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Le matérialisme est peut-être sans âme mais a beaucoup d’esprit.
Le grand malentendu entre la tradition juive et le logos grec c’est le
christianisme.
L’amitié est sans doute née du troc, du commerce entre les hommes. L’amitié
d’abord, puis la guerre ensuite.
Dans sa troisième méditation Descartes conclut avoir très évidement démontré
l’existence de Dieu. Et c’est lui qui dans sa préface taxe les athées d’arrogants.
Avec Marx, Nietzsche et Freud la modernité aussi a eu ses tyrans de l’esprit.
La Renaissance, du christianisme contaminé par l’art. Le Romantisme, de l’art
contaminé par le christianisme.
L’aphorisme a au moins deux atouts. Le premier, et pas le moindre, est de ne pas lasser par de trop longs
développements, et le second, d’obliger le lecteur, frustré par la concision, à penser par lui-même.
88 pages au format 14 x 21, 8 €
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Ces textes sans queue ni tête prolongent en vain leurs aînés parus (disparus) dans les années soixante du siècle d’avant chez Marjan,
aimable poète éditeur à Niort, et dans diverses revues strictement confidentielles, soigneusement égarées.
Ils suscitent également un léger écho à la correspondance entretenue alors avec Jules Mougin, délicieux facteur poète semeur
d’étoiles. Comme quoi l’âge n’arrange pas grand-chose.
Tout espoir est superflu en ce monde.
Bossuet le savait déjà.
60 pages au format 14 x 21, 8 €
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Loulou de Poméranie
souriant au chien blanc et ébouriffé tu dis, Else, Loulou de Poméranie au chien blanc brillant dans le soleil de la cour petite Loulou
de Poméranie a nom Frisette bien que tous ses poils soient parfaitement raides et donc brillants dans le soleil Loulou de Poméranie somnole sur le seuil de la maison, devant la porte d'entrée,
mais dort dans le foin d'une crèche et fait pas ses crottes au milieu de la cour et mange tous les restes de viande, patates sautées, spaghettis beurrés et vieux bouts secs de camembert, ça
ou rien, et l'est pas maigre Loulou de Poméranie mais ta mère oui elle maigrit et les compléments alimentaires, liquides ou crèmes, plusieurs parfums (comme chocolat, vanille, abricot, fruits des
bois, neutre) ben non, pouah pouah ça dégoûte oui, elle maigrit ta mère pendant toute une année et ses jambes trop fines faibles ne peuvent plus beaucoup marcher et elle sourit aussi chemisier
vichy, sourit même dans le fauteuil roulant qui tourne tourne autour de l'hôpital et elle dedans et dans son dos tu tiens, Else, les poignées plastifiées et elle dit comme ça on m'a pesée ce
matin, je ne pèse plus que 34 kilos 5 ah tu dis ah ni elle ni toi comptez les jours comptez pas et dans un mois elle est morte ta mère Loulou de Poméranie dans la cour petite jappe pour dire
l'heure des visiteurs dans le soleil des poils brillants, des crocs très blancs
50 pages au format 14 x 14 orné de 7 pages recto de Louiserosezoé, 9 €
26 janvier 2011
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Comme le bourgeon,
le poème
éclot dans le silence
d’une montée de sève
50 pages au format 14 x 14, orné de 6 pages couleur recto de Titi Bergèse, 9 €
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76 pages au format A6 orné de 4 pleine pages recto de Ma Desheng, 6 €
J’ai attendu demain
Il était en retard
Du jour d’aujourd’hui
J’ai rempoté un souvenir
Quelques larmes suffirent
A lui rendre une verdeur certaine
J’ai du retour chez moi dans les yeux
Comment en faire à nouveau un regard
Plein des distances d’un point de vue
19 janvier 2011
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92 pages au format A6, 6 €
Il y a longtemps. Un jardin à l'écart de la ville. Les fleurs
multicolores. Les abeilles. Les rires des enfants, la joie toute simple des parents. Leur colère quand il fallait. Il y a longtemps, une maison entourée de haies mal taillées. D'une clôture en
plastique blanc. Une petite route légèrement montante. La poussière, les courses en vélo, le chemin de l'école. Il y a longtemps que je n'y avais plus pensé.
19 janvier 2011
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64 pages au format A5, 6 €
je froisse les herbes derrière moi les arbres on dirait qu'ils chuchotent les sapins une langue les mélèzes une autre concerto pour le pas se pose tellement haché que l'on se
mettrait à compter à battre la musique avec les mains qui dit que la poésie n'est pas dans le vent qui ose dans la forêt entre les branches tressées le dos courbé marcher sans chercher à
redresser la tête à puiser la lumière que les nombreuses cimes épuisent sine sole sileo pas de soleil je me tais
sophie braganti
19 janvier 2011
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40 pages imprimées au format A6, + 12 pleine pages recto couleur de Marie-Thérèse Mékahli, 7 €
Les roses roses se penchent un peu
Pour découvrir sur la terre
les pétales d'une vie passée
Elles voient la mort en rose.
Tout va bien sur terre
Sauf ce qui ne va pas
Et
la liste est plus longue.
Est-ce qu’on sonne à la porte des voyelles ?