gaucher / la nuit / c’est quand les bonnes questions viennent gratter à votre porte / et que vous ne craignez pas de leur ouvrir / les mains nues. »

Contre-Allée n°33/34, http://contreallees.blogspot.fr/ , un numéro qui s’ouvre sur une série de poèmes de l’infatigable Werner Lambersy : « dans un coin avec un livre / relu cent fois / absenté / du décompte des siècles et / des minutes / absous / d’être né au mauvais / moment / sauvant de paix / ce qui est encore possible / de beauté ce qui  jamais / peut-être ne fut / dans un coin avec un livre / comme on tient contre / les vents / une flamme sous la paume », suit une trentaine de noms avec un choix de textes dont l’ensemble dessine une petite musique poétique propre à cette revue qui fait la part belle aux jeunes auteurs.

Et une chanson pour finir

Un mail de l’ami Jean-Claude Touzeil m’apprend le décès de Luc Romann en début d’année. Je me souviens que je passais en boucle sa chanson « le temps des chevaux » dans ma chambre de cité u à Aix-en-Provence. Au moment où j’apprends que la petite boulangerie du village va tirer son rideau, cette chanson prend un relief particulier pour moi.

Luc Romann est de ces chanteurs bourrés de talent et totalement ignorés des médias. Il faisait les premières parties des concerts de Brassens dans les années 60 et Ferré le rangeait parmi les grands de la chanson.

On peut suivre le lien pour quelques autres chansons et histoires :

http://www.youtube.com/watch?v=w14rYR3V5uo

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 19:39

La semaine de Gros Textes n°3 (20-26 janvier)

 

Cette semaine j’ai quasiment bouclé la fabrication du livre de François Philipponnat évoqué la semaine dernière, « cent remarques sur tout » tomes III et IV.  Aller encore un petit extrait :

Dans les trains

les gens regardent

leur billet de train

 

- En vélo, non

 

J’ai également achevé la mise en page d’un bouquin que je ne vais pas tarder à fabriquer « C’est ça qui me plait et tant pis pour les emmerdeurs » de Billy Childish, en éditions bilingue traduit de l’anglais par Jean Poncet. Voici la quatrième de couverture :

« … et puis on sort dans la rue on a un fils qui vous aime et qu'on aime aussi et on boit du thé et on a plusieurs paires de pantalongs une voiture cabossée et tout plein de chapeaux – on a une femme on dîne en ville on fait l'amour on dort comme un grand et aussi le matin on chie – parfois on se rase – on se laisse pousser la moustache et on palpe l'arrière de ses dans avec sa langue – j'ai les tibias comme des couteaux une pipe en terre dans la gorge et des poèmes pour vous tous c'est ça qui me plaît et tant pis pour les emmerdeurs. ».

Pour faire plus ample connaissance avec ce drôle de bonhomme on peut aller sur wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Billy_Childish

Sur you tube, on trouve des extraits de ses concerts. J’y reviendrai, je pense que ce sera une publication importante pour nos éditions tant l’originalité de style de l’auteur est forte et correspond parfaitement à l’esprit Gros Textes.

 

J’ai lu

« Urticantes » de Jean-Claude Touzeil, illustré par Yves Barré, Rougier V. éd.,

http://www.rougier-atelier.com/ c’est plein de malices, d’humour, de trouvailles, jeux de mots, détournements et approximations, un inventaire de questions où la gentille drôlerie fait mouche à tous les coups. Je peux citer au hasard pour un aperçu de l’affaire : « Est-ce qu’il vous arrive d’avoir peur devant un distributeur de jetons ? », « Est-ce qu’on peut affirmer avec certitude que le mois d’août ? », « Est-ce que quand oiseau nous fûmes, nous nous plûmes ? », « Est-ce qu’avoir le cul entre deux chaises peut véritablement faire avancer le dossier ? » et le petit mouton noir littéraire pour conclure : « Toi savoir si scriptman « La disparition » toujours vivant ? »

 

