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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 21:10

C'est le deuxième ouvrage de la collection "miettes de pain".

Pincon.jpg

 

 

Une maison à plusieurs étages

Des lits surexposés

Une maison à étages implique

Des calculs compliqués

Des équilibres à improviser

Le nombre d’étages est à recalculer Sans cesse

ÇA NE TIENT PAS BIEN

 

 

Les acteurs saluent

Des milliers de touristes à leur balcon

Applaudissent à tout rompre

Ils ont bien aimé

Ils aiment bien tout

VOUS VOYEZ ?

 

56 pages au format 10 x 15, 6 €

  

Aller encore un pour pas faire comme d'habitude:

  

Vous voyez dans la cour

Celui qui tape sur des pierres 

IL TROUVE QUELQUES TRESORS

QUI L’INCITENT A TAPER

PLUS FORT

Finit toujours par taper sur les crânes

DES CRÂNES BIEN FAITS ANIMES

DE PIAILLEMENTS D’OISEAUX

Des oiseaux apeurés

Par l’épaisseur des nuits

DES ENFANTS ?

L’hiver on ne sait pas bien

On l’imagine en train d’écrire

Des traités sur les volatiles

Des théories anatomico-comiques

On n’est pas rassuré

On recompte les enfants

On se met sous un bonnet de nuit

C’EST UN SCULPTEUR

La plupart du temps

Les crânes sont restitués au lever du jour

 

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 21:04

C'Rietest le premier de la collection "miettes de pain" (parce qu'en 2012 on a des collections à Gros Textes).

 

 

Morgan Riet, un aède-soignant

  

            Inutile de chercher sur une carte ou sur un atlas où se trouve la Vésanie. Ou alors, cherchez exclusivement du côté de la géographie humaine …

            « Tout c’qu’est dégueulasse porte un joli nom. » affirme avec force Allain Leprest dans une de ses chansons. La folie est, en effet, un sujet délicat, voire sulfureux et quasiment tabou. Notre hypocrite société ne veut pas trop savoir ce qui se passe derrière les hauts murs des établissements spécialisés, ne pas entendre trop fort les souffrances des pensionnaires, mi-zombies, mi-extraterrestres, qui errent dans les couloirs, « en pyjamas classieux ».

            Par obligation professionnelle, le poète Morgan Riet se fait ici notre envoyé spécial et devient ce qu’il appelle avec bonheur un « aède-soignant ». S’ensuit une galerie de portraits réalistes, d’hommes et de femmes, de « patients », jamais de « malades ». Des portraits dérangeants parfois, mais qui sonnent toujours juste. Comme Le déséquilibriste, poème dont la subtile typographie épouse ce que disent les mots :

                        Pauvre pantin

                         dégingandé,

                              dé-

                                   sar-

                              ti-

                                    cu-

                             

Ou comme Madame L., celle qui entend des voix pour lui tenir bonne-mauvaise compagnie

Ou encore comme A. qui, dans ses colères, se griffe jusqu’au sang

            Pas de misérabilisme pour autant, une infinie pudeur au contraire, donnant ainsi au poème la force d’un constat objectif, sans en avoir la froideur. Des raisons d’espérer également, des trouées de ciel bleu dans cet univers de l’enfermement, dans cette bulle si étanche. Par exemple, la floraison d’un cerisier dans la cour (cf. Dépaysement) ou quand un semblant de match (de ping-pong) s’engage entre un patient et un soignant … (cf. Intériorité)

            Sans oublier la petite touche d’humour, de dérision, qui permet sans doute de tenir le choc, de colmater, de trouver du lyrisme, de ne pas devenir à son tour fou comme un lapin et d’oublier un instant une réalité souvent déprimante. Ainsi, dans Psychotrope blues l’interminable liste de médicaments, véritable litanie d’anxiolytiques ( ayant , eux aussi, un joli nom), administrés aux patients, devient-elle, par son rythme obsédant, une sorte de slam.

            Avec ses poèmes brefs, ciselés, fragiles et coupants comme du verre, Morgan Riet s’est définitivement placé « du côté de » … Quant aux collages de Matt Mahlen, beiges, bistres, sépia, sobres, acérés, un rien mélancoliques, mêlés de lambeaux d’écritures manuscrites ou imprimées, tels des musiciens « en crise majeure », ils « accompagnent » cette plongée dans l’île … Ce n’est sûrement pas un hasard si ce sont des déchirures …

  

                        Jean-Claude Touzeil.

 

68 pages au format 10 x 15, orné de 12 collages couleur de Matt Mahlen, 7 €

 

 

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 20:57

cairns 10

Le poème est un objet complexe. Nécessaire et vital, inutile et dérisoire. Il se savoure. Il résiste. Il se garde précieusement. Il se collectionne. Il se jette aussi. Il se démonte. Il vit… Certains poèmes nous accompagnent toute notre vie, d’autres un moment seulement, ou bien jamais. Bref : le poème ne laisse que rarement indifférent.

