Que naissait Georges Navel en 1904. Je n’ai lu que « Travaux » de cet auteur que je placerais dans la lignée des Istrati et Hyvernaud, écrivain prolétarien qui manifeste cette bienveillance tranquille tant pour les choses que pour l’humanité exprimée dans une langue simple et pure qui lie naturellement émotion et réflexion sociale que je lis et relis lentement afin de savourer quelque chose de rare, trop rare dans la littérature.
« Le travail ne justifie rien. Le travail justifie le charron dans un village. Incontestablement il voit les services qu'il rend. Il justifie l'artisan, le menuisier, le plombier, l'ébéniste qui voient la tête de leur client. Il ne justifie pas le travailleur de la grande industrie qui produit pour la guerre ou pour les besoins de luxe de la classe privilégiée, qui produit une pièce en ignorant où elle va dans l'ensemble de la machine. »
C’est également un 30 octobre que mourait Henri Pichette en 2000. De lui je n’ai lu que ses « épiphanies » dans mes années d’étudiant en lettres modernes où je rêvassais plus que je n’étudiais. Je me souviens en avoir été enthousiasmé. Ce texte a été joué en 1947 par Gérard Philippe, Maria Casarès et Roger Blin, décors de Matta et musique de Maurice Roche. Énorme ! On ne parle plus trop de Pichette aujourd’hui. Si j’avais plus étudié, j’aurais essayé de comprendre et d’expliquer pourquoi.