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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 20:04

Semaine de Gros Textes n°2 (13-19 janvier)

 

Cette semaine

 j’ai fait, la mise en page du deuxième bouquin de François Philipponnat chez nous. « Cent remarques sur tout » tomes 3 et 4. Comédien, performeur de la compagnie l’Albatros, on a publié il y a deux ans les tomes 1 et 2 en un seul volume qui se lit dans les deux sens, sa poésie est écrite pour la voix et ici pour le jeu malicieux de la pensée faussement anodine  et naïve :

« Quand ils me doublent

les motards

ont une crampe dans la jambe droite

 

- Je vais faire vérifier ma voiture »

 

J’aurais dû commencer à l’imprimer quand je me suis aperçu que je m’étais trompé dans ma commande de papier (du jaune au lieu d’ivoire). Du coup j’ai fignolé la mise en page d’un bouquin de Billy Childish dont je vous reparlerai plus longuement. Ainsi que ceux de Frédéric Houdaer et de Yve Bressande.

J’ai également décidé de lancer une collection « tilleul du square » dans le prolongement des mini gazettes sorties en 2012. On reste dans le concept du livre qui se lit dans les deux sens, j’ai donc fait  une réédition de l’Almanach du père Peinard d’Emile Pouget d’un côté et un article de Jean-Paul Leroux, critique de la démocratie représentative de l’autre.  Bientôt sur le site « Les tilleuls du Square. Une autre plaquette devrait voir le jour en mars avec un texte de Jules Vallès et une série de chroniques de Cyril Sarot qui écrit un blog où j’aime bien flâner : http://lautrementdit.wordpress.com/ .

 

Sinon j’ai appris que Pierre Tilman exposait à la galerie métropolis, paris 3ème, du 23 janvier au 8 mars, l’expo s’appelle " sélectionner tout "

 

La semaine de gt n°2 (13-19 janv.)

J’ai lu des choses dont je parlerai plus tard.

Là je passe des notes de lectures plus anciennes qui trainaient dans l’ordi depuis l’automne :

 

Décharge n°157, 4 rue de la Boucherie, 89240 Egleny, www.dechargelarevue.com, 6 €

Un numéro qui s’ouvre avec Pierre Autin-Grenier en voiture la nuit avec l’autoradio allumé talonné de près par Thomas Vinau dont le lapin nain est accro aux abricots ne peut être que de grande qualité.

 

Un cadastre d’enfance de Roland Nadaus, Editions Henry, 62170 Montreuil-sur-Mer, www.editionshenry.com, 6 €.

L’enfance quand on a été ce qu’on appelait avant pauvre (pas encore défavorisé), c’est un passé qui a souvent du mal à passer. On regarde défiler le petit monde disparu, Mémère boiteuse et Papaclodo, les pantalons de chez Emmaüs et la grande lessiveuse.  Tout ça laisse un goût légèrement amer. Quand on a une enfance de cochon on voit pas trop la différence entre l’art et le lard. De toute façon, tout passe très vite, «…du ventre de ta mère / à la boîte de ta mort / tu n’es sorti que pour faire coucou… »

 

Mon film de Frédérick Houdaer, Mi(ni)crobe 37, Launoy 4 B-6230 Pont-à-Celles, Belgique, ericdejaeger@yahoo.fr, supplément à la revue Microbe

Juste pour dire que je prends toujours plaisir à lire la revue Microbe et ses annexes, que celle-ci est tout à fait réussie, avec cet épisode de vécu partagé : « revoir vingt fois « le locataire » de Polanski / n’était pas une erreur / l’infliger aux jeunes filles qui m’intéressaient / en était une / ce n’est que rétrospectivement / que je l’ai compris / que j’en ai ri / en me souvenant de la panique de x / de la fuite de y »

 

Chiendents n° 26, éd. Du Petit Véhicule, 20 rue de Coudray, 44000 Nantes,

http://editionsdupetitvehicule.blogspot.com, 3 €

Un numéro consacré à Michel Pierre que Gros Textes a édité jadis souvent dans la revue et deux fois en recueil. Pierre Tréfois et Jean-Louis Rambour ont conçu ce cahier illustré par Guy Ferdinande. Témoignages et nombreuses pages d’inédits d’un auteur discrètement déjanté. On évoque volontiers sa proximité avec les écritures de Verheggen, Jimenez ou L’Anselme, je pense également à Maurice Blanchard, autre oublié magnifique.

