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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 20:05

1 - Il y a des chansons comme ça pas bien longues mais je trouve que ça prend du temps pour en faire le tour.

Le catalogue Gros Textes a migré ici : https://sites.google.com/site/grostextes/.

 

28 - Pensées et proverbes de Maxime Dicton de Jean l’Anselme, banalités, bêtises, paradoxes, balivernes, lieux communs et autres propos sérieux de l’auteur, éditions Rougerie

- « Pour vivre heureux restons couchés ». Encore une histoire qui ne tient pas debout ! 

- Il en est d’une jolie femme comme de toutes les bonnes choses, il ne faut pas qu’on vous force à en manger 365 jours par an. 

- Aucun poète n’a jamais vécu du produit de son œuvre. Même mort, on n’arrive pas à en vivre !

- Les coups de foudre ne font jamais des mariages du tonnerre. 

 

27 - Le cul sur la terre sacrée de Karin Huet, éditions Plaine page, collection les Oublies

http://www.plainepage.com/editions/oublies/culterre.htm

« Ne t’assois sur une chaise que / si tu y es forcé // obligé // acculé. // C’est très dangereux la chaise. // Tu y perdrais ta souplesse / ta légèreté / tes muscles cuissiers. // Pose ton sacrum à terre / voilà le secret. // Et puis / comme tes cuisses sont musclées / lève-toi et marche. // Ne rejoins pas / ces faux chevaux aux jambes de bois / qui te tendent leurs dos maussades / partout dans le monde désormais / - non, pas partout, pas tout à fait. / Dédaigne de monter ces chaises / mornes chevaux immobiles / relais sempiternels. // Marche / et quand tu es fatigué / pose ton sacrum par terre. »

 

26 - Les insurrections singulière de Jeanne Benameur, Actes Sud

Quelque part entre littérature prolétarienne et collection harlequin

« A l'usine l'idée de travailler moins, c'est le malheur, la peur de la misère. C'est ancré profond. Finir par tout accepter pour juste pouvoir travailler. C’est ça que je trouve fou. Travailler. Dans n'importe quelles conditions. Elle est là, la misère. Pas dans le portefeuille à plat à la moitié du mois seulement. »

 

25 – un blog ce jour, celui de Cyril C Sarot, un des rares dont je guette et lis les mises à jour dans leur intégralité. Cette sorte de journal pamphlétaire me réjouit.

https://lautrementdit.wordpress.com/2015/02/22/lad-xx-un-maigre-rempart/

« Ces gens-là ne respectent pas la vie » : la sentence a été prononcée et répétée en boucle à propos des assassins de Charlie. Non sans raisons, bien entendu. Mais loin de tout régler, l’assertion pose quand même quelques questions. Cette vie, pour notre part qu’en faisons-nous ? La vivons-nous vraiment ? Quel genre d’existence la société nous propose-t-elle ? Quelle sorte de vie acceptons-nous ? Est-ce la respecter que se contenter de son simulacre ? De sa version mutilée ? Rabotée ? Ligotée ? Étouffée ? Truquée ? De ce mauvais jeu de rôles qui nous transforme en morts-vivants ? La mort n’appelle-t-elle pas la mort ? La violence à soi la violence ? Le non-respect l’irrespect ?

 

24 - Rais de soleil dans l’hiver de Jean-Noël Guéno, Le semainier, éditions du Petit Pavé

http://www.petitpave.fr/petit-pave-rais-soleil-dans-l-hiver-492.html

L’humaine sensibilité des pauvres toujours à portée de révoltes et quelques notes de musiques et ça tient chaud.

«  Rien. / Il s ne sont rien / ou si peu. / Ils avancent cependant, / colmatent les brèches de l’épave / avec les mains, / le cœur. // Soutiers d’un monde cruel, quand d’autres comptent, / amassent, / pillent, / méprisent. »

 

23 - Microbre n°86, novembre-décembre 2014, la revue de l’a-croissance

http://courttoujours.hautetfort.com/sport/

« Ce serait

Ce ne serait pas / comme si on ne disait / rien // Ce serait juste / taire l’inutile / éliminer le superflu / rayer le cliché / froisser l’emballage cadeau // Ce serait / la flèche dans le cœur / le caillou dans la chaussure / le grain de sable dans l’œil / qui forcerait à s’arrêter // Ce serait se défaire / de quelque chose / pour mieux le regarder // Ce serait / dérouter la flèche / polir le caillou et / grossir le grain de sable // Ce serait écrire » Jany Pineau

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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 20:27

23 - Et pour finir la semaine, voici une figure de la chanson poético libertaire largement tombée dans l'oubli. Je me souviens qu'il chantait pour les objecteurs de conscience dans les années 70. Je me préparais à en être. C'est en partie d'avoir écouté ses textes que m'est venu un jour l'idée de gribouiller sur des feuilles des trucs que j'imaginais ressembler à des poèmes.

