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16 septembre 2019 1 16 /09 /septembre /2019 22:12

Que naissait Luc Bérimont en 1915. J’aime la limpidité de ce poème d’amour : « Je t'attends aux grilles des routes / Aux croisées du vent du sommeil / Je crie ton nom au fond des soutes / Des marécages sans oiseaux / Du fond de ce désert de fonte / Où je pose un à un mes pas / J’attends la source de tes bras / De tes cheveux de ton haleine // J’attends la source de tes bras / De tes cheveux de ton haleine / Tu es terrible tu m'enchaînes / Tu me dévastes tu me fais // Je t'attends comme la forêt / Inextricable enchevêtrée / Tissée de renards et de geais / Mais que le matin fait chanter. »

 

Luc Bérimont a beaucoup œuvré pour la chanson. Jacques Bertin beaucoup pour la poésie.

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15 septembre 2019 7 15 /09 /septembre /2019 20:48

Que mourait Gatien Lapointe en 1983. Editeur québécois fondateur des écrits des forges au début des années 70, ce fut aussi une poète profond et accessible : « Je prends dans mes mains / le cœur du monde / Je regarde ma solitude / Rien n’a de prix qui n’est donné / Rien ne vit qui n’est partagé // Le monde est un grand amour qui se cherche. »

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14 septembre 2019 6 14 /09 /septembre /2019 20:47

en 1984 que Richard Brautigan donnait les derniers signes de vie avant de se tirer une balle dans la tête. On ne retrouva son corps que le 25 octobre de la même année. Ce ne fut certainement pas un immense auteur mais un auteur des plus attachants que j’aie jamais lu. Et puis il aimait les chats : « J'aime les chats / Pourquoi j'aime les chats? / Je ne sais pas vraiment /  Mais je pense que c'est pour la même raison / Que j'aime l'aube / Et le lever du soleil / Et la tombée de la pluie. » (Pourquoi les poètes inconnus restent inconnus)

 

Quant à moi j’ai parfois tenté de mettre mes petits pieds dans les pas de Brautigan : « Dans son baiser de misère / Il y avait comme un empilement de rideaux odorants / Plus ou moins bien pliés / Oubliés dans un coffre et l’on devinait aussi / Qu’elle aimait les chats »

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13 septembre 2019 5 13 /09 /septembre /2019 21:07

Que mourait Michel de Montaigne en 1592. Il avait la philosophie joyeuse : « On a grand tort de peindre la philosophie comme inaccessible aux enfants et avec un visage renfrogné, sourcilleux et terrible. Il n’est rien de plus gai, de plus allègre et peu s’en faut que je ne dise folâtre. Elle ne prêche que fête et bon temps. »

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12 septembre 2019 4 12 /09 /septembre /2019 21:06

Que mourait Raymond Guérin en 1955. C’est un grand oublié de la littérature et pourtant putain qu’est-ce-que des romans comme L’apprenti ou Les poulpes sont attachants : « Le Grand Dab s'éveilla. La clarté grise de l'aube s'insinuait. C'était la fin de la nuit. Trop courte, Toujours trop courte. Ne tremble pas, mon âme. Ah, laisse-moi vaincre, oubli de la nuit, les tourments de ce rude univers ! »

 

Quant à moi constatant comme un idiot que les jours diminuent et qu’on va vers l’hiver, j’ai écrit ceci qui devrait paraître aux éditions Gros Textes dans quelques semaines, quelques mois ou années dans un recueil ayant pour titre Mots d’amour susurrés les pieds dans le fumier suivi de Contrôle périodique de la tension des méridiens :  « L'OMBRE PROCHE DES JOURS QUI DIMINUENT / PUIS QUI RALLONGENT, / C'EST COMME ÇA DEPUIS TOUJOURS // Puis vint le froid / le grand rire du froid / la buée à la bouche / et nos pauvres soleils en lévitation / sur les traces de l’été encore un peu de sable / dans le cordage des espadrilles // Les regrets éternels forgent / un éclat de minuscule voix / c’est toujours ainsi // Ici tremble un personnage / qui ne sait pas combattre / on ne lui a pas appris / ne connaît que l'ombre à la bouche / parfois les clairs rubans du vent / l'entendent sangloter dans les veines du port / pas de chance camarade, / pas manger, pas nager, pas aimer / / reste alors à dormir à mourir // entre deux silex »

