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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 19:29

La meilleure cachette c'était nous de Jean-Michel Robert

isbn : 978-2-35082-188-7

couverture : Florence Corpron

154  pages au format 14 x 21, 10 €

 

Robert.jpg

Retour sur les années 80 et 90 avec la réédition en un seul volume de plusieurs plaquettes de Jean-Michel Robert aujourd'hui épuisées. La Bartavelle, La Table rase, Le pont de l'épée, autant de noms d'éditeurs que Gros Textes n'aura eu le temps que d'entrapercevoir. Je suis ravi de pouvoir les donner à lire à nouveau.

 

 

Jean-Michel Robert est né à Saint-Cloud en 1956.  

   C’est en 1982 que Guy Chambelland, le poète et éditeur du Pont de l’Epée, publie son premier ouvrage. Dès lors, se tissent les liens de sympathie et d’amitié avec les auteurs du « Pont » : Yves Martin, Alain Simon, Christian Bachelin, Dominique Joubert et Jacques Kober. J-M Robert, en 1993, consacre à ce dernier – surréaliste de « la seconde génération », directeur de 1945 à 1950 des éditions de la galerie Maeght – une importante anthologie pour laquelle il s’est assuré de nombreuses collaborations, témoignages et documents (A. Breton, E. Guillevic, Y. Martin, P. Bonnard, G. Chambelland, R. Char, H. Matisse…)

  Après une période difficile, le soutien de François Vignes, Alfred Eibel, Michel Polac, Jacques Morin, Patrice Delbourg l’encourage à poursuivre. Dès lors, il publie alternativement, poèmes, proses fictionnelles ou critiques.

  Depuis 2004, J-M Robert consacre son travail à l’écriture, menant conjointement ses recherches personnelles et la transmission – en bibliothèques, écoles, centres de vacances –  de l’écriture poétique sous toutes ses formes.

 Les poèmes de Jean-Michel Robert ont été interprétés par Leny Escudero, Sophie Edmond, Patrick Chesnais et Josiane Stoléru.

 La meilleure cachette c'était nous regroupe quatre livres essentiels de Jean-Michel Robert qui, depuis trop longtemps,  étaient  introuvables : Faire un tour, Un poil dans l'âme (troisième édition), Les jupes noires éclaboussent et Le château à roulettes, le tout augmenté de quelques poèmes publiés antérieurement au Pont de l'Épée et à La Bartavelle.

 

À propos de Faire un tour :

Pour faire frémir l’âme, plume et papier, justesse du ton et succulence du mot. Il n’en faut pas plus, et Jean-Michel Robert possède l’essentiel. Le doigt insiste sur la tiédeur d’une sieste, la solitude s’apprend à la devanture de lingeries fines, l’entrelacs des dérives nocturnes ressemble à une tombola au fronton d’une ville infatigable. Un parfum de café chaud, la courbe d’une adolescente en miel, tous ces petits bonheurs comestibles se savourent à petites lampées. Dans la paume du rêveur, une foule prodigieuse de légendes adolescentes. «Jean-Michel Robert rentre à l’heure des bisous, bougrement non bredouille, modeste comme ceux qui ont dans leur baluchon ce qu’il faut pour surprendre», note Yves Martin dans un revigorante postface.

                                                                                  Patrice Delbourg, (L'Événement du jeudi)

 

À propos de Un poil dans l'âme :

 (…) Cette trop modeste plaquette mérite de se glisser dans notre bibliothèque entre le gros pavé de Gontcharov Oblomov et les fainéants de la vallée fertile de l’Egyptien Albert Cossery pour qui le Nil s’écrit nihil.     

                                                           Michel Polac (préface)

 

 

À propos de Les jupes noires éclaboussent :

 

(…) C’est un retour en arrière. Les jeux, les désirs, les émois. C’est un lieu (la banlieue), une époque (les années 60-70) avec ses clichés caresseurs de peaux (Satanik, les bas Dim) et des cargos de rêves prêts à fendre l’eau d’un lac dans les yeux de n’importe quelle fille entr’aperçue entre mars et septembre… J-M Robert voit clair. Il affectionne le jour, la rue. Braque alors son œil gauche côté cœur et le droit côté corps. Se promène. Ramasse les images. Petites proses pour les autres (pour nous). Servies avec juste ce qu’il faut d’humour et de tendresse en soi pour essuyer, dehors, les larmes sur le béton qui pousse (décidément) plus vite que l’herbe.         

