Vitres ouvertes de Murièle Camac (polder 155)
Un jour on a jamais rien vu de Simon Allonneau (polder 156)
Ce jeune auteur s'appelle Simon Allonneau. L'éditeur me dit ne savoir rien de lui. C'est grave. Il devrait se méfier des poètes, qui plus est jeunes et dont on ne sait rien d'eux ! C'est vrai que les éditeurs sont pas des flics nés, mais tout de même : quelqu'un qui fait dire à ses "personnages" (qui seraient plutôt les voix de son voisinage proche?), "comme ils sont mignons de ne pas égorger les vieillards avec leur casquette / ils pourraient le faire mais ils sont adorables", est peut-être un dangereux futur terroriste qui s'initie à la poésie, qui sait ? Cependant, l'éditeur s'est peut-être dit que si quelqu'un écrit aussi "JSUIS TOUT SEUL A RIRE ENFERME DANS UN PLACARD / EN TRAIN DE FAIRE UNE BLAGUE A PERSONNE", ou "Il ne faut pas draguer une fille en lui disant pardon / i faut lui dire tebell mais i faut pas lui dire jettem", c'est finalement un type qui n'est pas foncièrement mauvais…
Charles Pennequin
(Préface)
Dans un gouvernement utopique de la poésie, dont je voudrais qu’il soit plus rigolo que les autres, Murièle Camac pourrait deve-nir déléguée à l’ouverture d’esprit ou, si vous trouvez cela d’emblée trop flatteur, experte en sociologie lucide ou en tourisme éclairé.
Pour une fois qu’un poète ne semble pas parler que de lui-même ! Cela fait une drôle d’impression d’ailleurs ! Puisque la lumière des autres prend le pas sur l’obscurité de soi. Pas d’introspection, en apparence du moins. Le regard de l’auteur est entièrement tourné vers l’extérieur, et pas seulement vers les choses, mais aussi vers les hommes, d’origines et de nationalités différentes...
Patrice Maltaverne (préface)
50 pages au format 10 x 15, couverture : Michael Mc Carthy, 6 € (+ 1 € de port – port compris à partir de l’achat de 2 exemplaires)