Que mourait Alphonse de Lamartine en 1869. De mes années d’écolier je lui dois certainement un des poèmes qui a le plus imprimé ma corde sensible, Milly « …Murs noircis par les ans, coteaux, sentier rapide, / Fontaine où les pasteurs accroupis tour à tour / Attendaient goutte à goutte une eau rare et limpide, / Et, leur urne à la main, s'entretenaient du jour, // Chaumière où du foyer étincelait la flamme, / Toit que le pèlerin aimait à voir fumer, / Objets inanimés, avez-vous donc une âme / Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?... ». Bon c’est tout pour Lamartine.
Et en écho comme hier j’ai continué à feuilleter le gros pavé de 365 poèmes de Thomas Vinau, C’est un beau jour pour ne pas mourir au Castor Astral. Il s’agit de poèmes tirés de son blog alimenté quotidiennement ou quasi depuis des années ( http://etc-iste.blogspot.com/ ).
Celui-là a des airs de Lamartine : « Des braises brisent la noirceur // Sur le palier si familier / où agonisent les lueurs / un vieux chien noir / vient se confondre avec la nuit / sa langue lèche mes silences / on trinque ensemble chaque soir / aux clins d’œil des étoiles qui meurent / sur le beau vide de la vie ».
Et pour boucler ce mois de février : « C’est tellement du passé // C’est tellement du passé / que c’est presque de l’enfance ».