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11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 21:15

Que naissait Alain Jouffroy en 1928. Jeune homme, j’étais fasciné par son exaltation de la révolte, de la liberté, de la provocation et puis j’ai gratté un peu et j’ai pressenti la baudruche imbécile, bébête : « Je proclame le droit - Pour le poète - De transgresser les lois de toute Histoire - Je proclame le droit - Pour le poète qu'est tout homme - D'opposer sa pensée aux vagues collectives - Je proclame le droit intempestif - Pour le poète qu'est tout homme - De parler de lui au cœur de toute calamité - Je proclame le droit pour chacun de proclamer sa vérité - Je proclame le droit pour chacun de se priver de droits - Je proclame le droit pour chacun de ne pas se justifier. » C’est peut-être moi qui vieillis mal mais ce genre d’incantations m’exaspère. Je leur préfère les vers paisibles, l’errance vague, la sensation approximative : « J’ai toujours aimé me perdre, dans les villes ou ailleurs, / ce qu’on appelle «perdre son temps ». // L’emploi de la vie n’est pas un emploi du temps, / mais des espaces que l’on découvre en y avançant au hasard. // On respire enfin, hors tout itinéraire. / On pourrait appeler la vie l’emploi de la respiration. // Jusqu’à l’expiration, magnifique, finale. »

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10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 19:45

Que Jean-Pierre Otte a 70 ans. Il est à l’honneur dans le dernier numéro de l’excellente revue Décharge ( http://www.dechargelarevue.com/ ). Il s’intéresse à la botanique et l’entomologie et ça se sent dans ses écrits. Il y a chez lui quelque chose d’inclassable qui le rend fort sympathique à mes yeux.

« On parle haut et ferme. On ouvre / les mots comme des truites. / Agneaux tièdes, fleurs d'harmonicas. / Crique du corps, / où les paroles s'ouvrent comme des abricots, / libèrent des palombes à travers la pluie. »

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9 septembre 2019 1 09 /09 /septembre /2019 22:14

Que mourait Stéphane Mallarmé en 1898. « Ma chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livre… »

La mise en musique et en voix de ce poème par Bertin est à mes yeux une plus belle réussite du genre.

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9 septembre 2019 1 09 /09 /septembre /2019 22:14

Que mourait Stéphane Mallarmé en 1898. « Ma chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livre… »

La mise en musique et en voix de ce poème par Bertin est à mes yeux une plus belle réussite du genre.

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8 septembre 2019 7 08 /09 /septembre /2019 20:01

Que naissait Alfred Jarry en 1873, génial inventeur du père Ubu et du docteur Faustroll, pataphysicien, la pataphysique étant cette « Science des solutions imaginaires, qui accorde symboliquement aux linéaments les propriétés des objets décrits par leur virtualité » qui ouvre d’infinies perspectives sur tous les plans sachant que : « La simplicité n'a pas besoin d’être simple, mais du complexe resserré et synthétisé. »

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dans un spectacle Gaston Couté

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Je m'efforce d'insérer dans ce blog les annonces des publication des éditions associatives Gros Textes, des billets d'humeur et des chansons de ci de là. Ceci n'ayant rien d'exhaustif.

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pour tout renseignement complémentaire (conditions d'envois et de remises pour les libraires, collectivités...), vous pouvez écrire à gros.textes@laposte.net

Également Chez Gros Textes - Catalogue

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Les pages ventes par correspondance sont en chantier.

Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

Pendant le chantier, si vous tombez sur un bouquin que vous cherchez, vous pouvez envoyer un mail à gros.textes@laposte.net, et on vous dit comment faire.