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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 21:07

Lesieur104 pages au format 14 x 21, 9 €. Nouvelle collection chez Gros Textes. Jean-Pierre Lesieur ouvre le bal.

Théâtre et poésie

 Un mélange de poèmes et de saynètes qui sur le thème des portes permet de lire et de monter des spectacles dans lesquels poésie et théâtre seront intimement mêlés en un choix et un panachage des textes selon l’inspiration du metteur en scène.

 

LES PORTES DE LA VIE

 

Celui qui inventa la porte

Devait avoir beaucoup de choses à cacher

Dans le ventre de son antre.

Il me plait de croire

Que c’était pour mettre une femme

A l’abri du danger

Quand il partait chasser

Cueillir ou recueillir des mots d’amour.

Il me plait de croire

Qu’il n’a pas construit sa porte

Pour soustraire sa compagne

À l’abri des regards de la concupiscence

De ceux qui n’avaient pas encore de portes

Chez eux.

Celui qui inventa la porte

Entra de plein pied dans la solitude

Et ne s’en remit jamais.

Les autres l’imitèrent

Le plagièrent

Le copièrent

Le décalquèrent

Inventèrent des portes du plus en plus sophistiquées

De plus en plus inouvrables même avec les clefs

Ils y mirent des codes que les vieux oubliaient

Quand ils partaient chercher les sous de la retraite.

Celui qui inventa la porte

Aurait dû déposer un brevet

Qu’on aurait enfermé

Protégé

Gardé

Derrière la porte qu’il avait inventée…

 

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 20:33

116 pages + 8 planches pleine page recto de Zoé Lamazou

au format 10 x 15, 8 €Huet.jpg

 

 

« La première énergie, absolument renouvelable, c’est la mienne d’énergie, c’est la vôtre aussi, celle de nos corps tout nus, celle qui nous fait ouvrir les yeux chaque matin, bouger,

soulever, battre le tapis, renifler, marcher, chanter, chercher les champignons, sauter, mastiquer, creuser, tirer, porter le pot à lait, pincer, pousser, éternuer, rire ! Ce n’est pas si

compliqué ! Et quand on pète, on ne rejette même pas beaucoup de méthane ! »

 

 

« Il existe ici beaucoup plus de Papaoutes de souche qu’on se l’imagine à première vue…» car le fondement de la sagesse papaoute est le plaisir à se servir du corps velu qui nous est fourni à la naissance (sans privilégier sa partie intra crânienne). Donc la répugnance à remplacer son usage par celui des objets, machines et services que nous fourgue la société de c…

 

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 20:23

chouissa

68 pages au format 14 x 21, 8 €

 

 

Les esquimaux peuplent délicieusement le grand nord. Leurs chants rauques les protègent, ils sont différents, on les sauvegarde sous l’appellation d’Inuits, qu'ils préfèrent selon l'Encyclopédie Universalis.

Le lynx ne peut pas s'exprimer en cage, il croupit. Il n'en reste qu'une image délabrée, presque de la viande. Je ne pourrais d'ailleurs faire figurer l'image à mon album sans extraire l'animal de sa cage.

Le moi lui-même dont on se gargarise quotidiennement n'est que le support d'exercices de simulation. Très vite l'homme est inutile. Je l'avais oublié mais l'écho des morts honteuses de l'animal m'est revenu. Chat écrasé négligemment, hérisson éclaté, chien que l'on pique. Un pressentiment.

 

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 20:14

frangelik.jpg

au format CD 14 x 14 (mais sans CD)

68 pages, 7 €

 

 

Après avoir partagé une partie de leur

 

enfance sur les rivages marocains,

Frank et Angélique se perdent de vue.

Ils se retrouvent trente ans plus tard

et l’envie de dire leur histoire en mots

et en musique s’impose : ils fondent

alors le groupe Frangélik.