                                                              Jacques Josse  (Fonds de tiroir)

 

 

 

À propos de Le château à roulettes :

(…) Robert a une voix, une voix qui est  bien à lui, et c’est en cela qu’il nous touche et nous intéresse. Conteur réaliste, le poète sait nous interpeller au quotidien (un quotidien qu’il mêle habilement au poème à la manière des poètes Beat: Ginsberg, Corso…), il y a aussi l’humour,  la dérision, pour muscler le poème, une situation, et s’approcher des parois du rêve, le merveilleux. «Le château à roulettes» est conçu comme un poème-récit. Les poèmes se suivent dans un ordre voulu et nécessaire… Après cette belle réussite que sont «Les jupes noires éclaboussent» ce recueil s’impose comme l’œuvre d’un poète, homme parmi les hommes, qui tourne le dos à la tour d’ivoire, et fait son choix de vie par la poésie, la révolte…

 

                                                                      Christophe Dauphin  (Rimbaud revue)

 

 

 

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 18:01
La mort c’est nous de Catherine Mafaraud-Leray et Michel Merlen                                Couverture et frontispice de Jean Rustin
ISBN : 978-2-35082-187-0
130 pages au format 14 x 21 cm, 10 €
   
Cet ouvrage inaugure une sorte de voyage dans le temps de Gros Textes, cet espace d’un soupir et au-delà du côté d’une poésie qui nous aura façonné. Ceux-là, je voyais leurs noms dans les années 70 quand jeune homme, je lisais mes premières revues de poésie, poésie 1 à 1 Francs pour étudiant fauché. Et le cœur me serre en relisant leurs lignes
Mafaraud - Merlen
 
Je fume le calumet de la solitude
et fuis les nuages qui sont pourtant bien là
J’ai peur comme un petit enfant dans le noir
mais mon noir à moi n’est que le fruit de mon imaginaire
il n’existe pas en fait
pourtant il tord mes images auxquelles je tiens tant
puis je relis encore la lettre d’un poète
qui me dit aimer ce que j’écris
(M M)
    

On comprendra donc aisément ce qui a pu rapprocher Catherine Mafaraud-Leray et Michel Merlen. Les lisant, à travers La mort c’est nous …, je dis que là où l’Homme n’est plus, la poésie ne signifie rien et il est absurde de lui accorder la moindre vraisemblance d’être hors de notre atmosphère humaine. Dès maintenant, il est manifeste, que La mort c’est nous … de Catherine Mafaraud-Leray et de Michel Merlen est vécu et ressenti vitalement : La mort viendra – Je sais – mais je vivrai d’abord… La mort c’est nous– joyeuse comme un faire-part, écrit Merlen. Mafaraud-Leray y ajoute sa violence et sa révolte : Le corps est un égout – Qui se vomit dedans – Les arbres mes complices – Dans un filet de cygnes – Me tendent leurs cous noirs – Et leur corde gelée. La mort c’est nous … , méconnaît absolument, ici, pour s’en soucier fort peu, comme dans les publications respectives de Mafaraud-Leray et de Merlen, les « déviations pathologiques », qui ont pour noms, esthétique, littérature ou autres et qu’un monde désensibilisé par l’usage quotidien et machinal de sentiments réduits aux fantômes de leurs propres ombres lui a imposées envers et contre les poètes ; tant et si bien que pour le plus grand nombre, ce qui est l’essence même de l’Homme, ce qui lui donne seul le devoir et le droit donc de vivre et d’être libre, se confond, de la façon la plus déplorable par ses conséquences, avec une certaine manière avantageuse de pleurnicher, de susurrer, de bêtifier, d’invoquer et d’évoquer, de mimer des grimaces d’amour. Rien de cela chez Catherine Mafaraud-Leray et Michel Merlen, car leur poésie est un aveu, un départ ; elle est avant tout Emotion, cette poésie qui les tient debout l’un et l’autre ; cette poésie pour laquelle ils luttent jusqu’à la mort : La Mort en raccourci – Court-métrage en treize prises – Dans une histoire de poulpe crucifié – Jusqu’au visage séché ultime - Atone muet – Défiguré – Et quelques énergumènes – Essayant de prier, écrit Mafaraud-Leray.