« Après les morts etc… » de Stani Chaine, éd. La rumeur libre, http://www.larumeurlibre.fr/ . Sous titré « (inconsidérations) ». Il règne sur ces inconsidérations un mélancolie légère qui n’a rien de triste, qui tente de coller au plus près de l’existence avec ses amours et ses visages, les saisons et les départs, le temps et les tombes, Stani restitue tout ça avec application en petits textes en prose et une grande délicatesse, l’art de la bribe : « Tout provient des bribes… Les bribes sont des déchets, des traces, des passages, des fragments arrachés au fil de rencontres…  Les bribes s’inscrivent sur une page blanche qui voyage… Que dire de l’après ! Un épiphénomène ; quoi qu’il en soit. Et tout redevient bribes. La vie, quoi.»

 

« Rais de soleil dans l’hiver » de Jean-Noël Guéno, éd. du Petit Pavé,

http://www.petitpave.fr/catalogue-coll-semainier-4-15-1.html  . J’ai toujours dans un coin le projet d’un numéro thématique de la revue Gros Textes sur « les gens de peu ». Ce recueil m’y fait penser tant il est un hommage à « ceux qui ne sont rien ou si peu, qui avancent colmatant les brèches de l’épave avec les mains, le cœur. Soutiers d’un monde cruel, quand d’autres comptent, amassent, pillent, méprisent. » . Plane sur ce recueil l’ombre de René-Guy Cadou, le poète de Rochefort, emblématique de tout un courant d’humaine simplicité : « Oui, seulement vivre, et goûter à la douceur des jours, sans tenailles dans le corps. La beauté à fleur de lèvres devant la mer étale. Le cour ouvert comme une auberge de Cadou : la salle est sombre dans la clarté d’été, fraîche et profonde, le vin et l’eau glacés ; le temps s’est arrêté dans le murmure léger des voix… »

 

Et une chanson pour terminer. On reste du côté de la douceur de Cadou dans une interprétation de Marc Robine.

 

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 20:04

Semaine de Gros Textes n°2 (13-19 janvier)

 

Cette semaine

 j’ai fait, la mise en page du deuxième bouquin de François Philipponnat chez nous. « Cent remarques sur tout » tomes 3 et 4. Comédien, performeur de la compagnie l’Albatros, on a publié il y a deux ans les tomes 1 et 2 en un seul volume qui se lit dans les deux sens, sa poésie est écrite pour la voix et ici pour le jeu malicieux de la pensée faussement anodine  et naïve :

« Quand ils me doublent

les motards

ont une crampe dans la jambe droite

 

- Je vais faire vérifier ma voiture »

 

J’aurais dû commencer à l’imprimer quand je me suis aperçu que je m’étais trompé dans ma commande de papier (du jaune au lieu d’ivoire). Du coup j’ai fignolé la mise en page d’un bouquin de Billy Childish dont je vous reparlerai plus longuement. Ainsi que ceux de Frédéric Houdaer et de Yve Bressande.

J’ai également décidé de lancer une collection « tilleul du square » dans le prolongement des mini gazettes sorties en 2012. On reste dans le concept du livre qui se lit dans les deux sens, j’ai donc fait  une réédition de l’Almanach du père Peinard d’Emile Pouget d’un côté et un article de Jean-Paul Leroux, critique de la démocratie représentative de l’autre.  Bientôt sur le site « Les tilleuls du Square. Une autre plaquette devrait voir le jour en mars avec un texte de Jules Vallès et une série de chroniques de Cyril Sarot qui écrit un blog où j’aime bien flâner : http://lautrementdit.wordpress.com/ .

 

Sinon j’ai appris que Pierre Tilman exposait à la galerie métropolis, paris 3ème, du 23 janvier au 8 mars, l’expo s’appelle " sélectionner tout "

 

La semaine de gt n°2 (13-19 janv.)

J’ai lu des choses dont je parlerai plus tard.

