Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 11:22

Papier Carbone

de

Pauline Catherinot

 

Les Demoiselles -

 

Le ciel gris - Le corps plein de ces consciences_

Sur les épaules Sur le cou Les consciences_

Cracher le sanglot Survivre à ces demoiselles

Dans un dernier souffle

La réminiscence de leurs dentelles

Plein de ces chimères

Un songe (Une enclave)

Sous le linceul - L'éternité rongée

La pleine conscience_

Du corps Du poids

[Suffoquent] Les dentelles lèchent la terre

Sur les épaules Sur le cou LES CONSCIENCES_

Ils crèvent de trop de conscience_

Traverser et se mêler - aux carcasses vides

La pluie est tombée (doucement)

Desiderata amputé

Se heurter - à la mathématique

Maudire les aspirations passées- les jours de printemps

Que le chuintement d'une voix qui agonise

Emporte les demoiselles et leurs robes mortes

Agonir le sceau de leurs initiales -

Le ciel gris - le corps plein de ces consciences_

[Reposent] les viscères enfermés dans des bocaux / hermétiques

Épandre leurs cendres

Graver leurs noms sur le ruisseau

Se laisser bercer par les vagues de sang

Se délivrer enfin de ces ombres puissantes_

Les genoux plantés dans la terre

Déposer le baiser (le cercler)

 

 

50 pages au format 14 x 21, 8 € (+ 2 € de port – port compris à partir de l’achat de 2 exemplaires)

Partager cet article
Repost0
28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 11:17

Où est-ce que ça coule ?

de

Patrick Sirot

 

 

A quand, toi qui sais? On pourrait commencer comme ça, comme ça, on pourrait commencer comme ça, on pourrait commencer par-là, par-là, là, là, là par-là, par la, par la, par l’animal, on pourrait commencer par l’animal, par l’animal, on pourrait commencer par l’animal. On pourrait commencer par la ni mal ni bien, on pourrait commencer par la ni bien ni mal, moitié-moitié. On pourrait commencer par mi mal, mi bien, moitié-moitié, on pourrait commencer par l’ami mal et l’ami bien, on pourrait commencer par l’animal namibien. On pourrait commencer par le mâle éléphant de Namibie et sa namibienne femelle, on pourrait commencer par l’éléphante qui l’accompagne, par les fentes de Nama, on pourrait commencer par les béances africaines, les failles, les fossés, les trous, on pourrait commencer par les trous, par les puits sans fin, secs sans eau, on pourrait commencer par les béantes crevasses, on pourrait commencer par les béantes craquelures par leurs fentes béantes, on pourrait commencer par les fentes sèches, les fentes et les agonies sèches des éléphantes de Namibie anéanties, on pourrait commencer par la longue agonie de l’antilope de Namibie. On pourrait commencer par la longue agonie, on pourrait commencer par la longue agonie sèche, on pourrait commencer par la longue agonie sèche des éléphants, on pourrait commencer par la longue agonie sèche des enfants des éléphants. On pourrait commencer par l’éléphanteau, on pourrait commencer par les enfants des antilopes à genoux dans la poussière de sable, on pourrait commencer par les fantômes ensablés dessous la dune. On pourrait commencer à genou comme les gnous ensablés, on pourrait commencer ensablé comme nos gourdes espérances et les poux des gueux et les je et les nous, pas vrai Jacquot, on pourrait commencer par le je et le nous. Hein, Jacquot, nous les gueux à genou, à quand Jacquot, à quand, à quand la fin de l’animal ami de Namibie?

A quand Jacquot la fin de l’homme des hommes?

Jacques à quand, toi qui sais tout?

A quand la fin du Namibien Nama, l’homme des hommes? Des Namaquois? Des Namaquas du fleuve orange? Le Khoïkhoï du fleuve orange?

Le Khoïkhoï qui cause Khoisan, qui cause consonne, qui cause clic, qui cause claque, qui cause pour qu’ça sonne et ça sonne, qui cause consonne pour qu’ça consonne et ça consonne qui cause klaxonne pour qu’ça klaxonne et ça klaxonne, et ça klaxonne, et ça klaxonne, et ça klaxonne le glas des gnous, le glas des gnous Nama.

A quand la fin, Jacquot, toi qui sais tout?

A quand la fin des Namans maudits, des mots dits Namaqua, des mots dits Naoiquoi?

A quand Jacquot, toi qui sais tout?

A quand que ne caquetteront plus les clucs, les clocs, les clecs, les clacs, les clics?

A quand Jacquot, toi qui sais tout?

A quand que le son du Khoisan ne sonnera plus?

Quand la langue qui klaxonne se sera tue Jacquot, Jacquot,

Jacquot, toi qui sais, Jacquot est-ce que tous les O de nos os limpides tomberont des nuages?