« J’apprécie mes textes à leur modeste valeur. Je ne vous les donne pas à lire, au contraire les dissimule sous une couche grammaticale pour qu’ils s’enracinent et fleurissent ensuite mon jardin secret. Puis je les arrache comme on le ferait de légumes bien qu’ils vivent encore liés étroitement à mes origines et représentent mes gènes à quiconque en doute ou avertit les pluies, lesquelles vont chauler demain mon imagination. »

 

L’enquête à Sète de Pierre Tilman, éd. « Au fil du temps », 20 €.

Pierre Tilman est grand amateur de jazz. On connaît la connivence entre jazz et polar. Ce bouquin se présente avec des allures de série noire. Mais cette enquête n’est en fait que l’occasion de dresser une galerie de portraits d’artistes plongés dans l’univers d’une ville que l’auteur décrit amoureusement.

Les artistes, certains connus comme Di Rosa ou Combas, d’autres quasi anonymes sont campés dans un décor urbain autant qu’humain avec ses bars, ses rues, ses plages, ses magasins et sa kyrielle de petites gens, de personnages attachants. Plane sur l’ensemble la patte de Tilman et ses réflexions toujours pertinentes sur la vie, le quotidien, l’amour et bien sûr l’art ; exemple : «  Pour être efficace, la communication se doit d’être simplifiée, rapide et facile, le but étant que n’importe qui la comprenne sans faire d’effort.

Pour être connu et reconnu, l’art actuel doit donc communiquer,

Le problème est que, par nature, l’art ne se lit pas à un seul niveau. Il est à facettes, à différents degrés de sens et de perception. Il peut certes lui arriver d’être simplifié, rapide et facile mais il peut, tout autant, lui arriver d’être lent, complexe et obscur. L’art remet en cause les canaux de la communication. Il leur résiste. »

 

Quatre saisons de Michèle Lévy (dessins de Roger Blaquière), éd. Donner à Voir, 91, rue de Tripoli
72000 LE MANS,  http://www.donner-a-voir.net/ , 5 €. Bien élégants ces petits livres accordéon de Donner à Voir. On commence l’année en septembre et les mois se plient avec une petite musique de mélancolie même si en juin « Parois le vent soulève / Un incendie de fleurs ».

 

Et finir par une chanson :

A la fin des années 70, un pote de la région lyonnaise m’avait enregistré des cassettes d’un chanteur de rue, Jean-Marc Le Bihan. Au début des années 80, alors que j’errais dans Paris, j’ai pu écouter un de ses concerts de rue sur le parvis de Beauboug. J’en garde un souvenir très fort. Après avoir entendu les commentaires qui ont suivi la conférence de presse de Hollande, ce souvenir m’est revenu. Je me souviens qu’il gueulait fort Le Bihan, et cette semaine la contemplation de cette « droite complexée » (expression piquée à Frédéric Lordon), terreau du front national qu’est le PS, ça incite à gueuler (même si j’ai pas voté, ayant interprété une crampe au mollet gauche sur le chemin de la mairie comme un signe de Satan, « Thank you Satan »). Bon 30 ans à gueuler, la voix de Le Bihan s’est un peu barrée mais ça fait toujours du bien par où ça passe (merci au passage à ceux qui font ces montages).

Et puis la chanson pour de vrai

Oui avant je vous livre une définition de la nation par la constitution de Robespierre que Le Front National ne nous piquera pas (ça fait drôle quand même de l’entendre parler de combat contre le grand capital et de lutte de classes, le parti de Le Pen). Faudrait juste savoir s’en servir.

« Article 4.(de la constitution de 1793)- Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; - Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année - Y vit de son travail - Ou acquiert une propriété - Ou épouse une Française - Ou adopte un enfant - Ou nourrit un vieillard ; - Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l'humanité - Est admis à l'exercice des Droits de citoyen français. » 

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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 19:40

Semaine de gros textes n°1 (5-12 janvier)

Cette semaine

j’ai fabriqué un ouvrage d’Eric Dejaeger au titre bucolique « Ouvrez le gaz cinq minutes avant de craquer l’allumette ».  Il est illustré et mis en page par le poète performeur Pierre Soletti.

