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22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 20:58

Que naissait Alexandre Vialatte en 1901. Les articles publiés dans la presse locale de cet « écrivain notoirement méconnu » referment toujours cet humour absurde et décalé qui me ravit et fait du bien tout simplement.

« L'escargot est naturellement héroïque: l'escargot ne recule jamais. »

« L’éléphant se compose en gros d’une trompe, qui lui sert à se doucher, d’ivoire, dont on fait des statuettes, et de quatre pieds, dont on tire des porte-parapluie. Dieu l’a fait gris, dit Bernardin de Saint-Pierre, pour qu’on ne le confonde pas avec la fraise des bois. »

« L'homme n'est que poussière, c'est dire l'importance du plumeau. »

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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 21:41

On s’en souvient certains matins de ce poète, Jean Rivet, dont j’ai publié en 2007 un recueil de poèmes proches des haïkus, Sablier. Il y est question de chats entre la vie et la mort. Il est mort 3 ans plus tard au mois de juillet 2010. « Des pas dans la neige / Des pas sur le sable / Juste pour continuer » « Chat noir chat blanc / Un rien de Mozart / Dans le chemin qui descend ».

En même temps je suis tombé sur ce poème de François de Cornière (Ça tient à quoi ?, éd. Le Castor Astral) qui évoque Jean Rivet : « J’étais allé voir Jean / à l’hôpital. / Son sang était très malade / c’était la fin. // Je m’étais assis à côté du lit / et je lui avais lu / des poèmes de Jean Follain / - son poète préféré. // Jean gardait les yeux fermés / mais il me faisait signe / - son doigt sur le drap - / de continuer. »

L’ouvrage de Jean Klépal a caminar… n’est pas très loin. Jean-Claude Dorléans l’évoque brillamment sur son blog : http://soitdit-enpassant.over-blog.com/2019/04/veuillez-presenter-votre-ticket-d-entree.html

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20 avril 2019 6 20 /04 /avril /2019 21:43

Que naissait Joseph Delteil en 1894. J’aime les audaces épiques et stylistiques de ses romans, son regard sur la vie (sa cuisine paléolithique est la base de mon art culinaire) et son bureau me rappelle le mien (et aussi celui de Jean-Claude Touzeil).

« J'ai fui. Ce que j'ai fui c'est ce côté officiel de la littérature, ce côté foire, bazar, bagarre, c'est le métier d'homme de lettres, ses pompes et ses œuvres, ses servitudes sociales, ses obligations mondaines et journalistiques, son Académie (n'en parlez jamais, pensez-y toujours). J'ai refusé de monter sur les planches, de me donner en spectacle, d'être un « personnage », de devenir « écrivain public ». Je suis invisible. Entre nous, j'ai ma théorie sur Rimbaud, une théorie toute paysanne : il est parti après le travail tout simplement — après fortune faite (fortune de poésie). « Ma journée est faite ! » Après La Saison en enfer, la saison au Harrar, rien de plus. Quant à moi, Rimbaud ne m'émeut jamais plus, et jusqu'aux larmes, que lorsque à Marseille il fait orgueilleusement, dérisoirement sonner dans sa ceinture les trente-sept mille franc-or qu'il a gagnés là-bas ».

C'est un 20 avril
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19 avril 2019 5 19 /04 /avril /2019 21:22

Que mourait James Graham Ballard il y a 10 ans. Je me souviens du moment où on annonçait ce décès à la radio, j’étais dans ma voiture et m’est revenu cet émerveillement poétique à la lecture de ce recueil de nouvelles fantastique baroque et envoûtant, Vermilion Sands, un des premiers ouvrages de SF que j’ai lu très jeune. J’avais été fasciné par cette étrange station balnéaire où maisons et statues prennent vie, où les plantes chantent et où l’on sculpte les nuages.

« Tous les soirs de l'été à Vermilion Sands, les poèmes insensés de ma belle voisine traversaient le désert depuis l'atelier n°5, Les Étoiles, jusqu'à ma villa, écheveaux brisés de rubans colorés qui se dénouaient dans le sable comme les fils d'une toile d'araignée mise en pièces. Toute la nuit, ils voletaient autour des piliers sous la terrasse, s'entrelaçaient à la grille du balcon et, au matin, avant que je les balaie, il s'en trouvait déjà d'accrochés à la façade sud de la villa comme une bougainvillée d'un éclatant rouge cerise. »

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18 avril 2019 4 18 /04 /avril /2019 22:44

Que mourait Pierre Desproges en 1988. Je devais avoir 20 ans quand je lisais dans le Charlie Hebdo d’une autre époque le fort politiquement incorrect Les étrangers sont nuls et je me marre toujours en relisant ces chroniques. Mais la citation qui suit n’a rien à voir.

