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2 novembre 2018 5 02 /11 /novembre /2018 21:26

Que mourait George Bernard Shaw en 1950. Ce prix Nobel de littérature est toujours une mine quasi inépuisable de citations qui dérangent plus ou moins gentiment à peu près tout le monde.

« Une banque vous prête un parapluie quand il fait beau et vous le reprend quand il pleut. »

 

Ce peut être l’occasion de conseiller la lecture de ce bouquin publié en début d’été chez Gros Textes, « Juste qu’on peut vivre » de Cyril C. Sarot

https://sites.google.com/site/grostextes/publications-2018/c-sarot-cyril

« Marché du travail : un aiguillon pour faire avancer le bétail. »

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2 novembre 2018 5 02 /11 /novembre /2018 20:47

Que naissait Jean Tardieu en 1903. J’aime tout particulièrement les poètes qui savent passer des questions existentielles fondamentales ou de la poésie de combat à l’humour absurde et la boîte à idées ouverte à tous vents.

« Alors, monsieur Poutre, veuillez me raconter à moi qui n'étais pas là, l’événement qui s'est produit en votre absence et qui vous a été rapporté par votre femme, bien qu'elle n'y ait pas assisté! »

 

Jacques Carelman, le dessinateur d’objets introuvables mais aussi de jolis affiches contestataires de 68 (Le CRS SS) eut l’idée de naître le jour anniversaire des 26 ans de Tardieu.  La quantité d’idées géniales et saugrenues semées par ces deux là est impressionnante.

 

Ce peut être l’occasion de conseiller la lecture de ce petit livre que j’ai édité en tout début d’été, "Puis tu googlas le sens du vent pour savoir d’où il venait" d’Emanuel Campo https://sites.google.com/site/grostextes/publications-2018/campo-emanuel

« Quelque part dans le monde, quelqu’un vient à l’instant de me piquer une idée. »

 

C'est un 1er novembre
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1 novembre 2018 4 01 /11 /novembre /2018 21:59

Que naissait John Keats en 1795. Enfin un peu à la louche pour le jour. Les gens mourraient souvent autour de ce poète romantique. Lui-même ne fit pas de vieux os. C’est raccord une veille de Toussaint :

« Lorsque me vient la peur de pouvoir cesser d’être / Avant que ma plume ait glané mon futile cerveau, / Avant qu’en haute pile les livres, imprimés, / Enserrent, greniers pleins, la récolte bien mûre; / Lorsque sur la face étoilée de la nuit j’aperçois / Les immenses symboles nuageux d’une grande épopée, / Et pense que peut-être je ne vivrai pas assez / Pour en tracer les ombres de la main magique du hasard; / Et puis lorsque je sens, belle créature d’une heure, /  Que sur toi mon regard ne se posera plus jamais, / Que jamais plus je ne goûterai au pouvoir féérique / De l’amour sans souci; alors sur le rivage / Du vaste monde, seul je demeure et songe / Le temps qu’Amour et Gloire s’abîment au néant. »

 

Ce matin en passant devant la grille d’info de mon village, que j’appelle volontiers la « céquiquémort », j’apprends que je ne verrai jamais plus mon voisin. Il demeurait quelques maisons plus haut dans le hameau, un petit monsieur un peu âgé dont je ne savais à peu près rien, sinon qu’il venait de Marseille, probablement maçon, il s’était construit une maison à côté de chez moi, me saluait avec un grand sourire et un regard rayonnant de brave homme chaque fois qu’il me croisait. Nous parlions brièvement de tout et de pas grand-chose ou peut-être que si au fond, et nous nous souhaitions une agréable suite de journée. Et nous nous séparions ainsi chacun contemplant son paysage.

 

Tiens une vieille chanson de Leny Escudero

 

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31 octobre 2018 3 31 /10 /octobre /2018 18:04

Que naissait Georges Navel en 1904. Je n’ai lu que « Travaux » de cet auteur que je placerais dans la lignée des Istrati et Hyvernaud, écrivain prolétarien qui manifeste cette bienveillance tranquille tant pour les choses que pour l’humanité exprimée dans une langue simple et pure qui lie naturellement émotion et réflexion sociale que je lis et relis lentement afin de savourer quelque chose de rare, trop rare dans la littérature. 

