Qu’il y a cinq ans mourait Jean-Claude Pirotte qui me rappelle le charme des vers réguliers impairs : « Il faut revenir au rythme / apaisant du vers impair / emprunter de vagues rimes / aux chansons qui sont dans l’air // il faut écouter les chiens geindre dans les jardins clos / et le môme du voisin / criailler qu’il a bobo // il faut souffrir que la vraie / vie se perde dans l’automne / et fuie ce terroir de craie / aux horizons monotones // il faut compter ses dernières / pièces de monnaie jaunâtres / et nier que l’on espère / aveuglément des miracles // il faut s’appliquer à n’être / que cet arbre aux branches mortes / ou cet ersatz de poète / moulinant de trop vieux mots » (La vallée de misère, éd. Le temps qu’il fait)