Que mourait le professeur Choron en 2005, voyou, escroc, gigolo, proxo, alcoolo, chanteur, éditeur, bricoleur, provocateur, tendre sale type, humoriste… sûr que les chantres du littérairement raffiné se détournent.
Extraits de citations :
« - L'orphelin qui met les doigts dans son nez est obligé de se donner lui-même une bonne claque.
- Quand la merde tombe du ciel, le malchanceux n'a pas de chapeau.
- Là où la femme fait défaut, la chèvre est appelée chérie.
- Les plumes décorent le paon, et la cravate le con »
A Gros Textes, nous avons un gars de cette trempe et ça tombe bien je vais tout prochainement fabriquer son nouvel opus, rite quasi annuel, à la cave de Fontfourane. Il s’agit d’Eric Dejaeger, belge du pays noir. J’ai souvent vu des littérairement raffinés reposer sur mon stand d’un air vaguement dégoûté son Non au littérairement correct « Je croirai aux magiciens quand ils feront sortir une colombe immaculée non pas de leur manche mais de leur trou du cul. »
J’ai horrifié des adeptes du haïku éthéré en leur récitant, inspiré et comptant les vers sur mes doigts, cette pureté formelle du 5/7/5 : « Dur dur dur dur mou / Un peu de sang sur la bite / Une vierge en moins ».
Aller, en avant première pour les lecteurs(trices) du blog, ceux (celles) qui sont encore là, ce petit bijou d’observation et d’attention au quotidien (base de toute poésie) : « CUBITAINER ET OBSTÉTRIQUE // Quand j’ouvre / un nouveau cubi / que j’enfonce deux doigts / – l’index et le majeur – / dans le trou / et fourrage / dans la masse molle / à la recherche du robinet / j’ai l’impression / d’être un gynécologue / dégueulasse / qui travaille / sans gants. »
Bon si vous n’avez jamais ouvert un cubi c’est difficilement compréhensible. Vous pouvez néanmoins goûter le titre du recueil, « Le musée de la girouette et du ventilateur (poèmes cocasses) », bientôt disponible.