Qu’est-ce qui fait que le poème exerce une telle fascination sur l’homme et depuis si longtemps ? Est-ce de l’ordre de la magie, comme si le poète était l’héritier des chamans ? Est-ce de l’ordre du mystère comme si le poète était l’héritier des alchimistes ? Est-ce de l’ordre de l’intime comme si le poète était l’héritier des secrets du monde ? Est-ce de l’ordre de la joie, comme si le poète était l’héritier des clowns (et de leur tristesse…) ? Complexes questions…

De cette complexité du poème naît la complexité de l’enseignement de la poésie. Car la poésie, comme tout autre champ de littérature, s’enseigne. Dans nos classes on enseigne bien à lire des albums et ce depuis belle lurette. Idem pour les romans. Pourquoi alors la poésie échapperait-elle à la pédagogie ?

A cause de sa pure beauté ? Le poème n’est pas forcément joli et le joli n’est pas une garantie de poésie. Et qu’en est-il alors du tableau ou de la musique, autres objets artistiques de pure beauté que la pédagogie a résolus ?

Pourquoi le poème serait-il un objet sacré, intouchable et devant lequel on ne pourrait que se prosterner ? taratata !

Alors comment agir ?

Puisque il existe des poèmes capables de surprendre le lecteur, enseignons donc la poésie de manière surprenante ! Puisque le poème est un objet vivant, enseignons la poésie d’une manière vivante ! Puisqu’il existe des poèmes joyeux, enseignons la poésie d’une manière ludique et heureuse ! Puisqu’il existe des poèmes capables de chuchoter nos secrets, enseignons la poésie d’une manière secrète. Puisqu’il existe des poèmes capables de résister au lecteur, enseignons donc la poésie avec sérieux…

 

Le poème est un cadeau

Le poème c’est un peu comme une lettre qu’un ami nous aurait écrite…C’est à dire que le poète écrit ; cela le regarde. Il décide de donner à lire son poème. Cela nous regarde. Au hasard du livre… Le lecteur reçoit le poème. Et parfois le poème le bouleverse, lui chuchote quelque chose qui lui fait dire «  c’est exactement ce que je ressens» ou bien « c’est ce que je voulais dire mais je n’ai pas le mot » ou encore « ça me laisse sans voix » en état de musement… « bouche bée »

 

un poème/jour

Tout le monde peut choisir les poèmes ! Les profs, les enfants… L’essentiel est que le poème soit un élément récurrent, structurant, quotidien dans la vie de la classe. Un poème par jour, c’est le début de toute culture poétique. Le prof lit, affiche sur son tableau, tous les jours un poème. Des poèmes de toutes sortes. Variés. Pour le plaisir d’entendre. De découvrir… Réfléchissons un tout petit peu : une année scolaire dure environ 37 semaines. A quatre jours de classe par semaine cela fait environ 150 poèmes entendus au minimum dans une année scolaire. C’est un peu plus que la moyenne du poème par mois…  Cela ne demande pas un gros effort. Il suffit de chercher des poèmes. De lire. Il y a des livres dans l’école, il y en a dans la bibliothèque du quartier, il y en a sur Internet etc. et rien n’empêche de mutualiser dans une école les recherches de chacun. Mettre en commun, l’informatique c’est pratique pour cela, les poèmes quotidiens de chaque classe, cela permet les jours où on est en manque de puiser facilement dans le pot commun.

Ce poème/jour l’enfant en fait ce qu’il veut. Il ne garde, ou non… peu importe. La seule chose qui compte, c’est qu’il puisse en retrouver la trace, dans un panier, un cahier mémoire des poèmes entendus dans la classe… un fichier…

 

Patrick Joquel

Extrait de la conférence « Place du poème dans la classe et à l’école ».

 

64 pages au format 13 x 21, 6 € (abonnement annuel : 10 €)

 

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 20:50

L'hiver est proche de la lumière est un titre que je trouve magnifique et c'est la dernière publication de 2011

 

Destin.jpg

A l’attente il n’y avait pas eu de raison si ce n’est le désir de mener d’abord à son terme ce qui avait été commencé.

 

Pour un nouveau travail tout devait être différent, enfin …. tout …. la façon de le faire surtout, les raisons restant inchangées.

 

Il était pourtant clair depuis déjà un certain temps que le fait d’entreprendre n’empêchait nullement de continuer l’inachevé. Une nouvelle tâche commencée dans l’urgence ranimait l’enthousiasme, donnait au rythme devenu lent une vigueur inattendue.

 

Mais aujourd’hui était béni. Les dés semblaient être jetés. Le premier mot était écrit.

 

Lentement je tournai la page.

