Pas de naissances ou décès inspirants. Suis allé faire un tour dans le Décharge 182 (https://www.dechargelarevue.com/Decharge-no-182.html ) qui s’ouvre sur une poignante série d’hommages à Antoine Emaz et un peu plus loin une sorte de synthèse d’hommages par François de Cornière qui évoque un pot pris avec Jacques Josse après une lecture de ce dernier : « Il y avait eu entre nous / – en prenant un pot après la lecture / et dans son livre bien sûr - / le souvenir d’Alain Jégou d’Yves Martin / d’Alain Malherbe (le seul des trois / que j’ai vraiment connu et je l’aimais bien). // Je pensais à eux en marchant vers ma voiture / garée un peu loin sur le quai / À eux et à Michel Merlen aussi / qu’on avait évoqué / à ce temps d’avant / quand on fabriquait nous-mêmes nos revues / nos plaquettes (machine à écrire – ronéo - / photocopieuse en douce – presse à épreuves) / et qu’on se les échangeait « en poésie » / - c’était il y a quarante ans déjà ? //… // Derrière le pare-brise / des virgules blanches passaient dans le ciel invisible / des ombres accouchées sur des mots / attendaient silencieuses quelque part / le point final qui ira les rejoindre / et qui un jour sera moi. »
Machine à écrire à ruban, graveur de stencil et ronéo, ma première expérience de revue date de 1982. À l’époque j’écoutais volontiers les chansons d’Anne Vanderlove qui est morte sans bruit le 30 juin dernier.