Une heure avec « L’homme qui regarde l’homme » de Salvatore Sanfilippo, Gros Textes, https://sites.google.com/site/grostextes/publications-2017/sanfilippo-salvatore
C’est un type, il écrit des poèmes un peu cons. Et c’est bien, avec tous ces poètes trop intelligents, ça change : «l’affamé : C’est un affamé de la vie / Il voudrait vivre / À fond / Sans réserve / Avant que la mort l’emporte / Alors il écrit des poèmes / De faim de vie » et y’en a des encore plus con que ça me ravit et que je vois chez le type un héritier de L’Anselme ce qui chez Gros Textes relève du comble de l’éloge. Et au milieu de tout ça, semés comme des petites fleurs dans un champ de rutabagas, de discrets éclats d’émotions : « Je vote pour le vol du héron cendré / Et le cri de la mouette rieuse / Pour la fontaine de jouvence /Et la vie éternelle… », « Quand je serai mort… Je t’aimerai encore / Je t’aimerai / Jusqu’au bout de mon souffle / Jusqu’au bout de ma conscience / Et quand devenu poussière / J’aurai rejoint la terre / Je deviendrai engrais / Et en signe d’amour // Je ferai pousser tes patates ».
Tiens, là c'est du côté de Vassiliu que j'aurais désir d'aller fouiner.