Là je passe des notes de lectures plus anciennes qui trainaient dans l’ordi depuis l’automne :

 

Décharge n°157, 4 rue de la Boucherie, 89240 Egleny, www.dechargelarevue.com, 6 €

Un numéro qui s’ouvre avec Pierre Autin-Grenier en voiture la nuit avec l’autoradio allumé talonné de près par Thomas Vinau dont le lapin nain est accro aux abricots ne peut être que de grande qualité.

 

Un cadastre d’enfance de Roland Nadaus, Editions Henry, 62170 Montreuil-sur-Mer, www.editionshenry.com, 6 €.

L’enfance quand on a été ce qu’on appelait avant pauvre (pas encore défavorisé), c’est un passé qui a souvent du mal à passer. On regarde défiler le petit monde disparu, Mémère boiteuse et Papaclodo, les pantalons de chez Emmaüs et la grande lessiveuse.  Tout ça laisse un goût légèrement amer. Quand on a une enfance de cochon on voit pas trop la différence entre l’art et le lard. De toute façon, tout passe très vite, «…du ventre de ta mère / à la boîte de ta mort / tu n’es sorti que pour faire coucou… »

 

Mon film de Frédérick Houdaer, Mi(ni)crobe 37, Launoy 4 B-6230 Pont-à-Celles, Belgique, ericdejaeger@yahoo.fr, supplément à la revue Microbe

Juste pour dire que je prends toujours plaisir à lire la revue Microbe et ses annexes, que celle-ci est tout à fait réussie, avec cet épisode de vécu partagé : « revoir vingt fois « le locataire » de Polanski / n’était pas une erreur / l’infliger aux jeunes filles qui m’intéressaient / en était une / ce n’est que rétrospectivement / que je l’ai compris / que j’en ai ri / en me souvenant de la panique de x / de la fuite de y »

 

Chiendents n° 26, éd. Du Petit Véhicule, 20 rue de Coudray, 44000 Nantes,

http://editionsdupetitvehicule.blogspot.com, 3 €

Un numéro consacré à Michel Pierre que Gros Textes a édité jadis souvent dans la revue et deux fois en recueil. Pierre Tréfois et Jean-Louis Rambour ont conçu ce cahier illustré par Guy Ferdinande. Témoignages et nombreuses pages d’inédits d’un auteur discrètement déjanté. On évoque volontiers sa proximité avec les écritures de Verheggen, Jimenez ou L’Anselme, je pense également à Maurice Blanchard, autre oublié magnifique.

« J’apprécie mes textes à leur modeste valeur. Je ne vous les donne pas à lire, au contraire les dissimule sous une couche grammaticale pour qu’ils s’enracinent et fleurissent ensuite mon jardin secret. Puis je les arrache comme on le ferait de légumes bien qu’ils vivent encore liés étroitement à mes origines et représentent mes gènes à quiconque en doute ou avertit les pluies, lesquelles vont chauler demain mon imagination. »

 

L’enquête à Sète de Pierre Tilman, éd. « Au fil du temps », 20 €.

Pierre Tilman est grand amateur de jazz. On connaît la connivence entre jazz et polar. Ce bouquin se présente avec des allures de série noire. Mais cette enquête n’est en fait que l’occasion de dresser une galerie de portraits d’artistes plongés dans l’univers d’une ville que l’auteur décrit amoureusement.

Les artistes, certains connus comme Di Rosa ou Combas, d’autres quasi anonymes sont campés dans un décor urbain autant qu’humain avec ses bars, ses rues, ses plages, ses magasins et sa kyrielle de petites gens, de personnages attachants. Plane sur l’ensemble la patte de Tilman et ses réflexions toujours pertinentes sur la vie, le quotidien, l’amour et bien sûr l’art ; exemple : «  Pour être efficace, la communication se doit d’être simplifiée, rapide et facile, le but étant que n’importe qui la comprenne sans faire d’effort.