« Le travail ne justifie rien. Le travail justifie le charron dans un village. Incontestablement il voit les services qu'il rend. Il justifie l'artisan, le menuisier, le plombier, l'ébéniste qui voient la tête de leur client. Il ne justifie pas le travailleur de la grande industrie qui produit pour la guerre ou pour les besoins de luxe de la classe privilégiée, qui produit une pièce en ignorant où elle va dans l'ensemble de la machine. »

 

C’est également un 30 octobre que mourait Henri Pichette en 2000. De lui je n’ai lu que ses « épiphanies » dans mes années d’étudiant en lettres modernes où je rêvassais plus que je n’étudiais. Je me souviens en avoir été enthousiasmé. Ce texte a été joué en 1947 par Gérard Philippe, Maria Casarès et Roger Blin, décors de Matta et musique de Maurice Roche. Énorme ! On ne parle plus trop de Pichette aujourd’hui. Si j’avais plus étudié, j’aurais essayé de comprendre et d’expliquer pourquoi.

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30 octobre 2018 2 30 /10 /octobre /2018 20:16

Que naissait Fredric Brown en 1906. C’est avec Robert Sheckley un des auteurs de SF des plus jouissifs que je connaisse. Spécialiste des nouvelles courtes voire plus que courtes tel :

« Toc !

Le dernier homme vivant sur Terre était assis, seul dans une pièce.
Soudain, quelqu'un frappa à la porte. »

Brown a également écrit des romans policiers absolument délirants. Jean-Pierre Mocky a réalisé le film « L’ibis rouge » à partir d’un d’eux, chargé de poésie et sans aucune morale. Michel Simon y faisait sa dernière apparition au cinéma.

 

Ce 29 octobre, j’ai fabriqué le polder 180 « Quasi-poèmes » de Yves Barré. Yves pourrait être un équivalent de Brown en poésie avec ces quasi-poèmes ultra courts et percutants dans le registre de l’absurde limite potache comme j'aime, « Sans titre // Sans poème / non plus », et en écho à la nouvelle de fin du monde de Brown, ceci : « Ça pourrait faire un bon début // Le créateur fait la pomme. / La créature, / pour n’être pas tentée d’y goûter, / la cache derrière son petit linge. »

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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 17:25

Que mourait Patrice de la Tour du Pin en 1975.

Je crois n’avoir lu de lui que « La quête de joie » en édition de poche poésie Gallimard. Je vois en feuilletant l’ouvrage qu’il est l’auteur de la célèbre formule : « Tous les pays qui n’ont plus de légende / Seront condamnés à mourir de froid… »

 

Ce 28 octobre, j’ai lu dans Décharge 179 un ensemble de textes regroupés sous le titre « les contes des forêts closes » de Christian Bachelin, poète décédé en 2014, ces contes relèvent plus d’une poésie à dominante surréaliste que de la convention du conte à l’image des « contes du demi-sommeil » de Marcel Béalu. On y trouve des forêts profondes et des maisons vaporeuses, des animaux qui nous ressemblent, des orphelins abandonnés au milieu de marécages neigeux et obscurs comme l’inconscient. « …Nous arrivions chez nos mamans, nos mamans de toujours avant, de toujours dans le blanc des noëls. Elles habitaient toujours dans des petites maisons pauvres, construites en briques des faubourgs que rendait familière un goût de charbon refroidi, car derrière l’odeur du charbon il avait déjà celle d’un oreiller fané dont nous attendait le dorlotement d’antan… »

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28 octobre 2018 7 28 /10 /octobre /2018 17:15

Que naissait Gilles Vigneault en 1928. Le chanteur a écrit de nombreux recueils de poésie avec de jolies formules : « Tout a été dit, mais pas par moi. », « Un livre c'est un arbre qui cherche comment dire à toute la forêt qu'il y a une vie... après la vie. »

 

Ce 27 octobre, c’est l’occasion de me replonger dans deux de ses premiers recueils, « Étraves » et « Balises » publiés respectivement en 1959 et 1964 aux éditions de l’arc.

