Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 février 2019 1 18 /02 /février /2019 20:50

Que naissait Nikos Kazantzakis en 1883 dont les romans sont comme un verre de vin près d’un feu de bois tandis que grillent sur les braises des champignons qu’on vient juste de cueillir. « Nous restâmes silencieux auprès du brasero, tard dans la nuit. Je sentais de nouveau combien le bonheur est chose simple et frugale : un verre de vin, une châtaigne, un misérable poêle, la rumeur de la mer. Rien d'autre. Et pour sentir que tout cela c'est du bonheur, il ne faut qu'un cœur simple et frugal. » (Alexis Zorba)

Partager cet article
Repost0
17 février 2019 7 17 /02 /février /2019 22:03

En 1933 que Julien Torma serait parti balader un jour de brouillard dans la montagne du côté de Salzbourg, et il n’est jamais revenu. En 1991, on a retrouvé du côté où il était allé balader un corps momifié qui pourrait être le sien. C’était paraît-il un pote de Max Jacob, Desnos, Crevel, Daumal. L’essentiel qu’on sait de lui, on le doit au collège de pataphysique. Autant dire qu’on est dans le brouillard : « Ne te laisse pas regarder dans les yeux par une crémière : à plus forte raison si ce n’est pas une crémière. »

 

En écho dans le registre pataphysique et canulars et pour rester en montagne, je ne saurais trop conseiller la lecture des romans de Pierre Charmoz pseudonyme alpiniste de Pierre Laurendeau comme par exemple Écrins fatal ! La première enquête de Sherlok Holmes (éd. Guérin): « - Mon jeune ami, c'est là toute la science de l'alpinisme : savoir où l'on est perdu. »

Partager cet article
Repost0
16 février 2019 6 16 /02 /février /2019 21:35

Que naissait Octave Mirbeau en 1848. C’est également un 16 février qu’il mourait le jour de ses 69 ans. Son Journal d’une femme de chambre met de la chair sur la lutte des classes et l’on peut y dénicher des tas d’idées pour le débat national. « Naturellement, ce sont toujours ceux qui n'ont rien qui sont le plus volés et volés par ceux qui ont tout... »

 

Et l’on peut faire lire La grève des électeurs (éd. L’insomniaque par exemple) aux pompeux cornichons qui tentent de nous culpabiliser si l’on n’est pas assidu à l’isoloir : « Ô bon électeur, inexprimable imbécile, pauvre hère, si, au lieu de te laisser prendre aux rengaines absurdes que te débitent chaque matin, pour un sou, les journaux grands ou petits, bleus ou noirs, blancs ou rouges, et qui sont payés pour avoir ta peau ; si, au lieu de croire aux chimériques flatteries dont on caresse ta vanité, dont on entoure ta lamentable souveraineté en guenilles, si, au lieu de t'arrêter, éternel badaud, devant les lourdes duperies des programmes ; si tu lisais parfois, au coin du feu, Schopenhauer et Max Nordau, deux philosophes qui en savent long sur tes maîtres et sur toi, peut-être apprendrais-tu des choses étonnantes et utiles. Peut-être aussi, après les avoir lus, serais-tu moins empressé à revêtir ton air grave et ta belle redingote, à courir ensuite vers les urnes homicides où, quelque nom que tu mettes, tu mets d'avance le nom de ton plus mortel ennemi. Ils te diraient, en connaisseurs d'humanité, que la politique est un abominable mensonge, que tout y est à l'envers du bon sens, de la justice et du droit, et que tu n'as rien à y voir, toi dont le compte est réglé au grand livre des destinées humaines »

Partager cet article
Repost0
16 février 2019 6 16 /02 /février /2019 21:11

Que naissait René-Guy Cadou en 1920.

« J’ai trop couru le monde à la suite des mers / Et lorsque je reviens m’accouder à la table / C’est pour trouver la même vague au fond du verre »

Partager cet article
Repost0
14 février 2019 4 14 /02 /février /2019 21:22

Que naissait Jean-Luc Lagarce en 1957.  

