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12 décembre 2018 3 12 /12 /décembre /2018 21:49

Que mourait Jean Richepin en 1926. J’ai plaisir à dire dans quelques spectacles ses mots gouleyants. Rémo Gary aussi dans cette version complète des oiseaux de passage (le son n’est pas super mais l’interprétation me donne des frissons chaque fois). https://www.youtube.com/watch?v=N4g30V1JvRg

 

Cette éphéméride me fait penser que je cherche à rassembler de nouveaux textes pour une prochaine création. Je trouve dans le n°3 des cahiers de poésie rencontre (1980) ceci de Jean l’Anselme : « Dans la hiérarchie, il y a ceux qui lèvent le cul et ceux qui restent assis. // Mais, paradoxalement, ceux qui lèvent le cul sont en dessous de ceux qui restent assis. // Et, bien qu’ils soient plus hauts tout en étant en dessous, ils sont plus accessibles que ceux qui sont plus haut tout en restant assis. // Alors que, pour les étagères, / c’est tout le contraire. » (Mexicain, quincailler, hiérarchie (méditation))

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11 décembre 2018 2 11 /12 /décembre /2018 20:41

Que mourait Xavier Grall en 1981. J’aimais ses longs poèmes fluides et m’en suis probablement inspiré pour écrire certains de mes textes. « Par les chemins noirs / De l’Arrée / Où vont-ils les déments ? / Ils poussent des troupeaux souillés / Dans les vallons de tourbes / Et dans leurs caboches molles / Des cloches d’airain cognent / Des glas épouvantables / Et de torrides effrois… »

 

Grall était l’homme de terre bretonne. Comme hier en écho, ces mots de Luc Bérimont : « Et quand j’étais moi-même un homme, cette chose inconstante et fragile, soumise aux appétits et aux saisons // Il m’arrivait aussi de m’asseoir sur la Terre… »

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10 décembre 2018 1 10 /12 /décembre /2018 21:16

Que mourait Max Elskamp 1931 que Julos Beaucarne a plusieurs fois mis en musique. J’aime particulièrement :

En écho ce 10 décembre, j’ai feuilleté le numéro 5/6 des cahiers de poésie rencontre et me suis arrêté sur un dossier Luc Bérimont, poète dont il faudra que je guette les dates importantes. Dans un entretien avec Jacques Imbert, il pose d’emblée : « C’est le peuple (le milieu populaire et paysan de mon enfance) qui m’a permis de « prendre la parole » en poésie et en littérature ! Je n’ai fait qu’assumer l’héritage de ceux qui m’ont précédé, que l’on a bâillonnés pendant des siècles… »

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10 décembre 2018 1 10 /12 /décembre /2018 20:33

Que mourait Robert Sheckley en 2005. Un auteur principalement de SF, moi qui fut un lecteur boulimique de ce genre pendant une courte période de jeunesse, je retiens ce nom à mon panthéon des auteurs de SF tendance humour au détriment de personnages plongés dans des situations absurdes qui les dépassent et qu’ils affrontent avec une désarmante candeur.

« Il était aussi mort que la morue de la semaine dernière dans la poubelle de demain. » ou encore « Charlie Gleister avait inventé une machine à explorer le temps, mais il y avait un vice quelque part car elle ne marchait pas. »

 

Dans le même registre, il y avait aussi bien sûr Douglas Adams et son historique « Guide du routard galactique » qui a inspiré Sammy Sapin et son « Guide de la poésie galactique », qu’on peut toujours commander chez Gros Textes.

https://sites.google.com/site/grostextes/publications-2017/sapin-sammy

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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 09:59

Qu’apparaissaient les Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) en 1944, pile 50 ans après James Thurber et son humour tirant vers l’absurde.

« Et, comme vous, il n'y a pas plus, dans mon sujet, qu'une seule chose que je ne parvienne pas à comprendre.
- Et c'est? demande le lemming.
- Je ne comprends pas, dit le savant, pourquoi vous autres, lemmings, vous précipitez tous vers l'océan et vous y noyez. 
- Comme c'est curieux, dit le lemming. La chose que moi je ne comprends pas, c'est pourquoi vous les humains ne le faites pas! »

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7 décembre 2018 5 07 /12 /décembre /2018 20:49

Que disparaissait Tristan Bernard en 1947 et avec lui une mine de citations.

«  Êtes- vous bien sûr qu'il est muet ? 
- Il le dit. »

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6 décembre 2018 4 06 /12 /décembre /2018 21:54

Que mourait Frantz Fanon en 1961. On peut relire utilement son analyse des mécanismes du colonialisme et des luttes pour s’en débarrasser, « Les damnés de la terre » et en remplaçant colonialisme par capitalisme, les idées fonctionnent aussi la plupart du temps dans une étonnante actualité.

