Que naissait Jules Supervielle en 1884. Son forçat innocent débute de belle manière : « Je ne vois plus le jour / Qu’au travers de ma nuit, / C’est un petit bruit sourd / Dans un autre pays. / C’est un petit bossu / Allant sur une route, / On ne sait où il va / Avec ses jambes nues. / Ne l’interroge pas, / Il ignore ta langue. / Et puis il est trop loin, / On n’entend plus ses pas. »
A vingt ans je me sentais très proche de ce genre de poésie. Ce soir je lui trouve un petit goût de tilleul menthe sans sucre. C’est pas mauvais ma foi et ça réchauffe. Un peu. Comme une vieille chanson d’Elbaz dont pas grand monde doit se souvenir.