« Nous devons conserver au centre de notre monde le lieu de nos incertitudes, le lieu de notre fragilité, de nos difficultés à dire et à entendre. » (Du luxe et de l’impuissance et autres textes)

Quand on a ouvert l’épicerie littéraire en 2006, j’avais imprimé et affiché à l’entrée ce texte de Jean-Luc Lagarce : https://www.theatre-contemporain.net/textes/Du-luxe-et-de-limpuissance/infos-texte/type/extraits/idcontent/89150

Partager cet article
Repost0
13 février 2019 3 13 /02 /février /2019 22:04

Que naissait Raôul Duguay en 1939, poète chanteur abitibien.  

« Je suis l'enfant d'un siècle de fous / Les riches creusent aux pauvres un trou noir / Donnez-moi donc un peu à boire / Et tant qu'à y être : versez-moi la mer »

Dans les années 70, en France on avait Denis Roche et Jude Stefan, en Abitibie ils avaient ça :

Partager cet article
Repost0
12 février 2019 2 12 /02 /février /2019 21:11

Que mourait Julio Cortázar en 1984. J’aime dans la littérature quand le fantastique, le merveilleux est toujours à portée de main, de chemin et au coin de la rue.

« Quand j’ouvrirai la porte, quand je sortirai sur le palier, je saurai qu’en bas commence la rue, non pas le modèle accepté d’avance, non pas les maisons déjà connues, non pas l’hôtel d’en face : la rue, forêt vivante où chaque instant peut me tomber dessus comme une fleur de magnolia, où les visages vont naître de l’instant où je les regarde, lorsque j’avancerai d’un pas, lorsque je me cognerai des coudes, des cils et des ongles à la pâte de verre de la brique et que pas à pas je risquerai ma vie pour aller acheter le journal au kiosque du coin. »

Partager cet article
Repost0
11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 21:19

En 1963 que Sylvia Plath absorbait des barbituriques et ouvrait le gaz de sa cuisinière.

« Je ne bronche pas. / Le givre crée une fleur, / La rosée une étoile, / La cloche funèbre, / La cloche funèbre. // Quelqu'un quelque part est foutu »

Sans éprouver une forte adhésion à sa poésie (c’est le nom de Valérie Rouzeau qui l’a traduite qui m’y a fait intéresser), je dois dire que feuilletant les pages de ses livres quand il m’en tombe sous la main (privilège du bouquiniste que de brasser des milliers de bouquins qui passent entre nos mains), je trouve toujours une formule qui fait tilt genre : « C’est donc cela la mer, cette immensité hors d’usage. »

 

« Peut-être ne serai-je jamais heureuse, mais ce soir, je me sens comblée. Il suffit d'une maison vide, d'une chaleur et d'un brouillard de fatigue après une journée passée à planter des fraisiers au soleil, d'un verre de lait frais sucrée et d'une petite assiette de myrtilles noyées de crème. Maintenant je sais comment les gens peuvent vivre sans livres et sans université. »

 

« Il n'y a rien de tel que de dégueuler ensemble pour faire de vieilles amies. »

Partager cet article
Repost0
10 février 2019 7 10 /02 /février /2019 21:51

Que naissait Boris Pasternak en 1890. Il a donné une définition de la poésie : « C’est un bruit de glaçons écrasés, c’est un cri, / Sa strideur qui s’accroît et qui monte, / C’est la feuille où frémit le frisson de la nuit, / Ce sont deux rossignols qui s’affrontent, // C’est la suave touffeur d’une rame de pois, / L’univers larmoyant dans ses cosses, / Le jardin potager où Figaro s’abat / En grêlons du pupitre et des flûtes. »

 

Il soufflait ses huit bougies quand Bertolt Brecht poussait son premier cri avant de se raviser et donner une définition de la vie douce : « Le premier regard par la fenêtre au matin / Le vieux livre retrouvé / Des visages enthousiastes / De la neige, le retour des saisons / Le journal / Le chien / La dialectique / Prendre une douche, nager / De la musique ancienne / Des chaussures confortables / Comprendre / De la musique nouvelle / Écrire, planter / Voyager / Chanter / Être amical. »