                La poésie de Mafaraud et de Merlen, et La mort c’est nous … le confirme, est une tension extrême de tout l’être hors de lui-même vers sa vérité, qui nous arrache enfin des cris terribles et magnifiques qui étonnent les oreilles, si sourdes depuis le temps ; des cris qui renversent, des cris qui brisent les vitres et les portes toujours fermées des maisons vides ; des cris qui peuvent bien s’exténuer et se ruiner, mais dont il reste toujours assez d’éclats dans l’air pour que  nous nous entendions au moins une fois aimer et vivre, pour que nous entendions ces cris qui ne nous appartiennent plus dès qu’ils ont quitté nos lèvres, qui ne sont plus à personne parce qu’ils sont ceux de l’homme dans la solitude et dans l’amour.

                                               (extrait de la préface de Christophe DAUPHIN)

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 16:29

Photos de Sophie Braganti

   

DSCN5120.JPG 

Ça c’est moi dans notre Spectacle « Gaston Couté, le gâs qu’a mal tourné ». Elle a été prise en décembre 2011 (comme les autres photos), lors de l’assemblée générale d’ATTAC Hautes Alpes.

J’aime bien dire des poèmes en public. Dominique Oury (le monsieur concentré derrière son clavier) compose des musiques en accompagnement qu’il interprète au synthé et à la clarinette. Je ne suis pas comédien ni performeur et nos spectacles n’ont rien de bien extraordinaire, il s’agit juste de dire des poèmes avec de la musique pour faire joli. Parfois, je lis, parfois j’apprends tout par cœur.

(Sur cette photo, la photographe a bien su mettre en évidence que j’achetais mes pantalons à Emmaüs et que j’ai du mal à trouver ma taille) (ceci est une parenthèse).

Outre Couté, nous jouons également actuellement un spectacle qui s’appelle «  l’espace d’un soupir ». Il est en rapport avec les 20 ans de Gros Textes. On met plein de bouquins des éditions sur une table ou par terre et on improvise en racontant l’histoire des éditions. Parfois je dis des bêtises pour faire rigoler et parfois c’est très grave et chargé d’émotion.

Ceci pour dire que si vous connaissez des lieux qui cherchent des spectacles de poésie simples et pas cher, on peut nous contacter.

 

 

 DSCN5142

Ça c’est le fourgon de l’épicerie littéraire bouquinerie fine qui nous sert à aller dans les festivals et les marchés pour vendre des livres. Nous avons une boutique sur la place du village mais nous nous déplaçons aussi là où peut vendre de la poésie et des bouquins qu’on aime bien.

Parfois on complète la vente de livres par des animations, des spectacles comme on a vu plus haut, ou des ateliers d’écriture qu’animent les deux autres salariés de l’association, Sylvie et Erwan.

Ceci pour dire que si vous connaissez des lieux où on peut vendre des livres par chez vous…

 

 

  

DSCN5144

 Ça c’est moi à côté du fourgon de l’épicerie qui est garé devant ma maison. Cette maison qui sert aussi d’atelier pour fabriquer les livres de Gros Textes et pour stocker tous ces livres. La scène se passe toujours au mois de décembre. On voit derrière moi une table de jardin sous un cerisier.

Ceci pour dire que c’est là qu’on mangera si vous venez me voir en été.

  

 

DSCN5146

Ça c’est moi au bord du chemin par une belle lumière de fin d’automne.  On voit aussi Nanar, mon chien, enfin un chien trouvé. Nanar est un vieux chien qui a oublié de grandir. A plus de 10 ans, il est resté très gamin. Je me demande si j’y suis pas pour quelque chose. On voit aussi l’ombre de la photographe.  La photographe, c’est Sophie Braganti

Sophie Braganti est une photographe, artiste, poète et écrivain de talent. Elle a une grande sensibilité (son livre « les moulins » m’a tiré des larmes mais c’est vrai que je pleure facilement) et elle est très rigolote (dès qu’elle dit deux mots au téléphone ça me fait rire mais je ris aussi facilement).

Ceci pour dire qu’il faut lire Sophie Braganti, on peut encore commander son dernier ouvrage chez Gros Textes « Trac » parce qu’il n’y a en a pas tant que ça des poètes qui ont autant d’originalité.