 

 

ISBN : 978-2-35082-251-8 94 pages au format 14 x 20 cm, 10 €

Partager cet article
Repost0
28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 11:14

Mille milliards de pucerons

de

Francis Krembel

 

 

Seul m’émeut

le rire silencieux de l’arbre

sa croissance inaudible

son flegme ajouré de feuilles.

 

Seul m’émeut

la stridence des broussailles

l’embrouillamini des ronces,

leur virulence.

 

Seul m’émeut

le vent du Nord qui givre février

 

 

ISBN : 978-2-35082-257-0 50 pages imprimées sur bouffant 90 g, au format 10 x 15 cm, orné de 3 pleines pages couleur (recto non paginé) de Marc Alessandri, 6 €

Partager cet article
Repost0
28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 11:09

Pas même le bruit initial

de

Bernard Ascal

 

 

ai-je ligoté les pattes

de l’oiseau

ai-je ligoté les ailes

de l’oiseau

l’ai-je relâché

dans la forêt

puis sans me retourner

me suis-je éloigné

me persuadant de son envol

 

 

ISBN : 978-2-35082-248-8 70 pages au format 14 x 21, orné de 5 pleines pages couleur (recto non paginé) de l’auteur, 10 € (+ 2 € de port – port compris à partir de l’achat de 2 exemplaires)

Partager cet article
Repost0
28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 11:02
Bernard Loesel

Du bon usage de la lettre anonyme

de

Bernard Loesel

À l’inventeur du Viagra Monsieur, C’est bien beau d’inventer de nouvelles molécules, comme vous dites, mais faudrait peut-être voir à penser à nous autres les vieilles. La libido du bonhomme, on a largement donné ! Pas question de remettre le couvert au nom, vous manquez pas d’air, du « progrès » ! Ligue de protection des panthères grises

ISBN : 978-2-35082-258-7 80 pages au format 14 x 21, 10 €

Partager cet article
Repost0
25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 16:29

Diti Ronen

בית שסדקיו שירה

Une maison fissurée

de poèmes

Traduction de l’hébreu Isabelle Dotan

 

Je suis née au printemps

à une heure favorable

à la maternité Freund à Tel Aviv.

Le monde était obscur et accueillant.

Le soleil n’avait pas encore jailli.

Le ciel était clair et ouvert.

Alentour, sable et silence.

Personne ne pensait à la mort ou à la guerre.

L’aube se leva lentement

et les premiers baigneurs faisaient chemin vers la mer.

Dans le quartier Kerem Hatémanim1,

les enfants furent poussés hors du lit pour courir

dans les rues de la ville,

les journaux du matin saillant

dessous leur aisselle

et à Neve Tsedek2, blanchisseuses

et femmes de ménages embrassaient leurs enfants

et partaient vers les maisons de riches.

...

 

ISBN : 978-2-35082-256-3

46 pages bilingues au format 14 x 20, 5 €

Diti Ronen
Partager cet article
Repost0
10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 19:42
Marlène Tissot

J’emmerde…

de Marlène Tissot

 

Avec deux, trois choses toutes simples, comme celles qu’elle nous livre dans Gourmandises, une plaquette pas si sucrée, par exemple : Sucer les heures qui fondent comme des glaces à l’eau...Siroter les aléas// Recracher les pépins Se nourrir des petites réalités timides que personne ne prend la peine de cueillir…Goûter le pétillant de la pluie// En tirant la langue aux nuages…Ou encore, quand elle nous offre ses Petits poèmes pour petites faims, une autre plaquette (toujours chez At Home Editions…) : Nos rêves sont parfois encore plus terrifiants que la réalitéUne écharde de toi plantée sous la peau de mes pensées… Franchement ça aide à marcher sans trop se prendre la tête hein, c’est pas directif, c’est léger et ça touche les nuages.

 

Fabrice Marzuolo

 

 

 

J’emmerde les écriteaux

 

Prière de laisser mon cœur

dans l’état ou il était

quand vous y êtes entré

 

J’emmerde le sérieux

 

Tous les enfants dessinent

et quelques-uns seulement

décident de ne pas grandir

 

 

ISBN : 978-2-35082-250-1

90  pages au format 10 x 15 cm, 6 € (+ 1 € de port – port offert pour l’achat de deux exemplaires et plus)

Partager cet article
Repost0
26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 12:17
Frédérick Houdaer

No Parking no business

de

Frédérick Houdaer

 

F.Houdaer n’a pas fait la Guerre d’Espagne. N’a pas été victime des procès de Moscou. Pas encore. Laissez-lui un peu de temps.

Dans ce recueil, vous trouverez de la monnaie testée avec les dents, des lectures d’occasion, du vin bu dans des verres à moutarde, des excuses insuffisantes, le cancer, des parcs d’attractions qui n’ont jamais vu le jour, des femmes très intelligentes qui disent des conneries, un animal plus agile que vous, des morceaux de Paris, de Lyon et de Marseille (le poète n’étant pas foutu de quitter l’axe P-L-M), etc.

