Que naissait Neal Cassady en 1926. Un écrivain beat qui fut tellement occupé à brûler sa vie qu’il oublia d’écrire des livres. Reste un recueil de poèmes, un roman autobiographique et un gros paquet de lettres aux copains et bien sûr le mythique personnage Sur la route du roman de Kerouac avec cette mort le long d’une voie ferré une nuit d’hiver.
« Illico, illico, illico, illico, pas demain mais tout de suite, t'entends, sale branleur de pequenaud, TU TE TROUVES UN BOULOT ! Tu m'entends, espèce de flemmard, cossard, tire-au-flanc, vermine, bon à rien, durant trois malheureuses semaines tu vas devoir supporter un boulot écœurant 8 heures d'affilée, non, encore mieux, (haha) deux boulots, oui, voilà, tu feras la plonge ou tu balaieras toute la nuit et tu secoueras des sodas toute la journée, 16 heures par jour, et pendant ton temps libre tu prendras un job à temps partiel pour distribuer des journaux tous les matins de bonne heure. Choisis les boulots les plus durs et fais pénitence, espèce de vieux schnok, rampe dans la merde de l'horreur quotidienne pour quelques billets à la con. »
Ce 8 février en écho à Cassady, j’ai feuilleté le numéro 6 de la revue Voluptiare Cogitationes daté de l’hiver 85 avec le ch’ti beat Gaston Criel : « La putasserie en résille tourne du cul sur talons boiteux, ne manque pas de vampiriser le pingouin… Pigeon, lapin, buse, corniaud, godichon, gobe-mouche, gobeur, la ménagerie humaine a d’infinies ressources pour rire et amuser le visiteur qui nait en son zoo… »