 

 

photo de moi avec Nanard

 Ça c’est moi après avoir un peu marché et être arrivé sur un plateau qui domine la vallée de la Durance (comme c’est un reportage sur moi, on ne montre pas le paysage.  Une autre fois peut-être…). On me voit sous un autre profil. Je me demande ce que je peux bien regarder comme ça. On voit aussi Nanar qui regarde Sophie. Il aimerait bien qu’on lui lance un bâton pour courir le chercher.

Voilà c’est fini.

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 17:35

j'ai relevé cet article auquel j'adhère. Il complète je pense nos mini - gazettes (voir plus bas)

http://www.pauljorion.com/blog/

 

« QUOI QU’ON FASSE, CE SERA LA MÊME CHOSE ! »

 

77 % d’entre vous, mes lecteurs, êtes Français. Ça ne fait pas « tout le monde », mais c’est bien plus qu’une « majorité confortable ». Votre pays est entré dans une grande foire électorale : la presse, la radio, la télévision, ne parlent que de ça, vous disent que c’est « essentiel ! », que le « comment voter ? » est à l’ordre du jour.

Or vous savez sciemment que quelle que soit la manière dont vous votiez : pour l’un des candidats qui se retrouvera au second tour, ou pour un autre, dans un vote de protestation d’extrême-gauche, d’extrême-droite, ou par un vote blanc, ou même que vous vous absteniez entièrement de voter, tout ça n’a aucune importance parce que le résultat sera le même : vous aurez élu activement, en votant pour lui, ou passivement, en laissant quelqu’un d’autre être élu, un candidat qui, ou bien appliquera immédiatement le programme d’une « Troïka » quelconque (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne) ayant oublié – pour autant qu’elle l’ait jamais su – ce que le mot « démocratie » veut dire, ou bien appliquera, « à la Mitterrand », ce même programme six mois plus tard, après un « courageux » baroud d’honneur.

Ce baroud d’honneur sera en effet « courageux », je n’en doute pas une seconde, mais cela vous fera – à vous et une fois de plus – une belle jambe.

Votre lassitude, votre découragement, est perceptible dans les commentaires que vous faites ici sur le blog depuis le début de cette campagne électorale.

Au cours de l’histoire, et plus spécialement au XIXe siècle, le refus de ce genre de situations sans issue a conduit à des tentatives de changement de la réalité sociale par l’intérieur et par l’exemple : des « communautés » sont nées, fragilisées sans doute dès leurs débuts par une représentation exagérément idyllique de la nature humaine, mais surtout par l’hostilité du monde extérieur qui était lui resté identique. Combien de projets grandioses de coopératives, d’ateliers sociaux, de suppression de la monnaie, ou de monnaies « parallèles », n’ont-ils pas alors succombé aux assauts de ceux qui, en extériorité à ces projets, avaient conservé, comme on dit, le « sens des affaires » ? La vertu, Saint-Just l’avait compris, même si ce fut beaucoup trop tard, ne peut s’exercer que dans un cadre institutionnel qui la protège, sans quoi, des millénaires d’histoire le montrent à suffisance, elle est tout simplement piétinée.

Alors que faire ? Résoudre les questions qui restent à résoudre si l’on veut créer un monde de demain dans lequel on puisse vivre, et de préférence, vivre convenablement. Vivre dans un monde qui nous fera prendre conscience a posteriori du cauchemar que constitue celui dont nous nous satisfaisons actuellement.

Les questions qui restent à résoudre ont été bien posées au XIXe siècle par les associationnistes, les collectivistes, les socialistes, les communistes, les anarchistes, voire même par des libéraux éclairés comme Saint-Simon ou Auguste Comte. Les questions ont été posées mais n’ont pas été résolues. Le XXe siècle a connu lui la litanie des fausses solutions qui se terminent en massacres.

Quand éclate en France, en 1848, une révolution, la multitude de projets généreux qui naissent alors s’effondre rapidement, faute pour leurs initiateurs d’avoir analysé correctement leurs principes. Proudhon évoquera avec tristesse, une révolution « née avant terme ». Mais les Révolutions ne sont-elles pas toujours, et par définition, « nées avant terme », sans quoi elles n’auraient pas même été nécessaires ? L’excuse d’avoir été pris au dépourvu par un effondrement, alors que celui-ci était pourtant éminemment prévisible et avait d’ailleurs été prévu par certains, a déjà servi ad nauseam dans l’histoire humaine.