Une association lui rend hommage, http://www.jehan-jonas.fr/

Le catalogue Gros Textes a migré ici : https://sites.google.com/site/grostextes/.

 

21 - CQFD n°128, janvier 2015, Une colère à contenir, article de Catherine Thumann, enquête dans un foyer d’urgence à Marseille.

« C’est vivant, plein d’humanités écorchées, ravagées, déboussolées, mais rassemblées autour d’une table ou du comptoir. Joseph, le papi accueillant a parcouru CQFD. « Dis-donc, il est bien politique ton canard. Tu peux me donner une définition de la politique ? » Flairant la question piège, je me débine avec une phrase sans intérêt. Il réagit : « Archi faux ! La politique, c’est un chantage exercé par l’imprévu sur les imbéciles. Quand vous allez voter, c’est comme si vous mangiez une boîte de haricots. Vous ne savez jamais lequel va vous faire péter. Haha ! » Tout le monde se poile. Il conclut, revissant son bonnet sur le chef : « C’est pas beau ? C’est de moi ! » On a envie d’applaudir, de lui tendre un micro, de l’embarquer dans une manif pour qu’il la hurle, sa vision de la politique. On se dit que tous, là, s’ils avaient de l’énergie à mettre dans autre chose que dans la survie, ils en auraient des messages à faire entendre. »

 

20 - Demain dans la bataille pense à moi de Javier Marias, éd. Rivages

Quand le désenchantement lucide nous envoûte…

« Et comme il reste peu de chaque individu dans le temps inutile comme la neige glissante, comme sont rares les choses qui laissent des traces, et comme on en parle peu, et de celles dont on parle on ne se souvient plus tard que d’une infime partie, et pendant peu de temps : tandis que nous voyageons vers notre lent évanouissement pour simplement passer dans le dos ou revers de ce temps où l’on ne peut plus penser ni faire ses adieux : « Adieu rires, adieu offenses. Je ne vous verrai plus, vous ne me verrez plus. Adieu ardeur, adieu souvenirs. » »

 

19 - Chiendents n°42, Cahier d’arts et de littérature, Écumes, Michel Baglin, éditions du petit véhicule.

http://stephane-beau.blogspot.fr/2013/12/michel-baglin-est-dans-chiendents.html

Un peu à la Ferré…

« L’ordre

C’est le mur mitoyen qui cache le voisin, / le sentiment confit quand il a pris le pli. / C’est l’idée nivelée à hauteur de télé / et l’enfant aussi sage que son livre d’image. / C’est la femme éternelle figée dans ses dentelles, / le masculin dressé à parler singulier, la solitude servie à la croisée des lits / et l’hiver infligé à ma moitié d’été. / C’est la photo qu’on prend croyant flouer le temps, / le mot désenchanté qui meurt dans nos clichés / et la facilité accordée aux idées / qui réchauffent chacun au feu des lieux communs. 

...»

 

18 - Est-ce que de Jean-Claude Touzeil, illustré par Yves Barré, éditions Donner à voir.

initialement paru en 1999 et réédité en 2012, 15 ans donc que ce petit bouquin est à côté de mon bureau et que j'y vais picoter régulièrement avec toujours le même émerveillement.

" Est-ce que le grillon du foyer ne serait pas en train de jouer la sérénade à l'hirondelle de cheminée?"

"Est-ce qu'une mer d'huile favorise la pêche à la sardine ?"

"Est-ce que le scorbut s'attrape plus facilement au stade de France ?"

"Est-ce qu'on peut vraiment interroger un répondeur ?"

"Est-ce qu'un rendez-vous à La Garenne équivaut à un lapin?"