 

Avec son copain Kurt Weill, ils ont écrit des chansons qui font de l’usage. Par contre on n’écoute plus guère Béatrice Arnac (pour les copains copines anars, c’est la petite fille de Zo d’Axa « La société se débarrasse de ceux de ses membres assez corrompus pour la désirer meilleure. »). C’est dommage. Elle a chanté plein de poètes et ses interprétations sont vraiment puissantes telle la chanson de Barbara de l’opéra de quat’sous.

Partager cet article
Repost0
9 février 2019 6 09 /02 /février /2019 21:43

Que naissait Thomas Bernhard en 1931. Je suis heureux qu’il me reste encore à lire pas mal de livres de cet auteur qui pour ma part aide à vivre et penser. A penser contre, à tout dézinguer dans le plaisir très élémentaire et jubilatoire qu’on prend dans l’acte de démolir. Jusqu’à l’acte de lecture tel qu’il est admis, linéaire et intégral.

Il m’arrive de surprendre, étonner (provoquer ?) des interlocuteurs(trices) qui manifestent parfois une franche réprobation lorsque je leur dis que je publie des livres dont je n’ai lu que quelques lignes (et ne lis pratiquement jamais dans leur ensemble les manuscrits que je reçois). Pour écrire les quelques lignes quotidiennes de ce blog je passe quelques minutes chaque soir à feuilleter des pages dans une sorte d’urgence relative pour y trouver ce que je pense être une perle de hasard. Thomas Bernhard me conforte dans cette démarche. J’en suis content.

«… je n'ai jamais lu un livre jusqu'au bout, ma façon de lire est celle d'un feuilleteur supérieurement doué, c'est-à-dire d'un homme qui préfère feuilleter plutôt que lire, qui feuillette donc des douzaines, parfois même des centaines de pages avant d'en lire une seule ; mais quand cet homme lit une page, alors il la lit plus à fond qu'aucun autre et avec la plus grande passion de lire qu'on puisse imaginer.

Ce sont d'ailleurs les fragments qui nous donnent le plus grand plaisir, tout comme la vie nous donne le plus grand plaisir quand nous la regardons en tant que fragment, et combien le tout nous paraît horrifiant et nous paraît, au fond, la perfection achevée. C'est seulement si nous avons la chance, lorsque nous en abordons la lecture, de transformer quelque chose d'entier, de fini, oui, d'achevé en un fragment, que nous en retirons une grande et parfois la plus grande jouissance. » (Maîtres anciens)

 

C’est également un 9 février que mourait Pierre Dac en 1975. Pas besoin de feuilleter longtemps pour trouver une pépite : « Auteur dramatique échangerait pièce en quatre actes contre trois pièces et une cuisine. »

Partager cet article
Repost0

Portrait du blogueur

dans un spectacle Gaston Couté

couté

Recherche

pourquoi bloguer

Je m'efforce d'insérer dans ce blog les annonces des publication des éditions associatives Gros Textes, des billets d'humeur et des chansons de ci de là. Ceci n'ayant rien d'exhaustif.

pour commander des livres

Si des ouvrages présentés dans ce blog vous intéressent, vous pouvez les commander en envoyant un chèque correspondant à la somme indiquée (+ un forfait port de 1 €) à l'adresse des éditions :
Fontfourane
05380 Châteauroux-les-Alpes

pour tout renseignement complémentaire (conditions d'envois et de remises pour les libraires, collectivités...), vous pouvez écrire à gros.textes@laposte.net

Également Chez Gros Textes - Catalogue

bouquinerie

 

 

Les pages ventes par correspondance sont en chantier.

Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

Pendant le chantier, si vous tombez sur un bouquin que vous cherchez, vous pouvez envoyer un mail à gros.textes@laposte.net, et on vous dit comment faire.