Eric est certainement l’auteur que j’aurai le plus publié. C’est qu’il se situe sur ces terrains de lisière de poésie sinon mal famée au moins littérairement incorrecte où Gros Textes aime faire trempette.

« J'ai lu une voiture,

j'ai fumé une voiture,

j'ai bu une voiture.

Si je n'avais jamais

ni lu

ni fumé

ni bu

je serais l'heureux proprio

de 4 voitures

dont je ne saurais que foutre

de 3 d'entre elles.

 

Tout est donc très bien

comme cela

&

je m'en vais

me décapsuler une bière

&

m'allumer un cigarillo

avant de me replonger

dans mon bouquin. »

 

J’ai lu

Décharge n°160http://www.dechargelarevue.com , revue-decharge@orange.fr

Le bonheur de 7 pages d’aphorismes de Jean-Pierre Georges, « Ils sont combien à refaire, tout seuls, dans leur garage, un monde en allumettes. » Je savoure lentement à petites gorgées. »

Un dossier rumination sur le thème « Pourquoi aller à la ligne ? » question à laquelle le seul argument valable selon moi (enfin que je comprends) est de Grégoire Damon « je reviens à la ligne parce que si c’était assez bon pour Dante, Villon, Agrippa d’Aubigné, Coleridge, Baudelaire, Rimbaud, Corbière, Apollinaire, Cendrars, Bukowski et Kerouac, il n’y a pas de raison que je fasse le dégoûté. ».

Un hommage à Rüdiger Fischer, éditeur allemand des éditions « En forêt / Verlag Im Wald» et grand traducteur, il fut plusieurs années mon voisin de stand au festival de Lodève et nous avait confié des traductions d’auteurs allemands du temps de Liqueur 44. Il est mort au printemps dernier.

Grâce à Yves-Jacques Bouin, on découvre la poésie galloise de Zoë Skoulding dont je ne trouve rien à dire. Par contre je dirais bien des poèmes de Patricia Catex Menier, là tout de suite dans la nuit en dansant autour d’un feu.  Ben oui des fois ça me prend. A part ça il y a plein d’autres choses comme d’hab, des notes de lecture fouillées et efficaces, des chroniques, pleins d’autres poètes…

 

Microbe n° 80, http://courttoujours.hautetfort.com/ , c’est la revue d’Eric Dejaeger avec que des textes courts généralement littérairement incorrect, tout ce que j’aime tel Georges Elliautou, auteur en 2009 d’un « Aphorismes et vignettes » chez Gros Textes dont il me reste pas mal d’exemplaire, avis… « On fêta la victoire tant et si bien qu’une querelle d’ivrognes déclencha une nouvelle guerre. »

 

Traction-Brabant  n° 54, http://traction-brabant.blogspot.fr/, c’est la revue de Patrice Maltaverne et c’est un peu comme microbe en plus gros avec des textes qui coulent sur la peau de la gorge si on veut les dire à haute voix où l’on retrouve Eric Dejaeger : « 69th street // Ne passent / par la très démoralisante /& peu ragoûtante /  Rue des Chiens / Ecrasés / que celles & ceux / qui ne peuvent faire / autrement. »

 

Sous les feuilles de Christian Degoutte, éd. P.I.sage intérieur, www.p-i-sageinterieur.fr 

Faut pas se fier à la légèreté du titre, si on baigne parfois au fil de ce recueil dans des airs de petit ruisseau dégoulinant gentiment dans la clairière des nuits clandestines avec de ci de là quelques baisers printaniers, on est aussi parfois secoué par des sauvageries de torrents déchainés. Ça cogne, ça tape et ça coule ah ça oui c’est du recueil qui coule moi je dis, qui coule et qui chante aussi :

«… chante comme on embrasse à pleine bouche

 

chante ce que tu contiens de bêtes voraces

ce qu’on est comme bouche d’eau sale ce qu’on est

comme trous d’eau boueuse

ce qu’on a dedans comme couleur de poche

 

mais pas drapeau pas voix claquant au vent

sinon qu’auras-tu fait d’autre de ton souffle

que te coudre dans le sac de la mort

avec du fil de misère… »

 

Miroitement sur terre de la petite flaque d’eau de Christophe Jubien, éd. Donner à voir, http://donner-a-voir.net

On rentre encore une fois dans la grande mouvance des morceaux de regards émerveillés portés sur l’infime de la vie et ses foules de natures mortes, le balancement de plume, la fragilité de nos pas, les petites tasses de jour avec leur anse cassée, une musique légère et insistante, le chemin qui mène tranquillement au cimetière.