QUI VEUT LE MOINS

 

elle m’appelle

me parle d’un gros barbeuq

il ne manque que moi

je peine à traduire son invitation

elle

me supplie de la rejoindre

à sa saucisse-partie

elle me rappelle que lors de sa précédente tentative

elle avait trouvé le moyen

de foutre le feu à son jardin

peut-être que cette fois-ci

celui du voisin ne sera pas épargné

et puis

n’ai-je pas quelques livres de poésie

à lui rendre ?

je cède

en imaginant plusieurs couvertures des éditions Cheyne

tâchées par la graisse des Chipolatas

 

*

PRIME

 

j'écris de la poésie ô combien

traduisible

destinée à un public très large

en attendant de la voir publiée par différents éditeurs européens

je vais faire photocopier mes derniers textes

afin de les envoyer à des revues non référencées

une étudiante reluque au dessus de mon épaule

le bon déroulement des opérations

je m’étonne de sa curiosité

je m’étonne des quelques cheveux blancs qui parsèment ses tempes

je ne suis pas mort

 

*

ISBN : 978-2-35082-245-7, 80  pages au format 14 x 21, 8 €

 

Partager cet article
Repost0
26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 11:50
Yve Bressande

Avec un long nez (tome 3)

de

yve bressande

Libe et Lulle sont sur un bateau

il fait beau

personne ne tombe à l’eau

 

*

vous savez quoi

y a des cons qui disent

que l’an 2000 il est déjà passé

 

*

mon premier n’est pas à vendre

mon second n’a pas de prix

mon tout ne se marchande pas

 

*

si j’étais moi

à l’âge que j’ai

je serais déjà riche et célèbre

 

*

si j'étais moi

toutes les femmes seraient

non   plutôt moi qu’il faut changer

 

*

si j’étais moi

ben oui c’est bien là le problème

je suis un peu trop moi

 

*

 

ISBN : 978-2-35082-247-1, 50 pages au format 10 x 15 cm, 6 €

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 11:41
Ana Igluka

 

 

Daou Déod d'Ana Igluka

 

 

 

 

IV an dra guzh …
la chose cachée…


Ça manque forcément un chien… même pas encore absent, même pas encore mort.
C’est une insoluble question: comment peuvent-ils devenir à ce point indispensables, les
chiens? Comme des béquilles pour nous tenir debout, encore fiers d’être quelque chose,
encore heureux d’avoir un sens dans le vivant…. Que nous croyons… Le clébard est
une justification pour les damnés de l’espèce humaine! C’est un chauffage, un nettoyeur
tout terrain, un repêcheur d’exclus! Il nous maintient, fidèle, dans l’illusion que le mépris
et l’humiliation ne nous tourmenteront plus!
Entre 6 et 8 heures.
Car l’humain est un vide de sens et ne veut pas y croire: à sa Fin. Il est aveugle au bord
du précipice mais ne veut pas y croire… Alors il reste frappé de ce fameux regard ; celui
qu’inscrivent la terreur à long terme, les nuits sans sommeil et le « comprends rien » au
quotidien.
En voilà un qui approche, avec sa peau granuleuse et ses poils éparses, ridicule. Pose un
regard de ses yeux blancs, pour ne refléter rien.
Tu es bien petit devant la Mort, hein ?!!
Il approche l’humain, avec son grand point d’interrogation.
Mais c’est qu’il voudrait partager son fardeau…
Il voudrait recevoir de l’Amour, celui qui ne s’achète pas,
de l’attention, celle qu’on ne rend pas.
Tout ce qui a déserté notre monde, il y a bien longtemps.
Et puis quoi encore !
Et puis quoi encore, mais toi, tu m’parles même pas !
Pas question ! Dégage, virevolte ou tu vas tâter du balai !
La chienne rouge… elle grogne…

 

ISBN : 978-2-35082-243-3, 36 pages recto dont 17 en couleur, 11 €

Partager cet article
Repost0

Portrait du blogueur

dans un spectacle Gaston Couté

couté

Recherche

pourquoi bloguer

Je m'efforce d'insérer dans ce blog les annonces des publication des éditions associatives Gros Textes, des billets d'humeur et des chansons de ci de là. Ceci n'ayant rien d'exhaustif.

pour commander des livres

Si des ouvrages présentés dans ce blog vous intéressent, vous pouvez les commander en envoyant un chèque correspondant à la somme indiquée (+ un forfait port de 1 €) à l'adresse des éditions :
Fontfourane
05380 Châteauroux-les-Alpes

pour tout renseignement complémentaire (conditions d'envois et de remises pour les libraires, collectivités...), vous pouvez écrire à gros.textes@laposte.net

Également Chez Gros Textes - Catalogue

bouquinerie

 

 

Les pages ventes par correspondance sont en chantier.

Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

Pendant le chantier, si vous tombez sur un bouquin que vous cherchez, vous pouvez envoyer un mail à gros.textes@laposte.net, et on vous dit comment faire.