Pour être connu et reconnu, l’art actuel doit donc communiquer,

Le problème est que, par nature, l’art ne se lit pas à un seul niveau. Il est à facettes, à différents degrés de sens et de perception. Il peut certes lui arriver d’être simplifié, rapide et facile mais il peut, tout autant, lui arriver d’être lent, complexe et obscur. L’art remet en cause les canaux de la communication. Il leur résiste. »

 

Quatre saisons de Michèle Lévy (dessins de Roger Blaquière), éd. Donner à Voir, 91, rue de Tripoli
72000 LE MANS,  http://www.donner-a-voir.net/ , 5 €. Bien élégants ces petits livres accordéon de Donner à Voir. On commence l’année en septembre et les mois se plient avec une petite musique de mélancolie même si en juin « Parois le vent soulève / Un incendie de fleurs ».

 

Et finir par une chanson :

A la fin des années 70, un pote de la région lyonnaise m’avait enregistré des cassettes d’un chanteur de rue, Jean-Marc Le Bihan. Au début des années 80, alors que j’errais dans Paris, j’ai pu écouter un de ses concerts de rue sur le parvis de Beauboug. J’en garde un souvenir très fort. Après avoir entendu les commentaires qui ont suivi la conférence de presse de Hollande, ce souvenir m’est revenu. Je me souviens qu’il gueulait fort Le Bihan, et cette semaine la contemplation de cette « droite complexée » (expression piquée à Frédéric Lordon), terreau du front national qu’est le PS, ça incite à gueuler (même si j’ai pas voté, ayant interprété une crampe au mollet gauche sur le chemin de la mairie comme un signe de Satan, « Thank you Satan »). Bon 30 ans à gueuler, la voix de Le Bihan s’est un peu barrée mais ça fait toujours du bien par où ça passe (merci au passage à ceux qui font ces montages).

Et puis la chanson pour de vrai

Oui avant je vous livre une définition de la nation par la constitution de Robespierre que Le Front National ne nous piquera pas (ça fait drôle quand même de l’entendre parler de combat contre le grand capital et de lutte de classes, le parti de Le Pen). Faudrait juste savoir s’en servir.

« Article 4.(de la constitution de 1793)- Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; - Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année - Y vit de son travail - Ou acquiert une propriété - Ou épouse une Française - Ou adopte un enfant - Ou nourrit un vieillard ; - Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l'humanité - Est admis à l'exercice des Droits de citoyen français. » 

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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 19:40

Semaine de gros textes n°1 (5-12 janvier)

Cette semaine

j’ai fabriqué un ouvrage d’Eric Dejaeger au titre bucolique « Ouvrez le gaz cinq minutes avant de craquer l’allumette ».  Il est illustré et mis en page par le poète performeur Pierre Soletti.

Eric est certainement l’auteur que j’aurai le plus publié. C’est qu’il se situe sur ces terrains de lisière de poésie sinon mal famée au moins littérairement incorrecte où Gros Textes aime faire trempette.

« J'ai lu une voiture,

j'ai fumé une voiture,

j'ai bu une voiture.

Si je n'avais jamais

ni lu

ni fumé

ni bu

je serais l'heureux proprio

de 4 voitures

dont je ne saurais que foutre

de 3 d'entre elles.

 

Tout est donc très bien

comme cela

&

je m'en vais

me décapsuler une bière

&

m'allumer un cigarillo

avant de me replonger

dans mon bouquin. »

 

J’ai lu

Décharge n°160http://www.dechargelarevue.com , revue-decharge@orange.fr

Le bonheur de 7 pages d’aphorismes de Jean-Pierre Georges, « Ils sont combien à refaire, tout seuls, dans leur garage, un monde en allumettes. » Je savoure lentement à petites gorgées. »

Un dossier rumination sur le thème « Pourquoi aller à la ligne ? » question à laquelle le seul argument valable selon moi (enfin que je comprends) est de Grégoire Damon « je reviens à la ligne parce que si c’était assez bon pour Dante, Villon, Agrippa d’Aubigné, Coleridge, Baudelaire, Rimbaud, Corbière, Apollinaire, Cendrars, Bukowski et Kerouac, il n’y a pas de raison que je fasse le dégoûté. ».

