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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 22:19

Il y a 20 ans que mourait Jean-Max Brua. Je suis tombé tout à l’heure sur son nom en feuilletant une anthologie de la chanson française acquise récemment à la bouquinerie. Sur google je n’ai pas trouvé la date exacte de sa mort juste le mois. Un vieux vinyle de lui au Chant du monde doit traîner dans mon fourbi. Je me souviens adolescent dans les années 70 avoir écouté en boucle son Camarade Chili (https://www.youtube.com/watch?v=SMnjrPAM3mE)

J’avais dû être moins attentif à ceci, plus énigmatique, que je redécouvre ce soir. « L'automne, il est là pour longtemps. / Le peu de l'homme qui s'enflamme / a déjà connu ses bûchers. »

 

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11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 21:00

Que mouraient André François en 2005 et Jacques Prévert en 1977. Ensemble en 1952, ils ont produit Lettre des îles Balibar, un conte plein d’humour et de malice avec un message politique toujours actuel.  

« Autrefois, et cela fait déjà longtemps, au beau milieu des quatre coins du monde, il y avait des îles protégées par la Mer.
C'étaient ses îles défendues, elle les appelait les Iles Préférées. De temps à autre, mais assez rarement, un hardi navigateur muni d'une longue-vue de haute précision voyait au loin surgir l'une d'elles, ensoleillée, mais à peine avait-il crié : Terre ! qu'aussitôt elle disparaissait dans un brouillard. »

Jusqu’au jour où l’on apprend que ces îles regorgent d’or et les choses se gâtent.

C'est un 11 avril
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10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 21:10

Que naissait Jean Reverzy en 1914. Il y a quelques jours en évoquant Paul Gadenne, je citais quelques noms d’auteurs du milieu du 20ème siècle quasi oubliés aujourd’hui. J’ai oublié celui de Reverzy, cet autre médecin des pauvres un peu plus jeune que Céline mais lui plus médecin qu’écrivain. Son œuvre discrète tourne avec force et douceur autour de l’homme face à sa fin.

« Très tard, au décours de ma vie, à l’âge des grandes sécheresses, il m’advint de vouloir écrire. Non une page, mais des pages, un livre, des livres. Projet encombrant que longtemps je traînai derrière moi, hésitant à m’en délester : le seul poids d’un stylo me brisait le poignet. Et cependant un soir, surmontant ma lassitude, je me mis à l’ouvrage. »... « Dans les gravats du langage, j’ai trié des mots, un à un, pour les juxtaposer jusqu’à me contempler dans leur assemblage.»

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10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 21:09

Que Sadegh Hedayat décidait d’en finir en 1951. Cet auteur iranien homosexuel, existentialiste et athée, est de ces pessimistes à la Cioran ou Georges (cf note d’hier) qui tempèrent leur désespoir avec quelques louches de dérision.

« Froide et indifférente, la vie révèle peu à peu à chacun le masque qu'il porte. Car tout se passe comme si chaque individu avait à sa disposition plusieurs masques. Certains emploient toujours le même : naturellement il se salit, il se ride. Ce sont les économes. D'autres conservent les leurs à l'intention de leurs descendants, d'autres enfin en changent continuellement, mais dès que la vieillesse se fait proche, ils comprennent qu'ils en sont au dernier et qu'il se détériorera rapidement ; c'est alors qu'apparaît leur visage réel. »

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9 avril 2019 2 09 /04 /avril /2019 21:37

Que naissait Cioran en 1911 qui me donna très tôt ce précieux conseil pour prendre pied en poésie sans trop d’effort : « Rater sa vie, c’est accéder à la poésie –sans le support du talent ».

Naissait également John Fante en 1909 qui parlait bien à la poussière : « C'était ça la vie quand on était un homme, vadrouiller, s'arrêter et repartir, toujours suivre la ligne blanche le long de la côte, au volant pour se détendre; allumer une autre cigarette et chercher stupidement quelque signification dans ce déconcertant ciel du désert. »

Pour les 40 ans de Fante c’était au tour de Jean-Pierre Georges. On le lit dans le dernier numéro de Décharge « Il y a des choses qui m’inquiètent, d’autres qui m’angoissent, certaines me terrorisent et la plupart me dépriment. Mais ma vie est exempte de grandes douleurs. »

Et Jacques Brel naissait pile entre les deux en 1929.

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8 avril 2019 1 08 /04 /avril /2019 21:15

Que mourait Jim Thompson en 1977. C’est l’auteur d’un de mes polars préférés, 1275 âmes. 

« Et quoi faire d'autre que dormir et manger ? D'autant que pendant qu'on dort ou qu'on mange, on se tracasse pas pour des trucs contre quoi on ne peut rien. Et qu'est-ce qu'on peut faire d'autre, à part rigoler et blaguer... Comment, autrement, supporterait-on l'insupportable ? »

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8 avril 2019 1 08 /04 /avril /2019 21:14

Que naissait André de Richaud en 1907.

« « Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? » Voila le grand mot lâché. L'enfant qui vient au monde le dit dans son langage, et c'est la dernière fois que sa parole cadre exactement avec ce qu'il veut dire ! »

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8 avril 2019 1 08 /04 /avril /2019 18:29

Que mourait Gébé en 2004. C’était à mes yeux le plus subtil et le plus profond artiste de la génération Hari-Kiri. Son An 01 n’a pas de rides, juste de la patine.

C'est un 5 avril
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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 19:41

Que naissait Paul Gadenne en 1907. Il est de ces auteurs majeurs et pourtant quelque peu oubliés, les Calet, Bove, Hyvernaud, Guérin… qui n’ont cessé d’explorer la solitude et la difficulté existentielle des hommes dans un monde malade.

« Nous sommes tout petits, Pierre, c'est vrai ; sans aucun pouvoir, c'est vrai ; mais cela, nous si petits et si impuissants, nous le pouvons. Nous le pouvons, reprit-elle. Les plus petits des hommes peuvent faire cela -- un petit effort sur eux-mêmes... » (Baleine)

 

Je ne cherche pas à savoir pourquoi ce poème de Catherine Mafaraud-Leray fait écho en moi au souvenir des livres de Paul Gadenne. On le trouve dans la dernière livraison de la revue Décharge : « Je marchais dans Paris / Avec mes chiens / Quand un reliquaire / Abandonné sur un muret / M’a appelé / Il était bleu portugais / Avec une Vierge de dentelle / En son milieu / Et des grelots dorés / Tout autour // Elle me regardait / Pieds nus / Dans le froncis de sa dentelle / Elle n’était ni en or / Ni en argent repoussé / Elle avait juste / La tête penchée / Un peu à droite / Comme pour imiter / La fatigue des anges. »

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 21:52

Que mourait Fred en 2013, dessinateur à Hara-Kiri de la première heure. Je lis assez peu de BD mais l’univers, le dessin, la poésie minimaliste des dialogues de son petit cirque m’aura marqué

« - On a cloué ce clown sur la porte de notre grange pour éloigner le malheur !
- Hum !... »

C'est un 2 avril
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dans un spectacle Gaston Couté

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Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

Pendant le chantier, si vous tombez sur un bouquin que vous cherchez, vous pouvez envoyer un mail à gros.textes@laposte.net, et on vous dit comment faire.