Leur premier opus, Mots Nomades,

intégrale des textes du spectacle du

même nom, est une invitation au

voyage de l’enfance à l’âge adulte, de la

séparation aux retrouvailles, de Casa à

Paris, avec les escales incontournables

aux rives des grandes thématiques de

la vie : la filiation, le deuil, l’amour,

abordés avec tendresse, colère, dérision

ou nostalgie. Des mots nomades pour

nommer la peau de leurs rivages

 

 

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 20:06

nikitine.jpg

100 pages au format 10 x 15, 7 €

 

Légende

 

l’important

ce n’est pas le petit caillou blanc

qui repose à tes pieds

et dont la forme

façonnée par la nuit

et les couleurs

offertes par l’instant précaire du soleil

te renvoient l’image de ta propre misère

 

l’important

c’est de voir toutes les pierres du monde

réunies dans ce simple petit caillou blanc

que tu peux ramasser encore

et porter à ta bouche pour étancher ta soif

 

si tu as vraiment soif

 

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 20:01

cairn-7.jpg

n°7 de la revue Cairns

64 pages au format 14 x 21, 6 € abon. 10 €

 

*

Il avait dans sa boîte à lèvres

des mots pour chaque heure du jour

 

Des mots levés très tôt

en quête d’une voix

à réchauffer

 

Il avait des paroles

où glisser une main

 

Il avait des baisers

il avait des sourires

à déposer doucement sur les seuils

 

Il avait une boîte à lèvres

toujours ouverte à la douceur

 

Une boîte à être

ensemble.

 

 

Alain Boudet

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 18:47

bruyas-apprenti.jpg

 Il s'agit d'une réédition augmentée.

90 pages au format 14 x 21, 8 €

 

Je ne savais pas en écrivant ce texte que ce serait le dernier que Florence Brunet interprèterait.

Je ne savais pas que ma rousse préférée, mon soleil taché, quitterait ce monde aussi rapidement.

Le dessin général de ce récit théâtral a pris une dimension prémonitoire : de l’apprenti voyageur au maître vagabond, à sa dissolution aux confins méridionaux de l’Inde.

La fin de Florence est moins poétique. Un méchant cancer l’a consumée.

Je ne suis pas encore revenu de l’échange que j’ai eu en tant qu’écrivain avec mon actrice, tant la connivence et le mystère nous ont enveloppés.

En reviendrai-je ?

En tous cas j’ai décidé de faire voyager L’apprenti de par le monde.

Il a le format de mon passeport.

 

Jean-Luc Bruyas

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 10:59

Liqueur-72.jpgDes mots (5)

 

            J’eus l’été dernier (2008) quelques nouvelles de Raimundo Avelino, par l’entremise d’un grand quotidien qui m’apprenait que ce dernier ne pouvait plus communiquer dans sa langue maternelle, étant la dernière personne à parler le kaixna, langue originaire d’un village proche du rio Japura, au Brésil.

            Il y a deux ans c’était la langue eyak qui disparaissait avec la dernière personne la parlant (en Alaska).

            Deux cents langues sont mortes au cours des trois dernières générations et autant ne sont parlées que par moins de dix personnes. On a intérêt à ne pas être fâché avec son voisin ! Quant au lectorat de poésie dans ces idiomes… Ainsi, ce sont 2500 langues, sur les quelques 6000 qui se peuvent entendre sur notre bonne vieille Terre, qui sont menacées de disparition.

            On peut croire qu’un jour tout le monde parlera la même langue (l’Anglais ?) et que cela facilitera la « communication » -beurk. Pour ma part me manqueront les petits claquements de langue du swazi, les variations de lexique de la région Isan en Thaïlande par rapport au siamois officiel, la certitude qu’on échange encore en wintu-nomlaki quelque part même si j’ignore tout de cette dernière langue.

J’eus l’été dernier quelques nouvelles de Raimundo Avelino qui, lui aussi, n’a plus qu’à disparaître.

 

         JCB

 

 

Sommaire

 

 

3   Jean-Christophe Belleveaux : Des mots (5)

 

4   Dossier Bazoches-du-Morvan,

 « Samedi poésie, Dimanche aussi »

5   Entretien avec Geneviève Peigné et Jean-François Seron

11 Valérie Rouzeau

16 Claude Vercey

22 Jean-Pierre Georges

25 Françoise Ascal

 

30 Dossier Henry Chiparlart                                                              

 

65 Nicolas Jaen

75 Daniel Pozner

79 Jean-Baptiste Pedini

89 Jean-Christophe Belleveaux : Chérie va ouvrir…

93 Armand Dupuy

100 Roger Lahu : Nures de lectote 2009

103 JCB : J’veux le feuilleton à la place

 

Les illustrations de ce numéro sont de Henry Chiparlart

 

 

A cette heure personne ne sait quand paraîtra le prochain numéro de Liqueur 44. Il est possible mais pas certain que celui-ci soit le dernier.

