Qu’en 1904 naissait Henri Calet qui figure en bonne place au panthéon des auteurs qui me semblent proches. Il y a dans ses romans ce désespoir léger teinté d’humour vague et vice versa. On connaît bien sûr son « Ne me secouez pas, je suis plein de larmes », son œuvre est chargée de ce type de réflexion que l’amateur de notes de lectures et citations a plaisir à relever : « La vie est un tapis roulant qui ne s'arrête jamais, la vie est un verre d'eau dans lequel on se noie, la vie est un mur de prison sur lequel on écrit avec ses ongles, la vie est une poêle dans laquelle on frit. »
« Je m'aperçois que je me suis peu étendu jusqu'ici sur le paysage. C'est l'occasion de tâcher de m'expliquer, une fois pour toutes, sur mes rapports avec la nature, en général. Si je ne trouve jamais rien, ou à peu près, à en dire ni à lui dire, c'est sûrement pour les mêmes raisons profondes qui vous font demeurer coi dans l'intimité d'un être bien-aimé. On reste là, muet -- comme un peu engourdi -- mais bourré de sentiments intransmissibles et dans une pareille qualité de silence. C'est lorsqu'on se tait qu'on a le plus à dire. »
La facture d'électricité de Miossec fait un clin d’œil à Calet.