« Joël

Son estomac lui fut ôté

en même temps que son cancer

il vous le dit tranquillement

tout en fouillant dans une boîte

en quête d’une vis pour sa visseuse

c’est son problème du moment

quand il aura trouvé

il fera comme tout le monde

faute d’une boucle à boucler

il passera à un autre problème

à un autre moment. »

 

Et une chanson pour finir :

Un mail de Christian Paccoud nous apprend le décès  d’Alain Féral. Je pensais ne pas connaître mais en suivant un lien j’ai appris que c’était le compositeur chanteur du groupe « les enfants terribles », c’est très années 60. La chanson « c’est la vie qui nous mène » s’est imprimée quelque part dans ce qu’il reste de traces de mon cerveau de gamin du côté de la Pointe-Rouge à Marseille.

Quelques autres titres traînent sur you tube, comme « le poète et la rose » ou « Hissez » de petits bijoux de chanson populaire selon moi.

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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 19:58

 

Une longue histoire…

Jacmo

 

Reprendre l’histoire de la collection Polder, c’est remonter déjà 33 ans en arrière ! Lorsque je crée la revue Décharge en 1981, je pense aussitôt à jumeler la parution de chaque numéro avec celle d’un petit recueil appelé illico Polder. Pendant quatre-vingt-dix-neuf numéros, l’abonné recevait dans la même enveloppe la revue d’un côté et le petit cahier Polder de l’autre, lequel n’était ni plié en son milieu agrafé deux fois, ni découpé. L’équipage ainsi formé passa de parution bimestrielle, à cinq fois par an, puis trimestrielle… Avec les bouleversements du n° 100, je ne trouvai pas d’autre moyen de conserver la petite collection qu’en l’intégrant au sein de la revue elle-même, puisque la diffusion offerte par les éditions le dé bleu de Louis Dubost excluait le jumelage obsolète. Décharge allait augmenter son nombre de pages afin d’accueillir l’ex-supplément. Cette seconde formule dura cinq ans, de 1998 à 2003, date à laquelle une troisième mouture fut mise en place grâce à la complicité des éditions Gros textes qui impriment les opuscules. Ainsi la collection reprit-elle sa complète autonomie avec le n° 121. En outre, le comité de lecture passa de moi seul à quatre membres : avec Yves Artufel (Gros textes donc), Alain Kewes (par ailleurs éditions Rhubarbe), et Claude Vercey à qui je proposai au bout d’un moment de prendre la direction de la collection, ce qu’il fait depuis lors avec beaucoup de sérieux. L’abonnement à la collection Polder devint indépendant et l’envoi se fit semestriel avec deux recueils à la fois dans l’enveloppe, au printemps, puis à l’automne.

 

Deux anthologies récapitulèrent cette histoire jusqu’à présent. La première, Génération Polder, fut publiée par les éditions La Table rase pour fêter la première décennie de la collection et ses 60 recueils, de 1981 à 1990. La seconde, Polder, deuxième génération, éditée par les éditions Gros textes, regroupa les 60 suivants, jusqu’au n° 120, fin 2003. A présent, une décennie vient de s’écouler à nouveau et il est temps de ponctuer le parcours avec une troisième anthologie…

 

Génération Polder, Tome 3 revient sur les recueils publiés depuis 2004, du n° 121 au n° 160. Claude Vercey, qui avait préfacé la première anthologie, en est logiquement le maître d’œuvre.