Un hommage à Rüdiger Fischer, éditeur allemand des éditions « En forêt / Verlag Im Wald» et grand traducteur, il fut plusieurs années mon voisin de stand au festival de Lodève et nous avait confié des traductions d’auteurs allemands du temps de Liqueur 44. Il est mort au printemps dernier.

Grâce à Yves-Jacques Bouin, on découvre la poésie galloise de Zoë Skoulding dont je ne trouve rien à dire. Par contre je dirais bien des poèmes de Patricia Catex Menier, là tout de suite dans la nuit en dansant autour d’un feu.  Ben oui des fois ça me prend. A part ça il y a plein d’autres choses comme d’hab, des notes de lecture fouillées et efficaces, des chroniques, pleins d’autres poètes…

 

Microbe n° 80, http://courttoujours.hautetfort.com/ , c’est la revue d’Eric Dejaeger avec que des textes courts généralement littérairement incorrect, tout ce que j’aime tel Georges Elliautou, auteur en 2009 d’un « Aphorismes et vignettes » chez Gros Textes dont il me reste pas mal d’exemplaire, avis… « On fêta la victoire tant et si bien qu’une querelle d’ivrognes déclencha une nouvelle guerre. »

 

Traction-Brabant  n° 54, http://traction-brabant.blogspot.fr/, c’est la revue de Patrice Maltaverne et c’est un peu comme microbe en plus gros avec des textes qui coulent sur la peau de la gorge si on veut les dire à haute voix où l’on retrouve Eric Dejaeger : « 69th street // Ne passent / par la très démoralisante /& peu ragoûtante /  Rue des Chiens / Ecrasés / que celles & ceux / qui ne peuvent faire / autrement. »

 

Sous les feuilles de Christian Degoutte, éd. P.I.sage intérieur, www.p-i-sageinterieur.fr 

Faut pas se fier à la légèreté du titre, si on baigne parfois au fil de ce recueil dans des airs de petit ruisseau dégoulinant gentiment dans la clairière des nuits clandestines avec de ci de là quelques baisers printaniers, on est aussi parfois secoué par des sauvageries de torrents déchainés. Ça cogne, ça tape et ça coule ah ça oui c’est du recueil qui coule moi je dis, qui coule et qui chante aussi :

«… chante comme on embrasse à pleine bouche

 

chante ce que tu contiens de bêtes voraces

ce qu’on est comme bouche d’eau sale ce qu’on est

comme trous d’eau boueuse

ce qu’on a dedans comme couleur de poche

 

mais pas drapeau pas voix claquant au vent

sinon qu’auras-tu fait d’autre de ton souffle

que te coudre dans le sac de la mort

avec du fil de misère… »

 

Miroitement sur terre de la petite flaque d’eau de Christophe Jubien, éd. Donner à voir, http://donner-a-voir.net

On rentre encore une fois dans la grande mouvance des morceaux de regards émerveillés portés sur l’infime de la vie et ses foules de natures mortes, le balancement de plume, la fragilité de nos pas, les petites tasses de jour avec leur anse cassée, une musique légère et insistante, le chemin qui mène tranquillement au cimetière.

« Joël

Son estomac lui fut ôté

en même temps que son cancer

il vous le dit tranquillement

tout en fouillant dans une boîte

en quête d’une vis pour sa visseuse

c’est son problème du moment

quand il aura trouvé

il fera comme tout le monde

faute d’une boucle à boucler

il passera à un autre problème

à un autre moment. »

 

Et une chanson pour finir :

Un mail de Christian Paccoud nous apprend le décès  d’Alain Féral. Je pensais ne pas connaître mais en suivant un lien j’ai appris que c’était le compositeur chanteur du groupe « les enfants terribles », c’est très années 60. La chanson « c’est la vie qui nous mène » s’est imprimée quelque part dans ce qu’il reste de traces de mon cerveau de gamin du côté de la Pointe-Rouge à Marseille.

Quelques autres titres traînent sur you tube, comme « le poète et la rose » ou « Hissez » de petits bijoux de chanson populaire selon moi.

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