Que naissait Marc Alyn en 1937. Dans un tiroir de la table de nuit de mon père à côté du lit où il a vécu ses derniers jours, il y avait ce poème photocopié sur un papier tout froissé : « Je dois mourir je le sais / pour que la terre continue / sa petite marche tranquille / dans le jour et la nuit // Pour que ma voix s'incruste / comme un lichen en vos mémoires / avec les griffes de mes rires / et les mains liée de mes larmes // Je dois mourir pour renaître / chaque matin à la rosée / quand le ciel dans les yeux des bêtes / semble venir se reposer // Je dois partir / avant la tentation d'être un autre / avant d'être châtré par les mains de la gloire / je dois mourir pour être moi //… // Dites quand tout sera terminé / pensez quelquefois à cet amour qui m'étouffait / Et s'il m'arrivait une lettre / venez vite me l'apporter / Je l'ai attendue toute ma vie. »