Pour ne pas nous quitter comme ça,

on peut trouver un POD de Roger Lahu en tapant tout ça sans se tromper en haut de son ordinateur :

http://fr.calameo.com/read/000023214df141d6d4f57

des infos sur les éditions potentilles en procédant pareil

http://editionspotentille.blogspot.com/

ou sur gros textes

http://grostextes.over-blog.com/

 

108 pages au format A5. Il est en vente chez Gros Textes au prix de 8 € (+ 2 € de frais de port) 

 

 

 

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 18:18

Harkness-polder-146.jpg

68 pages au format 10 x 15, couverture de Susie Harkness, 6 €

 

La somme de ce qui nous entoure

 

 

     Après Doublure, Valérie Harkness revient avec un nouveau polder, Sauve.    

 

     Dès les premières pages, l’espace-temps est défini, High Royds, en 1905, est un lieu sinistre où l’on enferme, un asile avec ses cellules / ses cellules d’isolement / son horloge / ses fenêtres fermées / à clef / ses portes fermées / à clef. L’auteur use volontiers de la répétition pour évoquer cet environnement dans lequel les boîtes de Doublure deviennent des pièces servant à cloisonner des individus.

 

     La folie. Dans la nudité blanche, les lèvres découpées / et pâles saignent sur des pétales entamant / de folles et lentes / dégringolades /  blanches. Vertige de la chute, du vide, et de l’absence de repères, car les allées sont interminables / les mouvements dans les allées sont interminables / les vides des allées sont interminables.

 

     Alors, les mosaïques, les bleus, jaunes, rouges, les losanges de la cravate, les rayures de la cravate, deviennent autant d’aspérités par où accrocher le regard, pour ne pas glisser tout à fait, sombrer tout à fait.

 

     Verticalité de la chute. Infinie. Au-delà de High Royds et de ses corps vivants aux esprits fous, et vivants / cerveaux mal assortis / taillés / trop petits ou trop gros, demeure une ligne directrice, comme un secret lisse et poli par le temps.

 

      Une femme-âme se promène dans les souvenirs de la narratrice, une autre soi-même à laquelle Valérie Harkness s’adresse parfois. Dans cette proximité entre soi et l’autre réside une forme d’universalité, une empathie qui révèle une approche sensible, ainsi que la notion d’incomplétude, en témoigne le dernier vers du recueil : tu me fais deux.

 

 

Valérie Canat de Chizy

 

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 18:12

Paulin-polder-145.jpg

50 pages au format 10 x 15, avec des illustrations, un frontispice couleur et une carte de Julien Malardenti, 6 €

 

 

Janus bifront

 

Étrange recueil que celui d’Étienne Paulin où l’on fait de surprenantes rencontres : des psaziques dans les catacombes, un téléphérique au plafond d’un dortoir, des jumelles avec des bas couleur d’arpège, un homme avec des chardons plein la voix, des chats qui vont au bain turc. Si l’on aborde l’univers de Jules Supervielle, les babouins anubis du Quattrocento ou la symphonie de Haydn, c’est surtout la monotonie des jours en province dont il s’agit.

 

Étienne Paulin peint à la fois la ville mais aussi les habitants et leurs manies : « Peindre une ville morne, un essaim d’hommes en son centre. » Ailleurs c’est la vie des douze fous (qui se superpose à la vie des douze Césars) où les personnages aux noms significatifs (Bûcheron-ivre, Guincheux, Manoir-de-la-pensée) nous ressemblent étrangement. Ce recueil aux deux parties – Tuf, Toc – équivalentes, se nourrit de correspondances, d’échos entre le découragement face à l’ennui et la critique (masquée par l’humour) de cette société au commerce dévoyé, vivant d’illusions, axée sur le paraître et dénuée de toute morale. Mais ne portons-nous pas nous-mêmes de multiples masques qui, parfois, s’estompent :

 

« Je m’apprête

fais des tentatives

un grand désir de ressembler

à ce moi-même ne s’étant jamais promené dans les bois      […]

            ce qui déborde d’une main je le résorbe

            l’emporte de l’autre côté du visage »

 

                                                                                          Gérard Paris

 

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Portrait du blogueur

dans un spectacle Gaston Couté

couté

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Également Chez Gros Textes - Catalogue

bouquinerie

 

 

Les pages ventes par correspondance sont en chantier.

Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

Pendant le chantier, si vous tombez sur un bouquin que vous cherchez, vous pouvez envoyer un mail à gros.textes@laposte.net, et on vous dit comment faire.