Que Bohumil Hrabal fit un grand saut d’une fenêtre d’hôpital en 1997. Ses romans mêlent l’humour et le tragique dans des explosions verbales et des délires dionysiaques où la parole commune, l’insignifiant et le superflu ont des places de choix. Ce que Milan Kundera synthétise ainsi : « L’incroyable mariage de l’humour plébéien et de l’imagination baroque ».
Ceci extrait de son roman le plus connu Une trop bruyante solitude : « Car moi, lorsque je lis, je ne lis pas vraiment, je ramasse du bec une belle phrase et je la suce comme un bonbon, je la sirote comme un petit verre de liqueur jusqu'à ce que l'idée se dissolve en moi comme l'alcool; elle s'infiltre si lentement qu'elle n'imbibe pas seulement mon cerveau et mon cœur, elle pulse cahin-caha jusqu'aux racines de mes veines, jusqu'aux radicelles des capillaires. »
En 2006, nous avions sorti un numéro de la revue Liqueur 44 entièrement consacré à la littérature thèque qui comprenait une traduction de Poldi la belle, poème fleuve traduit et présenté par Jean-Gaspard Páleníček. Je viens de le mettre sur calameo. Aller on prend une grande inspiration.