 

17- Bric à brac hopperien de Thomas Vinau, éditions Alma,

http://www.alma-editeur.fr/bric_a_brac_hopperien.html

« Intérieur / extérieur

Je voudrais que les yeux / Qui se promènent / Sur mes tableaux / Servent de fenêtre / Ou d’escalier / Entre mon cœur / Et les grands vents. »

 

16 - ) le corps du paysage ( de Patrick Dubost, la rumeur libre éditions. Collection plupart du temps.

http://www.larumeurlibre.fr/catalogue/collections/plupart_du_temps/le_corps_du_paysage_patrick_dubost

) ne pas écailler davantage la peinture du portail (       ) qui me dicte ainsi de ne pas écailler plus la peinture du portail ? (       ) qui suis-je, bougeant de quelques millimètres dans un jardin ? (       ) un jardin de quelques centimètres est-il encore un jardin ? (

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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 21:29

15- Grand cru bien coté d'Eric Dejaeger, Cactus inébranlable éditions

https://sites.google.com/site/grostextes/

"Oui j'ai cinquante-cinq balais. / Ça va encore plus vite / pour faire le ménage."

14 - Une chanson pour la saint-valentin

Le catalogue Gros Textes a migré ici : https://sites.google.com/site/grostextes/.

 

13 - 77 poèmes et des poussières d’Olivier Cousin, éd. La Part Commune

http://www.lapartcommune.com/poesie/produit-77-poemes-et-des-poussieres-348-0.html

Poèmes et histoires qui parlent des pauvres bêtes me bouleversent à chaque fois.

« Depuis plusieurs matins / un chien noir courait / sur mon chemin / sans jamais aboyer / Un bâtard assez sec / à trois pattes / Deux à l’avant / une seule à l’arrière / il sautillait tout de travers / Diagonale inspirée / de mes matinées / Le jour où il ne s’est plus montré / mon ciel est devenu bancal »

 

12- Passage du désir de Dominique Sylvain, éd. Viviane Hamy

http://www.viviane-hamy.fr/catalogue/collections/chemins-nocturnes/passage-du-desir/article/passage-du-desir

"-Tu connais la métaphysique du puzzle Barthélémy ?
Il se contenta de hocher la tête de gauche à droite.
-Il suffit d’une unique pièce et tout à coup l’univers tient en un seul morceau. A condition, bien sûr, de se contenter d’un univers raisonnable. Un univers à notre portée. Quand on ne peut plus assumer plus lourd que soi, il faut s’alléger, Barthélémy."

 

11 - Adolescence florentine de Cédric Le Penven, Tarabuste Editeur

http://poezibao.typepad.com/poezibao/2012/06/note-de-lecture-adolescence-florentine-de-c%C3%A9dric-le-penven-par-jacques-morin.html

« Je suis cet homme qui voudrait tant / qui est sur le point de, qui va enfin, peut-être / c’est là, sur le bout de la langue, c’est le mot / je vais trouver sa forme, l’agencement parfait de ses lettres / la couleur adéquate, la saveur citronnée et espiègle / de l’œil qui sourit quand il a peur »

 

10 - Guide pour garder les poulets en ville de Jason Heroux, Microbe # 45

http://courttoujours.hautetfort.com/sport/

une petite plaquette de rien du tout juste renversante.

« on doit choisir / dans le monde même si on n’a pas le choix // c’est un après-midi d’été ou c’est un après-midi d’été / c’est la guerre chaque soir aux nouvelles, ou c’est la guerre // chaque soir aux nouvelles / une canette de Pepsi Light, // ou une canette de Pepsi Light / on n’a pas le choix // on doit choisir / entre vivre // dans le monde / de cette façon, ou vivre // de cette façon dans le monde. »

Ou encore

"un jour dure / un jour et une prune / dure une prune // une vie dure une vie / mais seul un jour // dure un jour seule / une vie dure une vie // seule une prune / dure une prune."

 

9 - Les Terriens de Claire Rengade, éditions espaces 34, assurez-vous que vous faites totalement autre chose.

Une qui nous emporte dans son monde, nous retourne dans tous les sens façon tourbillon.

http://www.editions-espaces34.fr/spip.php?page=espaces34_auteur&id_article=224

« Tout est faux / et après on comprend quelque chose / c’est pas une route linéaire / bang bing c‘est comme ça on se cogne / faudrait quitter la pensée normale / devenir fou / c’est comme une frontière un fil / on peut tomber / y’a des risques comme dans tout / tu dois risquer / tu dois trouver la bonne route / pour trouver la bonne route il faut risquer / et après on est sûr / et après tout de suite il faut changer / parce que si c’est facile c’est déjà découvert / et si c’est pas ça il faut tout réinventer »

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 20:28

Le catalogue Gros Textes a migré ici : https://sites.google.com/site/grostextes/.

 

8 - Dans la série, ceux dont on ne parle presque plus et qu'il ne faudrait pas oublier, il y a selon moi ce merveilleux parolier balançant entre la résistance, l'horlogerie, le théâtre, la poésie et la chanson.