J’ajouterai que la principale innovation des Polders depuis la seconde anthologie concerne le choix des auteurs et donc la sélection. Je choisissais jusque là sans avoir de compte à rendre à quiconque. En étant passé à quatre à présent, avec comme responsable Claude Vercey, la donne change. Je pense que le crible est contradictoire, mais source de rigueur et d’exigence. Ainsi la collection s’est affûtée et les auteurs proposés font preuve de qualité à coup sûr, si bien que la liste des "poldérisés" devient instructive en ce sens, et qu’il faudra suivre de près la plupart d’entre eux.

 

ISBN : 978-2-35082-238-9

130 pages au format 10 x 15 cm, 8 €

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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 18:20

Interdit aux moins de 12 ans

de  Alexandra Bitouzet

 

C’est varié, c’est court mais fort. C’est grave aussi, on ne peut pas dire le contraire, mais de la gravité de courte durée, qui n’a donc rien de pesant – car « le court est l’ennemi du grave », comme disait le cousin de Platon. En fait, la légèreté apparente que j’aime, que je recherche (et que tout le monde devrait aimer et rechercher, si vous voulez mon avis d’égocentrique), est étrangement créée par la forme – comme souvent, mais ici plutôt dans la construction que dans la phrase. Elle n’est pas dans le texte (quoique, de temps en temps quand même), elle n’est pas dans les ingrédients mais dans la manière de les utiliser, de les présenter. Le « détachement » est provoqué automatiquement à la fin de chaque texte : la forme nous décolle de force, et ça ne fait pas de mal. Les illustrations de Lili contribuent d’ailleurs à ces respirations, à cette prise de recul, d’écart, avec le sombre, le dense, comme une gorgée de champagne entre deux petits fours pimentés, comme un coup d’œil vers le ciel, quelques nuages blancs, entre deux idées noires. Puis on y retourne. Bref, j’ai englouti tout le plateau et, à la fin seulement, je me suis rendu compte que j’avais bien mangé, l’air de rien. C’est tout l’art du bon auteur : se servir à la fois de la forme et du fond, habilement, pour nourrir le lecteur presque à son insu, sans qu’il ait l’impression d’être une oie qu’on gave ni un môme qu’on calme aux Dragibus. Alexandra et Lili y sont parvenues à la manière de deux danseuses, de deux cuisinières danseuses. C’est une belle œuvre. Je trouve.

Philippe Jaenada

(extrait de la préface)

 

ISBN : 978.2.35082.237.2

104  pages au format 10 x 15,  illustré par Lili Cameau, 8 €

 

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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 18:14

Ici on me voit : http://www.pierresquiroulent.fr/alticaractere/Quelqu-un-de-tres-possible_a23.html

et ici on m'entend avec d'autres lors du très beau festival de Bazoches dans le Morvan :

http://poesie.baz.free.fr/spda%202013/mp3.html

 

 

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 20:43
Christophe Siébert

Poésie portable

de Christophe Siébert

 

dans le parc où j’écris mes conneries sur un ordinateur portable il y a tous les enfants qui jouent – ils sont au moins cinquante – tous ceux qui passent près de moi s’arrêtent de courir et de gueuler pour voir – ce qu’il y a sur l’écran – ils ne voient que du texte qui s’étale et s’étale et me regardent avec effarement et beaucoup de pitié

 

*

 

et je viens de comprendre que quand on place deux miroirs l’un contre l’autre face à face ils ne contiennent pas l’infini mais juste le néant contrairement à ce que je pensais quand j’étais un enfant

ISBN : 978-2-35082-236-5

84  pages au format 14 x 21, orné de 17 illustrations de Laure Chiaradia, 9 € (+ 2 € de port – port compris à partir de l’achat de 2 exemplaires)

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 20:36
Buk you
Un anthologie de textes hommages à Bukowski
rassemblés par Hervé Merlot.

Hélène DASSAVRAY – Eric DEJAEGER - Henry DENANDER  – Cathy GARCIA – Frédérick HOUDAER – Gerald LOCKLIN – Patrice MALTAVERNE – Adrian MANNING - Renaud MARHIC – Owen ROBERTS  –  Thierry ROQUET  – Ross  RUNFOLA -   Marlène TISSOT

 

 

 

ISBN : 978-2-35082-233-4

160  pages au format 14 x 21,  12 € (+ 2 € de port – port compris à partir de l’achat de 2 exemplaires)

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 20:29
Polder 160 Samuel Dudouit

Acoustique blanche mêlée de terre

de Samuel Dudouit

            

 

« …  Dudouit se met à nu. Ses poèmes, ses proses le dévoilent, ou presque. Car c’est un grand observateur des quatre vents de l’Esprit : le principal rôle qu’on peut tenir, sous le double toit du ciel et de la maison fraternelle.

