Que naissait le chanteur Dominque A il y a 51 ans.
Je crois ferme à l’extrême proximité du chant et de la poésie. Etiemble aussi semble-t-il : « Lorsque je débarquai à Paris, je découvris que, tyrannisés par Rimbaud, le Grand Jeu (René Daumal...), le surréalisme, les garçons que j'admirais le plus méprisaient le chant, la chanson… Comme tout le monde je choisis donc Rimbaud. Il me faudra du temps pour revenir aux évidences et s'y rendre, pour découvrir que la poésie sort du chant, accompagne la mélodie et ne s'en sépare point sans périr. »
« La poésie s'en est allée / Je la soupçonne d'être passée / Par chez toi / De s'être allongée dans ton lit / Et d'avoir écouté la pluie / Sur le toit // Elle avait si peu à confier / Pas du genre à trop s'épancher / Quelques mots / Qu'elle a laissé sur ton bureau / Quelques ratures au stylo / Puis elle s'en est allée / Puis elle s'en est allée…
Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé / Qu'elle n'avait pas pu s'en aller / Sans passer / Par chez toi et sur ton bureau / J'ai vu les ratures au stylo / Quelques mots // Qui se sont glissés sous ma peau / Sur ton visage et sur tes mains / Ils ont pris / Le rythme d'un cœur en sursis / Et leur pouls était faible aussi / Mais il faudrait s'y raccrocher /Mais il faudrait s'y raccrocher »