Une nouvelle collection de tout petits bouquins en écho à la gazette de l'épicerie.
Jean-Paul Leroux nous donne quelques éléments de réflexions sur l'organisation démocratique, ce qu'elle est, ce qu'elle pourrait être.
On donne à lire à côté un classique de la littérature anarcho syndicaliste, les saisons de l'Almanach du Père Peinard.
Chacun de ses petits ouvrages A6 à l'italienne, 28 et 36 pages se commande contre 2 € en timbres.
Alors que le système capitaliste est à la fois triomphant et incapable d’échapper aux crises destructrices et que nous subissons une politique ultralibérale, est-il possible d’échapper au désastre ? Sur quelles pistes pratiques et théoriques devons-nous engager nos luttes si nous voulons conserver l’espoir de transformer notre monde de façon positive ? Ces petits textes n’ont pas d’autres prétentions que de nous sortir du pessimisme ambiant, ils ne donnent pas de recettes parce qu’il appartient à chacun d’entre-nous d’inventer un nouveau monde. Ils indiquent une direction, un mouvement. Ils font le pari de l’inventivité politique de chacun.
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…Y a pas à tortiller : cette vaste blague de la souveraineté populaire est tombée rudement à pic pour nous faire perdre le nord. Sans elle on serait arrivé à comprendre que le gouvernement est une mécanique dont tous les rouages fonctionnent dans le but de serrer la vis au populo ; puis, avec deux liards de réflexion, on aurait conclu que le meilleur usage qu'on puisse faire de cette affreuse machine, c'est de la foutre au rencard.
On en serait venu à conclure que pour avoir ses coudées franches, pour vivre sans emmerdements, faut se passer de gouvernement.
Tandis que, grâce à l'embistrouillage de la souveraineté populaire, on a eu un dada tout opposé : on a cherché, — et des niguedouilles cherchent encore, — à modifier la mécanique gouvernementale de façon à la rendre profitable au populo.
Comme d'autres se sont attelés à la découverte du mouvement perpétuel ou de la quadrature du cercle, certains se sont mis à la recherche d'un bon gouvernement. Les malheureux ont du temps à perdre ! Il serait en effet plus facile de dégotter la boule carrée ou de faire sortir des crocodiles d'un œuf de canard que de mettre la main sur un gouvernement qui ne fasse pas de mistoufles au pauvre monde….