Qu’apparut sur terre Roland Dubillard en 1923. Un type qui donne pour titre à ses livres : Naïves hirondelles, « … Où boivent les vaches », Olga ma vache, La difficulté d’être en bronze, Les chiens de conserve, La boîte à outils, Je dirai que je suis tombé, je sais pas vous mais moi je me sens proche d’entrée.
« Ça y est ! j'ai la roue libre ! / Si libre que son cercle est exempt de moyeu ! // Tourner autour de rien que de son trou central ! / Trou plein d'air naturel, de l'air que je respire : / Voilà ce que ma roue depuis toujours désire, / Avec ses rayons et ses pneus ! // J'ai cette roue autour de moi depuis toujours. / Elle est heureuse, et moi, je ne suis pas heureux. » (Je dirai que je suis tombé, Gallimard, 1966)
Ce 2 décembre, en écho à Dubillard, j’ai feuilleté le numéro 6 de la revue Arpo 12 daté de 1985 et sous titré L’Arpo de l’ours, de l’humour noir à l’humour bariolé. Au détour des pages, je croise la plume de Claude Seyve auteur de : Les oies sont vaches, oh les goémons, oui mais non, qui oui qui, 40 quatrains promptus, la vie nescafé, chienne de ma vie, l’antipantiserpentigraphe… Le poème du numéro a pour titre « Quand est-ce qu’on mange ? » et je le garde au chaud.