 « La grande confrontation ne pourra être indéfiniment reportée. »

 

Fanon pose clairement la question d’une nécessaire violence pour sortir du colonialisme dans des termes assez proches de la célèbre citation de Dom Helder Camara : « Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. » 

 

C’est l’ami Sagault, notre chroniqueur historique de la revue Gros Textes, qui me l’a rappelé. On peut aussi utilement visiter son blog :                              

https://blogs.mediapart.fr/alain-sagault/blog/251118/les-petites-connes

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5 décembre 2018 3 05 /12 /décembre /2018 22:12

Que se sont donné rendez-vous pour mourir en grappe Johnny Halliday et Jean d’Ormesson l’année dernière, mais plus ou moins avant eux, Nelson Mandela, Claude Monet,  Alexandre Dumas ou Wolfgang Amadeus Mozart. C’est trop pour moi. Je m’en suis allé feuilleter le dernier numéro de la revue « Traction Brabant » de l’excellent Patrice Maltaverne (lisez donc son édito : http://traction-brabant.blogspot.com/) et j’en ai tiré ces vers du nez de Michel Talon page 17 : « Je suis ailleurs / au moment où je te parle. / On se rencontre / dans des hôtels à nostalgie. / Les araignées ont tissé / des vitraux pour le vent. / … / On a tous l’histoire / qu’on ne raconte pas… »

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4 décembre 2018 2 04 /12 /décembre /2018 21:41

Que mourut Omar Khayyâm en 1131. J’aime fureter de temps à autres dans ses quatrains comme dans les citations d’Epictète, Chamfort, Marc-Aurèle ou Cioran, pour y trouver ces éléments de sagesse élémentaire qui nous font respirer mieux.

« Debout! Pourquoi pleurer ce monde humain qui passe?
Vis chaque jour dans la gratitude et dans la joie.
Si l'humanité avait été libérée du sein et de la tombe,
quand ton tour serait-il venu de vivre et d'aimer? »

 

Mais revenons au rire jaune et aux pensées noires qui sont la marque repère de cette éphéméride. Ce jour j’ai feuilleté le numéro 1 de la revue « La Bartavelle » daté de décembre 1985 et je me suis arrêté sur deux dizains de Jean-Pierre Georges dont je vais extraire un quintil (qu’il me pardonne).

« Errer. D’une fenêtre à l’autre d’un jour

à l’autre. Le chapelet des heures – dont toutes

les perles ont depuis longtemps roulé sous

le buffet, derrière le frigo – entre les doigts

n’est plus que le fil pelucheux de l’ennui… »

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3 décembre 2018 1 03 /12 /décembre /2018 22:30

il y a pile 70 ans que naissait Michel Monnereau. Il a écrit des romans que je trouve puissants, dont « Les morsures de l’amour » (la Table Ronde) : « Délinquant textuel! Pauvre obsédé d'la métaphore ! Branleur de mots! Voyeur de la syntaxe! Toute ta vie est une phrase inutile! tu t'réincarneras en traitement de texte, mon vieux! Tu sais écrire mais tu sais pas vivre! Regarde autour de toi, c'est pas avec les mots qu'on vit... C'est pas avec les mots qu'ont fait l'amour... les mots ne sont jamais que des détours... Faudrait que tu t'réveilles! »

Et des recueils de poèmes souvent drôles comme « les zhumoristiques » chez nous à Gros Textes : « S’il y a une vie après la mort, je veux bien être effroyablement riche et habiter une villa avec piscine sur la côte d’Azur. »

 

Et dans le registre de l’humour donc celui-ci tenu au chaud depuis hier :

« Ne pas cracher dans la soupe / verser des larmes selon le goût ** un désespoir à couper au couteau / sen payer une tranche ** bien laisser mijoter / le pot au feu du désespoir // le bouillon a les yeux tristes ** pour le soir / couper le désespoir en deux ** en finir avec / désespoir et déconfiture ** et manger seul / le désespoir ne se partage pas » (Claude Seyve)

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dans un spectacle Gaston Couté

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Je m'efforce d'insérer dans ce blog les annonces des publication des éditions associatives Gros Textes, des billets d'humeur et des chansons de ci de là. Ceci n'ayant rien d'exhaustif.

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Également Chez Gros Textes - Catalogue

bouquinerie

 

 

Les pages ventes par correspondance sont en chantier.

Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

Pendant le chantier, si vous tombez sur un bouquin que vous cherchez, vous pouvez envoyer un mail à gros.textes@laposte.net, et on vous dit comment faire.