Qu’en 1993 mourait André Frénaud. Poète discret et bienveillant, proche d’un certain monde rural, des métiers manuels qui peuvent faire écho à l’acte d’écrire le poème, sa parole exprime une lucidité tranquille, une quête modeste.
« Je dénonce ma vie et j'y reste / par désarroi ou par malice, / par vaillance et par sot plaisir. / Je me déjuge et me dénude. / Je me déborde, inachevé. / Je me dénombre, impossible. / Je ne sais plus ce que je cherche, / poursuivant sans avancer / une ascension parmi la terre / jusqu'à la source incertaine, / par le désert et les orages, / parmi les feux et les nuées, / sans renfort, sans reprendre haleine, / d'une dérive à l'autre dérive / et toujours dans l'angle inscrit. / Un jour peut-être, de l'autre côté, / je pourrais m'élever sans encombre / parmi les mains blanches de la lumière »
C’est également ce 21 juin l’anniversaire de Manu Chao (né en 1961).