 

Qu’il soit également un futur et grand admirateur du soleil n’étonnera personne. En tout cas pas moi, son ami et admirateur depuis longtemps. »

 

                Extrait de : Oui à Samuel Dudouit

                                      Préface d’Alain Jouffroy

 

*

 

sous prétexte de mémoire

ça s'accumule un peu partout

et la vie devient cet embouteillage de

     déchets

que tout le monde porte comme des

     nike air                                                   

                                                       S.D.

 

*

ISBN : 978.2.35082.235.8

70  pages au format 10 x 15, ,

6 € (+ 1 € de port – port compris à partir de l’achat de 2 exemplaires)

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 19:49
Polder 159 Grégoire Damon

La danse de Saint-Gilles

de Grégoire Damon

 

Ta langue mal dégrossie. Ta langue de sauvage, ton "charabia / du trou et du n'importe quoi", "cette langue faite pour dire / avec seulement un œil baissé", cette langue puante, honteuse et effacée qui sent le trou d'où tu es né … : un jour où tu as oublié à force de fatigue le propre son de ton sang, un enfant la ramasse, ta vieille langue de mine, et la brandit comme une torche pour tenir en joue sa nouvelle nuit. Il la taille, la bricole, l'aiguise, la rigole. Il en fait une lampe de poche, un mégaphone, une paire de gant, de la confiture, un poème.

 

   Grégoire Damon nous parle cette langue-là.

 

                                   Thomas Vinau (Préface)

 

*

À tous ceux qui parlent tout seuls parce

   que  personne ne les entend.

Tous ceux qui pleurent le soir et qui se

   cognent la tête.

Tous ceux qui n'ont su quoi répondre au

   petit coq en chef que trois ou quatre

   heures après l'affront.

Tous ceux qui ont trop de mots et 

   d’histoires coincés au fond de la gorge

   depuis trop longtemps.

Et tous ceux qui se demandent d'où

   viennent certains cancers et certaines

   dépressions.

À tous ceux-là,

 

Ce claquement de langue.

ISBN : 978.2.35082.234.1

50  pages au format 10 x 15, ,

6 € (+ 1 € de port – port compris à partir de l’achat de 2 exemplaires)

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 18:50

Karin Huet

 

 

Poèmes

à l’encre

de seiche et

d’encornet

 

 

Ce texte est issu d’une résidence au sémaphore

du Créac’h à Ouessant, organisée par l’association

Culture, arts et lettres des îles.

 

voici venir le noir

respiration immense

voici venir le soir

respiration énorme

qui sait si cette nuit

la roche fascinée

tombera

dans ton miroir

 

 

Karin Huet

ISBN : 978-2-35082-231-0

 

120 pages au format 10 x 15 cm, orné de 8 pages illustrations, 8 €

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Portrait du blogueur

dans un spectacle Gaston Couté

couté

Recherche

pourquoi bloguer

Je m'efforce d'insérer dans ce blog les annonces des publication des éditions associatives Gros Textes, des billets d'humeur et des chansons de ci de là. Ceci n'ayant rien d'exhaustif.

pour commander des livres

Si des ouvrages présentés dans ce blog vous intéressent, vous pouvez les commander en envoyant un chèque correspondant à la somme indiquée (+ un forfait port de 1 €) à l'adresse des éditions :
Fontfourane
05380 Châteauroux-les-Alpes

pour tout renseignement complémentaire (conditions d'envois et de remises pour les libraires, collectivités...), vous pouvez écrire à gros.textes@laposte.net

Également Chez Gros Textes - Catalogue

bouquinerie

 

 

Les pages ventes par correspondance sont en chantier.

Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

Pendant le chantier, si vous tombez sur un bouquin que vous cherchez, vous pouvez envoyer un mail à gros.textes@laposte.net, et on vous dit comment faire.