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22 mai 2019 3 22 /05 /mai /2019 22:09

Que mourait Jules Renard en 1910. Pour l’amateur de citations, son journal est une mine d’or. Aller, piochons au hasard dans le filon : « Il y a des choses que je m'efforce de ne pas dire, mais je souhaite qu'on les devine. » 

« Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux. »

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21 mai 2019 2 21 /05 /mai /2019 20:04

On s’en souvient certains matins de ce poète Alexandre Millon dont un ouvrage paru chez V. Hersault de Claude Seyve en 1997 se trouve depuis l’automne dernier (19 novembre) au dessus d’une pile de revues. La mince plaquette a pour titre Le vent et autres faits divers. Elle parle du vent et de rencontres plus ou moins improbables. « Le vent soulève le rideau / frôle leurs visages. / Il y a ce mouvement / beau tranquille du tissu / le vent est un grand chorégraphe // Il parle au couple : / du réveil / d’un battement de cils / de l’aube et de la rosée / de l’odeur de café / du goût du pain / du ravissement / et de ce bouquet d’anémones / qui règne sur la table // Le bonheur / est une coquille de pistache / qui craque. »

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20 mai 2019 1 20 /05 /mai /2019 20:47

Que mourait Pierre Gamarra il y a 10 ans. Il était de la génération des Vercors et Louis Guilloux. Il partageait avec eux un engagement politique et une vision du monde et de la littérature, populaire et accessible. Il a beaucoup écrit pour la jeunesse et des poèmes de facture classique que j’aime réciter à mi-voix : « La nuit est une fille claire / aux flancs de feuilles et de vœux /et des frissons à ras de terre / répètent un bruit de cheveux. » (Le sorbier des oiseaux, EFR, 1976) 

 

Et puis ce jour j’ai lu « Sur ma table » de Marilyse Leroux, éd. Donner à voir, avec des dessins de Consuelo de Mont Marin, recueil qu’on peut rattacher à la poésie jeunesse mais…

https://www.donner-a-voir.net/catalogue/catalogue401.html

C’est fou quand on y pense ce qui se passe sur une table. Suffit d’y penser : « A la tombée du jour / les oiseaux se retirent / de ma table // Ils jouent aux étoiles / parmi les arbres / s’amusent à compter / les gouttes d’or / dans les yeux des maisons // Le dernier à veiller / cueillera la première aube. »

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19 mai 2019 7 19 /05 /mai /2019 20:20

On s’en souvient certains matins que Malcolm Lowry ne fut pas seulement l’auteur d’Au-dessous du volcan mais également poète auteur d’un recueil Pour l’amour de mourir que je vais souvent ouvrir au hasard parce que souvent j’aime bien le hasard. Aujourd’hui c’est page 100 tout pile que je lis : « Rilke et Yeats // Aidez-moi à écrire, / Montrez-moi les portes / Où sont affichés les ordres. / Et la cage / Où mon courage / Sous le regard de mon âme fascinée / Rugit derrière les grilles. »

 

19 mai

Quant à moi, on dira que par hasard, j’ai tenté de mettre mes tout petits pas ridicules dans les siens : « Un peu de rangement ne peut pas faire de mal. / Et oui j'en suis là. / Où s'arrêtera ma descente dans l'expression ? »

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18 mai 2019 6 18 /05 /mai /2019 20:08

Que mourait Henri Laborit en 1995. Il a inventé les tranquillisants au début des années 50. Ses livres nous remuent et nous éclairent sur nos comportements. Je fais de régulières visites à quelques pages lumineuses de son éloge de la fuite et revois toujours avec un plaisir jubilatoire le film de Resnais réalisé à partir de ses travaux Mon oncle d’Amérique.

« Finalement, on peut se demander si le problème du bonheur n’est pas un faux problème. L’absence de souffrance ne suffit pas à l’assurer. D’autre part, la découverte du désir ne conduit au bonheur que si ce désir est réalisé. Mais lorsqu’il l’est, le désir disparaît et le bonheur avec lui. Il ne reste donc qu’une perpétuelle construction imaginaire capable d’allumer le désir et le bonheur consiste peut-être à savoir s’en contenter. »

Et là c’est moi qui résume : « Qu'est-ce qu'il faut pour vivre au fond ? Un peu d'amour ou à défaut un brin de compagnie et quelques olives vertes cassées à l'ail et au basilic. »

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17 mai 2019 5 17 /05 /mai /2019 20:39