 

 

70 pages au format 10 x 15, 6 €

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 20:43

et son blog propose deux chansons liées à cette thématique

Manu Galure un jeune, et Léo Ferré un au-delà des catégories du temps.

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 20:01

siaudeau.jpg

 

 

 

Tous les jours elle colle des enveloppes

Il en faut du courage

pour coller des enveloppes tous les jours

Il en faut de l’énergie pour

après avoir passé la journée entière

à foutre sa salive sur des enveloppes

rentrer chez soi et donner ce qu’il reste

de jus de bouche

à l’homme qu’on aime

des éternités de fois plus

que les enveloppes

 

 

60 pages au format 10 x 14, 6 €

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 19:57

Gosztola.jpg

 

 

Ton visage reste

Sans lendemain

 

Des inconnus ont envoyé des

Fleurs

Tu ne les aimais pas tu préférais les

Papillons

Les déshabiller de l’image que tu te

Faisais d’eux

En les regardant voleter autour des

Fleurs

 

 

94 pages au format 10 x 14 illustré de 4 photos couleur de l'auteur, 7 €

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 19:54

Destieu.jpg

 

L’èstre, en langue d'oc, c’est l'être, et aussi ce que l'on ne peut nommer : la chose, le machin, le truc, et « Chose » s'il s'agit d'une personne.

 

             Le parcours de Michel Destieu s'inscrit sous le signe de cette ontologie particulière.

 

             L'univers nord-agenais de l'enfance où la langue et l'élan des tertres ne font qu'un, est en même temps celui où rien, déjà, ne coïncide, où tout s'illumine et se perd dès l'origine.

 

             Et « Chose » là-haut, d'appel en absence en appel en absence, est prié de venir voir comment ça se passe.

 

              Il y a encore toutes ces voix, en patois, de ceux qui n'ont même plus de nom, mais qui mènent sans doute au plus loin la quête à partir du désastre. Dans la résonance à la fois familière et lointaine de la langue.

            

             C'est dans cette langue, dans sa langue, que Michel Destieu, entre âpreté et tendresse, « ferraille » sur l'enclume des jours,  pour y tordre l'èstre.

 

 

J-P Tardif

 

130 pages au format 14 x 21 en édition bilingue français occitan, 11 €

 

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 19:50

uppercut.jpg

 

La foule des taiseux en silence consanguin

La foule des taiseux derrière sa glace sans teint

La foule des taiseux en silence consanguin

La foule des taiseux s’attable et puis s’éteint.

 

Un silence gris de gueux

Un fouet de rumeurs mornes

La foule des taiseux encaisse la gueule de bois des gorges déployées.

Tous coupables d’être nés

Sous le verdict sonore de la valve à venin 

Intraveineuse musclée,  garrottée pour demain

Inoculer le doute, l’impuissance, le complexe

Inoculer le doute qui nous rouille le cortex

Un Valium avalé en tube cathodique

Mensonges et vérités, camisole médiatique

La violence officielle sous des mimiques de bronze

Des vierges sans vergogne, des pucelles qui se bronzent

Sur le papier glacé des sarcophages en suc

Lisses, sans aspérité, volètent les archiducs

Sous un ciel de fantasmes en vaccins mordorés

A tous y boire la tasse, volatiles envoûtés

A tous y boire la crasse, les varices avariées

Des princes et des princesses qui marchent sur nos lignées.

 

56 pages au format 14 x 14, 7 €

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 19:44

Polder-Decourt.jpg

 

 

« Lisez Je veux, lisez Les monts du Forez où, soudain, Rimbaud nous revient sans qu’on ait le sentiment de la réplique. Lisez Strapontin, lisez Pantoum - il faut être virtuose pour se payer cette rigueur que les poètes ont oubliée -, lisez Vassiliki et Chanson primitive où l’amour swingue comme un premier matin du monde...

   Guillaume Decourt se tient au commencement d’un fier chemin. »

                              Frédéric Musso

 

                    

                          56 pages au format 10 x 15, 6 €

 

 

 

 

polder-Ceira.jpg

 

Plutôt que de regarder ce que l’on voit, il importe de regarder comment on voit : c’est en ce sens qu’on peut lire le titre de ce livre, avec sa ponctuation déconcertante ; c’est en ce sens également qu’on peut interroger sa construction. Les deux volets du diptyque sont aussi deux manières de voir, sur des registres sensiblement différents : le registre mouvementé et accidenté du geste pictural et celui, plus apaisé, des formes naturelles …

      

extrait de la préface

de Philippe Blondeau

 

 

52 pages au format 10 x 15, 6 €

 

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Également Chez Gros Textes - Catalogue

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Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

Pendant le chantier, si vous tombez sur un bouquin que vous cherchez, vous pouvez envoyer un mail à gros.textes@laposte.net, et on vous dit comment faire.