Que mourait Jaroslav Hašek en 1923. Son brave soldat Chvéïk est une merveille de burlesque grandguignolesque, une description ironique de la vie quotidienne du petit peuple tchèque, en même temps que satire des institutions et pamphlet antimilitariste sur le mode de la farce bouffonne.
« -Est-ce que vous êtes réellement idiot?
-Je vous déclare avec obéissance, mon lieutenant, que je suis réellement aussi idiot. »
Un an plus tard naissait André Franquin. Son Gaston Lagaffe fut un autre genre d’idiot ingénu génial qui conteste à sa manière l’ordre établi, l’autorité et le travail.
Plus gores, ses idées noires me laissèrent pantois.
Et quatre-vingt quinze ans plus tard, je feuillette une dizaine de recueils de poèmes et rien ne me semble digne d’être communiqué sur ce blog (je me vois sur le point d’en être réduit à en écrire moi-même des poèmes) lorsque je tombe sur un vieux numéro de feu la revue Microbe de l’ami Dejeager où l'ami Roger Lahu avait écrit de petites débâcles ordinaires : « … // demain dès l’aube / je penserai que faute de mieux / il faudra faire avec le jour à venir / parce que pas le choix // … // demain dès l’aube / je me ferai des promesses / à l’aube on aime bien faire des promesses / en se grattant ses vieilles coucougnettes // demain dès l’aube / je n’écrirai pas de poèmes / je suis du soir / pour l’écriture des poèmes »