...

 Ceci est un « article presslib’ », libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 21:10

Je pense qu'il s'agit d'un des grands de la chanson française. On pourra dire que c'est ringard.

J'assume et revendique.

Aller et puis ça colle avec le printemps de poètes.

 

 

le 14 à Châteauroux on cause école communale avec la scop "Le Pavé", ce sera très loin de ça, mais j'assume aussi.

   

 

 

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 20:26

Une nouvelle collection de tout petits bouquins en écho à la gazette de l'épicerie.

Jean-Paul Leroux nous donne quelques éléments de réflexions sur l'organisation démocratique, ce qu'elle est, ce qu'elle pourrait être.

On donne à lire à côté un classique de la littérature anarcho syndicaliste, les saisons de l'Almanach du Père Peinard.

Chacun de ses petits ouvrages A6 à l'italienne, 28 et 36 pages se commande contre 2 € en timbres.

 

Leroux-mini-gazette-1.jpg

Alors que le système capitaliste est à la fois triomphant et incapable d’échapper aux crises destructrices et que nous subissons une  politique ultralibérale, est-il possible d’échapper au désastre ? Sur quelles pistes pratiques et théoriques devons-nous engager nos luttes si nous voulons conserver l’espoir de transformer notre monde de façon positive ? Ces petits textes n’ont pas d’autres prétentions que de nous sortir du pessimisme ambiant, ils ne donnent pas de recettes parce qu’il appartient à chacun d’entre-nous d’inventer un nouveau monde. Ils indiquent une direction, un mouvement. Ils font le pari de l’inventivité politique de chacun.

 

 *

Pouget mini gazette 2

…Y a pas à tortiller : cette vaste blague de la souveraineté populaire est tombée rudement à pic pour nous faire perdre le nord. Sans elle on serait arrivé à comprendre que le gouvernement est une mécanique dont tous les rouages fonctionnent dans le but de serrer la vis au populo ; puis, avec deux liards de réflexion, on aurait conclu que le meilleur usage qu'on puisse faire de cette affreuse machine, c'est de la foutre au rencard.

On en serait venu à conclure que pour avoir ses coudées franches, pour vivre sans emmerdements, faut se passer de gouvernement.

Tandis que, grâce à l'embistrouillage de la souveraineté populaire, on a eu un dada tout opposé : on a cherché, — et des niguedouilles cherchent encore, — à modifier la mécanique gouvernementale de façon à la rendre profitable au populo.

Comme d'autres se sont attelés à la découverte du mouvement perpétuel ou de la quadrature du cercle, certains se sont mis à la recherche d'un bon gouvernement. Les malheureux ont du temps à perdre ! Il serait en effet plus facile de dégotter la boule carrée ou de faire sortir des crocodiles d'un œuf de canard que de mettre la main sur un gouvernement qui ne fasse pas de mistoufles au pauvre monde….

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 20:46

C'est "l'enfance" le thème du printemps des poètes cette année.

Le texte est de Jehan Rictus extrait de "Le coeur populaire" sous le titre "Farandole des pauv's 'tits fan-fans morts (ronde parlée)".

Je trouve Ricet Barrier porte très justement ce poème.

 

 

 

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 16:45

Nedelec.jpg

Partir, c’est crevir un pneu de Jean Pierre Nédelec

Suivi de Heureux comme ma pelisse

Photo de couverture de l’auteur

124 pages au format 10 x 15 cm

ISBN : 978-2-35082-186-3

8 €

 

Dans la catégorie poésie qui ne se prend pas trop au sérieux qui semble traiter le poème par-dessous la jambe comme Gros Textes affectionne aussi, voici une poésie vélocyclopédique.

Il y a là une apparente désinvolture qui fait du bien par où ça passe. Des bribes de pensées comme elles arrivent en plein effort quand on écrit avec l’âme de ses guibolles.

 

            Quatrième de couverture :

 

Fils de soie caresses au vent

ne t'enfuis pas trop vite ; cheveux

si blonds sur ta nuque à Zwolle

j'imagine qu'au prochain carrefour

tu m’échappes t'envoles tes ailes

pour m'ôter la soie de ta nuque

                                 nue.

 

 Ancré à Tréboul, en bordure de la somptueuse baie de Douarnenez, ce sédentaire entreprend des périples cyclopédiques au long cours à travers l'Europe ; ce qui nous valut, en 2008, la publication d'un premier journal poétique, T'occupe pas de la marque...(Polder).