Plaisir de retrouver une douceur surannée de mots simples. La nature et les saisons sont à portée de regards chargés de tous nos sentiments. L’amour a toujours à voir avec la pluie, avec le vent et l’on ne sait jamais vraiment où chemins nous mènent mais nulle inquiétude car « Tout au sommet de la journée / A la dernière marche du soir / Tout au bout de la journée / Tout en haut de l’escalier / Sur la dernière marche… au faîte de la nuit / Je veille sur votre sommeil au loin… »

 

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27 octobre 2018 6 27 /10 /octobre /2018 09:42

Que mourait Robert Antelme en 1990.

« Il n'y a pas de différence de nature entre le régime "normal" d'exploitation de l'homme et celui des camps. Le camp est simplement l'image nette de l'enfer plus ou moins voilé dans lequel vivent encore tant de peuples. »

 

 

Ce 26 octobre, j’ai poursuivi la lecture désordonnée du volumineux numéro 44 de la revue « Les hommes sans épaules » avec quelques poèmes de Joseph Brodsky qui s’étant défini comme poète, fut condamné à 5 ans de camp pour « parasitisme social » en 1964.

« Nous continuons à vivre, / Nous lisons nos vers, / Nous contemplons les étoiles / sur la couverture des magazines, / nous épions nos amis / lorsqu’ils reviennent à travers la ville / dans le tramway tremblant et gelé, / Nous continuons à vivre. »

 

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25 octobre 2018 4 25 /10 /octobre /2018 22:53

Que mouraient Raymond Queneau en 1976 et Norge en 1990. Sale journée.

Un poème synthèse de la langue des deux gus dans « La langue verte », (Gallimard, collection métamorphoses) du deuxième que je lis et relis depuis le printemps, « Chute d’une déesse »

« Paf ! l’a chu, la grande idôlée, / L’était belle et tant cajolée ; / Paf ! l’a chu d’un’ seul’ tribolée. // Dans ses mâchefers, ses platras, / ses tracas, ses cas, ses fatras / Paf, l’a bien chu, l’est tote à plat. // Z’orgues, vous peut bien gazouiller. / Z’encens, vous peut bien grésiller. / Z’esprit, vous peut bien zézayer. // Paf, l’a chu et l’est tote à plat. // Fallait pas qu’ell’ fass’ tant semblant. / Fallait pas qu’ell’ no saigne à blanc. / Fallait du cœur, fallait du flanc. // N’en avait plus, n’en avait pas. / N’avait plus qu’feintise et blabla : / L’a bien chu, paf, l’est tote à plat. »

 

Le 30 décembre 1981 à 20 heures 30, France 3 diffusait une émission de Jean-Christophe où Jeanne Moreau chantait une vingtaine de textes de Norge mis en musique par Philippe Gérard. C’était chouette.

 

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25 octobre 2018 4 25 /10 /octobre /2018 22:18

Que naissait Alexandra David-Neel en 1868, elle est morte 101 ans plus tard à Digne près de chez moi. Elle a beaucoup marché dans sa vie : " Béni soit cela qui m'a préservé des routes banales, qui m'a fait gravir les Himalaya et ces invisibles Himalaya de la pensées si infiniment plus élevés que les autres!"  

 

Ce 24 octobre j’ai feuilleté « Chemins aux vents » de Pierre Sansot, éd. Payot. Il y a toujours chez cet auteur cette douceur à rebrousse pensée dominante qui fait du bien : « Le chemin, à la différence d’une compétition sportive ou d’une société où il faut se montrer performant, ne m’engage jamais dans une épreuve de force. Je n’entends pas montrer que je suis à sa mesure, je ne multiplie pas les obstacles pour le plaisir de triompher. Si j’abandonne la partie, je n’éprouve pas le sentiment d’une défaite. J’ai suspendu les hostilités avec le monde… »

 

Et pour rester dans la douceur, cette petite chose de Beaucarne avant de dormir

 

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dans un spectacle Gaston Couté

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Je m'efforce d'insérer dans ce blog les annonces des publication des éditions associatives Gros Textes, des billets d'humeur et des chansons de ci de là. Ceci n'ayant rien d'exhaustif.

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pour tout renseignement complémentaire (conditions d'envois et de remises pour les libraires, collectivités...), vous pouvez écrire à gros.textes@laposte.net

Également Chez Gros Textes - Catalogue

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Les pages ventes par correspondance sont en chantier.

Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

Pendant le chantier, si vous tombez sur un bouquin que vous cherchez, vous pouvez envoyer un mail à gros.textes@laposte.net, et on vous dit comment faire.