Que mourait Monique Bosco en 2007. Je sais qu’il y a trace dans ma bibliothèque de cette auteur québécoise discrète et fuyant la lumière mais je renonce à chercher. Sa présence dans ma bibliothèque fuit également la lumière. Elle a écrit un recueil intitulé « Éphémérides ». Je ne pouvais pas passer à côté. : « J’ai perdu mon temps de si étrange façon. / En aveugle, sans le voir passer. / Sourde qui n’a pas entendu son tic-tac frénétique. / Muette qui n’osa prononcer les paroles nécessaires. / Je l’ai perdu, comme une folle, qui n’a jamais perçu la dure leçon de la passion. »

 

« Ceux que j’ai aimés ne l’ont sans doute jamais su. / On aime pour de si absurdes raisons. / Il vaut mieux les cacher. / Que le doute réchauffe ceux / qu’aucun amour ne rassurera jamais, de toute façon. »

Quant à moi sans vraiment de lien : « Clopin clopant, cahin caha, certes, mais globalement j'arrive pas mal à passer entre les doutes. Enfin couci couça quand même. »

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16 mai 2019 4 16 /05 /mai /2019 21:03

Je vais jusqu'à l'horizon pousser ma brouette de décombres.

Après on avisera.

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15 mai 2019 3 15 /05 /mai /2019 20:40

Que mourait Emily Dickinson en 1886. Elle ne sortait guère de la maison familiale et regardait le monde par la fenêtre de son salon tout en consacrant sa vie à une poésie tumultueuse nourrie de séparations, d’amours impossibles, de vie intérieure passionnée et de pieds de nez en rupture avec son milieu, une poésie qui questionne longtemps après sa mort avec douceur et audace.

« On ne sait jamais qu'on part - quand on part - / On plaisante, on ferme la porte / Le Destin, qui suit, derrière nous la verrouille / Et jamais plus on n'aborde. »

J’ai essayé de coller un peu à Emily : « Le petit chat noir extrêmement sauvage que j'avais réussi à apprivoiser et qui était devenu mon copain il y a presque deux ans et qui avait disparu depuis tout ce temps, je le croyais mort et voilà que hier il court vers moi avec force miaulements joyeux, se frotte à mes jambes tout en ronronnements, se laisse prendre dans les bras et au bout de dix minutes repars comme il était arrivé, me laissant l'idée, voire la certitude, que je ne le reverrai plus. »

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14 mai 2019 2 14 /05 /mai /2019 21:53

On s’en souvient certains matins de ce poète Lucien Becker qui se prit à douter de la poésie vers 40 ans et fit autre chose. Il y a 40 ans environ je m’appliquais à recopier sur un cahier d’écolier ces vers de lui : « Je m'applique à donner à ma vie le sens / que m'indiqua dans ma jeunesse un soleil ivre de terre / alors que le jour était immobile comme un verre plein / et que l'horizon flambait dans une odeur de paille »

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13 mai 2019 1 13 /05 /mai /2019 20:49

Que Chet Baker, dont les notes et la voix hantent longtemps les nuits de nostalgie et de vague à l’âme, tombait du deuxième étage d’un hôtel d’Amsterdam en 1988. Dominique Labarrière que j’ai évoqué il y a deux jours lui a consacré une mince plaquette en 1989 aux éditions Mai Hors Saison.

« Où es-tu cette nuit qui devient nuit en ta mémoire ? / Où est tu cette nuit comme s’ouvre le cœur à ces traces d’images déchirantes ? Un sourire que le vent efface ; une voix soudain couverte par la pluie ; un visage souriant, toujours souriant ; les rides d’un visage transfiguré ; visage devenu visage ; douloureuse légèreté de la vie jouant la vie ; où es-tu cette nuit ?…/ Où es-tu cette nuit où les paroles se mêlent ; histoires, histoires, histoires ; font trame : trompette, voix, où es-tu, toi qui jamais n’étais là, nomade, presque : toi qui n’es pas là, te cherchait-on : où es-tu comme nous parlons ; parlons-nous cette nuit ? / Évidences  tranchantes : ainsi est-il. »

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dans un spectacle Gaston Couté

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Je m'efforce d'insérer dans ce blog les annonces des publication des éditions associatives Gros Textes, des billets d'humeur et des chansons de ci de là. Ceci n'ayant rien d'exhaustif.

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Également Chez Gros Textes - Catalogue

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Les pages ventes par correspondance sont en chantier.

Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

Pendant le chantier, si vous tombez sur un bouquin que vous cherchez, vous pouvez envoyer un mail à gros.textes@laposte.net, et on vous dit comment faire.