Il se dit aussi que Jean Pierre Nedelec pratique un libertinage amusé, qu'il convient de découvrir dans ses Notes pour Éros, éditions de La Part Commune.

           

                      Un extrait :

Ping !

 

Pas assez con

Pour voyager

En ai assez

D’attendre Godot

Pas godillant sur l’eau

Peu godillé

Pour béqueter

Je vais

Au hasard

Si éphémère

De mes hasards.

  

            Pong!

 

Pour m’incliner devant S. Beckett, L. Ferlinghetti, et Jean-Michel Robert

 

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 16:38

Andriot.jpg

Pourquoi pas 2005 de Colette Andriot

100 pages au format 10 x 15 cm

ISBN : 978-2-35082-185-6

7 €

 

Cet ouvrage est une sorte de carnet de note presque journal intime poétique. Il entre dans la catégorie de ce que j’appelle la poésie de l’attention aux petites choses. Celle du prendre soin de ce qui est fragile, les gens ou les bêtes, les choses ou les instants. Ici rien de ce qui est humain n’est étranger et Colette Andriot nous donne un belle leçon de tendresse.

 

 

                  quatrième de couverture :

 

C’est un carnet de notes. La consigne est d’y retenir chaque soir des bribes de la journée.

Bien ranger le temps en quelque sorte,

mettre la maison en ordre avant d’éteindre la lumière.. Les traces de cette année-là

pourraient être celles d’une autre avec quelques évènements particuliers.

Ce n’est pas une page d’histoire, une tranche

de vie comme on aime dire. Un simple passage. Des pas qui dessinent

un sentier.

 

                      un extrait :

 

L’inquiétude dans ce pays

quoi demain 

comment vivre ensemble

avec les règles d’un jeu qui n’est pas le nôtre

porteur d’angoisse d’aliénation

violence

si tu ne cours pas assez vite

si tu ne gagnes pas

es-tu légitime 

si tu te risques à dire non

si tu essaies de dire fraternité

justice

regardez les belles âmes

bouche en cul-de poule et moue dédaigneuse

ce soir j’écris au plus simple

que je veux un monde

où les bébés ne meurent plus

avant d’avoir découvert la couleur du ciel

entendu la douceur de la pluie de printemps

caressant la terre

ce soir

je veux

que vivre ne soit plus une douleur

sur notre planète bleue

 

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 16:25

gueno.jpg

   

Barbares à la barre du jour de Jean-Noël Guéno
Couverture et Peinture en pleine page couleur intérieure de Lewigue

64 pages au format 10 x 15 cm

ISBN : 978-2-35082-184-9

6 €

 

Gros Textes avait publié en 2004 « L’étoile pour la faim » du même auteur. Il y a chez Jean-Noël Guéno la trace de ce que fut l’école de Rochefort, une attention portée aux bruits du monde qui se mêle aux bruits de son propre sang quand un lyrisme modeste rejoint « le devoir de colère ».

 

Un extrait :

  

Ils ne possèdent plus rien,

rien que l’humble confiance

en leur propre colère,

appel à vivre

sous l’arc

                                  qui vibre

entre soleil et folie

 

Coin dans la tête

d’un monde qui se fend.

  

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Portrait du blogueur

dans un spectacle Gaston Couté

couté

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Je m'efforce d'insérer dans ce blog les annonces des publication des éditions associatives Gros Textes, des billets d'humeur et des chansons de ci de là. Ceci n'ayant rien d'exhaustif.

pour commander des livres

Si des ouvrages présentés dans ce blog vous intéressent, vous pouvez les commander en envoyant un chèque correspondant à la somme indiquée (+ un forfait port de 1 €) à l'adresse des éditions :
Fontfourane
05380 Châteauroux-les-Alpes

pour tout renseignement complémentaire (conditions d'envois et de remises pour les libraires, collectivités...), vous pouvez écrire à gros.textes@laposte.net

Également Chez Gros Textes - Catalogue

bouquinerie

 

 

Les pages ventes par correspondance sont en chantier.

Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

Pendant le chantier, si vous tombez sur un bouquin que vous cherchez, vous pouvez envoyer un mail à gros.textes@laposte.net, et on vous dit comment faire.