« Enfant prodige follement doué pour les mathématiques (elle peut diviser 32 427 par 16 sans cesser de sauter à la corde), Hélène Baxter, une petite New-Yorkaise de 11 ans, pose de graves problèmes à ses parents et à ses professeurs. Quand on l’interroge sur son avenir, elle déclare qu’elle veut être « gardeuse de vaches dans un grand pré avec plein de pommiers en fleur ».

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17 avril 2019 3 17 /04 /avril /2019 21:51

Que mourait Aimé Césaire en 2008. Sa poésie qui se danse en se disant m’accompagne depuis la découverte de son monumental batouque dans ses armes miraculeuses.

« à même le fleuve de sang de terre / à même le sang de soleil brisé / à même le sang d’un cent de clous de soleil / à même le sang du suicide des bêtes à feu / à même le sang de cendre / le sang de sel le sang des sangs d’amour / à même le sang incendié d’oiseau feu / hérons et faucons / montez et brûlez »

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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 20:31

Que Thierry Metz, poète maçon, se donnait la mort en 1997. C’est Lionel Mazari qui m’avait fait connaître L’homme qui penche dont il faisait des lectures au début des années 2000.

« Un homme marche dans les feuilles, non loin du pavillon. Il se déplace si lentement, avec tant de précautions qu'il ne s'aperçoit pas qu'un arbre le suit. »

Puis j’ai lu Le journal d’un manœuvre, « Du bruit toute la journée. On ne sait pas ce qui se passe. Quelqu'un fait des gestes. Il gagne son pain. / C'est tout. »

M’ont fait du bien ces mots au plus près de l’être toujours à portée de sanglot.

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15 avril 2019 1 15 /04 /avril /2019 22:02

Que mourait Jean-Paul Sartre en 1980. Je devais être en Terminale quand j’ai lu la nausée et noté sur un cahier ce que je pris pour un but dans la vie : « Je sais très bien que je ne veux rien faire : faire quelque chose, c’est créer de l’existence – et il y a bien assez d’existence comme ça. »

C’est aussi un 15 avril six ans plus tard que Jean Genet s’éteignait dans une chambre d’hôtel à Paris (il avait toujours vécu dans des chambres d’hôtel plus ou moins sordides, Genet). En 1952, Sartre lui avait consacré un essai, Saint Genet, comédien et martyr que l’intéressé n’a jamais pu lire le trouvant assommant.

Ils sont morts tous les deux à 75 ans et ont écrit une chanson sur la peine de mort.

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14 avril 2019 7 14 /04 /avril /2019 21:52

Que Maïakovski se suicidait d’une balle dans le cœur en 1930. Je reviens souvent vers sa poésie charnelle et fragile, tempétueuse et limpide qui mêle l’assurance d’une jeunesse insolente dans des poèmes fleuves destinés à être scandés haut à cette forme de désarrois face au réel et au manque : « Votre pensée, / qui rêvasse sur votre cervelle ramollie, / tel un laquais obèse sur sa banquette graisseuse, / je m’en vais l’agacer / d’une loque de mon cœur sanguinolent / et me repaître à vous persifler, insolent et caustique // Mon âme n’a pas pris un seul cheveu blanc / et il n’y en en elle aucune tendresse sénile !... » (Introduction du Nuage en pantalon).  

« Le canot de l’amour / S’est brisé contre la vie courante. / Je suis quitte avec la vie. / Inutile de passer en revue / Les douleurs, / Les malheurs, / Et les torts réciproques. / Soyez heureux. » (Dernier poème)

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13 avril 2019 6 13 /04 /avril /2019 22:29

Que mourait Günter Grass en 2015 : « Tel est notre sort sur la Terre : / Tout ce qui vit court à sa fin, / Sachez que le mort de son groin, / Boit avec nous dans notre verre / Et mâche avec nous notre pain. »

L’auteur du Tambour maniait l’ironie décalée et le grotesque baroque.

Barthelemy Saurel a peu de chance d’obtenir un prix Nobel de littérature mais à mes yeux sa chanson prolonge la citation de Grass.

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