 

7 - Marcel Mariën, auteur que l’on rattache volontiers au surréalisme belge de l’après guerre a écrit en 1956 une violente charge contre l’automobile, « des Bâtons dans les Roues ». J’ai trouvé ce texte dans la monumentale « anthologie de la subversion carabinée » de Noël Godin.

Les adversaires déclarés d’un progrès absurde et moribond, de toute évidence dépassé, sans attendre le nettoyage politique et moral de la société, se constitueront en fractions occultes et agissantes, et entameront dès à présent une lutte sans merci contre l’automobile. On mobilisera comme on peut, pour cette mission civilisatrice la canaille des bas-fonds, les désœuvrés de toutes catégories (philatélistes, souteneurs, terrassiers, etc.), les enfants des écoles et les vieillards des hospices. Nous laissons aux exécutants le soin de nuancer, de varier au gré des circonstances les moyens qui répondent le mieux à cet impératif: rendre toujours plus intolérable la fonction d’automobiliste, engeance qu’il s’agit littéralement de faire enrager, de façon à la contraindre, par le désespoir ou la honte, à renoncer à sa provocante ferraille.

Au début, on se bornera à provoquer des embouteillages en détraquant systématiquement la signalisation. (En bloquant les feux rouges, par exemple ou encore en faussant les plaques indicatrices: le sens interdit à chaque extrémité de la rue, le sens giratoire multiplié de telle manière que les véhicules soient entraînés dans des remous concentriques avant qu’ils ne puissent réaliser ce qui leur arrive). Une simple interruption du trafic, si elle se prolonge au-delà de quelques minutes, suffit aujourd’hui à paralyser pour des heures la circulation, chaque colonne immobilisée de voitures entravant le trafic latéral et, par ricochet, celui de la ville toute entière. Il conviendra donc d’étudier et de dresser les plans d’une stratégie générale portant sur les fréquences et les densités de la circulation pour l’ensemble de la ville donnée.

Voilà de quoi occuper louablement la jeunesse, cette jeunesse qui ne saurait être assez délinquante. Les enfants, eux non plus, ne sont pas à négliger. Les poètes de 7 ans, méprisant les conférences de presse et les cocktails littéraires, favorisés par leur taille menue, ne manqueront pas de remettre en honneur le morceau de sucre, plus maniable et non moins efficace que la dynamite, et que d’une main discrète ils glisseront adroitement dans les réservoirs. A ce propos, une propagande sournoise pourra être faite chez les distributeurs d’essence, qui ne négligeraient pas, afin de parfaire le « plein », d’ajouter cette pièce décisive avant de revisser le bouchon. De chacun on attendra en outre qu’il ne sorte plus sans avoir les poches remplies de clous que, sans être vu, il saura semer sur les chaussées, aux bons endroits, comme on fait de l’huile pour apaiser la fureur des flots. Qui préfère crever directement les pneus s’armera d’un canif. Qui préfère détériorer les carrosseries (il faut songer aux côtés esthétiques de la passion que nous entreprenons de combattre), emportera avec lui les outils appropriés. Des farces dites idiotes pourront également être expérimentées, comme par exemple d’enchaîner l’une à l’autre, le soir, deux voitures en stationnement, ou même une demi-douzaine si la chaîne est assez longue et le cadenas qui doit assujettir les extrémités, solide et d’un modèle peu commun. Enfin pour celui que le manque de loisirs ou la crainte réduirait aux simples fonctions de spectateur, il ne résistera point au devoir, lorsqu’un automobiliste l’interrogera sur le chemin à suivre pour gagner tel ou tel endroit, de lui en indiquer un tout opposé, judicieusement choisi cependant, de manière à entraîner sa victime dans des rues notoirement encombrées.

La propagande pour l’assainissement se développant, l’organisation occulte qui la dirige trouvera maintes occasions de recruter quelque allié au sein même de la gent automobile, au point de susciter dans ses rangs quelques conversions éclatantes. Qu’on ne néglige pas alors de tirer de ces illuminés le meilleur parti. On les maintiendra à leur volant avec la mission de déconcerter « de l’intérieur » le trafic routier, de façon à circonvenir l’ennemi sur deux fronts à la fois. »

 

6- Puisque tout le monde (ou presque) est Charlie, je propose un jeu littéraire pour les jeunes. Continuer la liste vue en couverture du Charlie hebdo de janvier 1975.

« Chiez dans les crèches

Achevez les handicapés

Fusillez les militaires

Etranglez les curés

Ecrabouillez les flics

Incendiez les banques

Joyeux noël »

Le thème du printemps des poèt poèt c’est l’insurrection poétique.

Essayons de rassembler quelques propositions plus émoustillantement adaptées à la thématique que les gentilles pistes que je vois fleurir sur les sites officiels.

5 - L’inflexion du vivant de Sylvie Fabre G., pré # carré 70 / hervé bougel octobre 2011

http://precarrediteur.fr/?page_id=344

« jardinière, je m’en remets au jardin / tu conserves les voix dans ta voix / – parole d’autres : lierre, pivoines, / petite fille, chat et moineaux, / jet d’eau, morts chéris / tu montes la garde / ce qui sèche en toi se dépose / ce qui brûle en moi s’infinise / amour fragile, ton poème / délivre l’oubli par la métamorphose »

 

4 - Quelques poèmes plus tard de Michaël Glück, pré # carré 73 / hervé bougel juin 2012

http://precarrediteur.fr/?page_id=937

« tient debout tient / dans la verticale / des jours // tient d’une horizontale / à l’autre // se lève se dresse se redresse / va jusqu’à / s’épuise et se couche / s’étend s’endort / quelques pas / entre matin et soir // le temps d’un chant »

 

3 - Verso 159, quel meilleur rempart que la mer ? décembre 2014

http://revueverso.blogspot.fr/

« Dernier

Quel sera mon dernier poème ? / Le plus beau et je m’arrête ? / Le plus tard et je meurs ? / Le plus court et il disparaît ? / Et que faudra-t-il y dire ? / Qu’est-ce que rien ? / Qu’y a-t-il derrière ? / Ou plutôt d’où vient cette feuille de papier blanc qui autrefois fut un arbre sur lequel j’aurais aimé grimper ? / Voilà, écrire quand on ne peut grimper, c’est peut-être sur cela qu’il faudrait s’arrêter, et laisser l’arbre en blanc pour la dernière fois » Daniel Birnbaum

 

2 - Claudicants de Francis Krembel, éditions Donner à voir, accompagnement graphique de Marc Alessandri.

http://biloba.over-blog.com/article-claudicants-111964224.html

Prose noire (à Jules Mougin in Mémoriam)

Fumer TUE / L’alcool TUE / Qui es-tu toi / pour me dire TUE / L’état TUE / Les états TUENT / Krupp et Dassault TUENT / Les marchands d’armes TUENT / Les boursiers, les banquiers actionnaires / certains chimistes techniciens pas savants TUENT, / par cynisme, inadvertance / imprudence, inaptitude / je m’en foutisme, / ils TUENT tous / faites comme eux, / Mais attention, / mangez modérément / faites du sport, bougez / sortez de vos retraites. / Travaillez plus, / bougez, bougez / produisez, produisez / spéculez sur le blé, le cuivre / sur les poireaux / les pommes de terre / le plomb, l’antimoine / l’or en barre et en poudre, en chocolat // FABRIQUEZ / des bombes à billes, à ailettes / à fragmentation, des bombes propres, / géométriques. / Fabriquez des drones, des mines / des casseroles, des téléphones / des télés-plates / des ordinateurs pour télépathes. / Mais attention ne fumez plus, cela nuit à vos spermatozoïdes / vous ne pourrez plus repeupler / la planète après la guerre / silencieuse qui ravage dans le bruyant / silence des médias. // TUONS NOUS TOUS ET VIVE LA SOCIALE SEPPUKU / allègrement / le vieux barbu d’avant-guerre / reconnaîtra les siens. »

 

1 - Comme en écho à hier, une chanson d'un très grand parolier et interprète.

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dans un spectacle Gaston Couté

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Je m'efforce d'insérer dans ce blog les annonces des publication des éditions associatives Gros Textes, des billets d'humeur et des chansons de ci de là. Ceci n'ayant rien d'exhaustif.

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Si des ouvrages présentés dans ce blog vous intéressent, vous pouvez les commander en envoyant un chèque correspondant à la somme indiquée (+ un forfait port de 1 €) à l'adresse des éditions :
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pour tout renseignement complémentaire (conditions d'envois et de remises pour les libraires, collectivités...), vous pouvez écrire à gros.textes@laposte.net

Également Chez Gros Textes - Catalogue

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Les pages ventes par correspondance sont en chantier.

Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

Pendant le chantier, si vous tombez sur un bouquin que vous cherchez, vous pouvez envoyer un mail à gros.textes@laposte.net, et on vous dit comment faire.