que naissait Jacques Charpentreau en 1928. « Ce que veulent dire les mots, / Ils ne le savent pas eux-mêmes, / Mais les voilà qui se regroupent, / Qui s’interpellent, se répondent, / Et si l’on sait tendre l’oreille, / On entend parler le poème. » Sa poésie était limpide, il a accompagné ma carrière d’instit. Il avait 35 ans quand mourait Tristan Tzara. L’homme approximatif est un très beau titre. Ce recueil a accompagné ma post adolescence et mes premiers pas en écriture : « Je pense à la chaleur que tisse la parole / autour de son noyau de rêve qu'on appelle nous. »
Je profite toujours des fin d’années pour ranger du papier, jeter, déplacer, ouvrir, refermer… Bientôt 10 ans que je traîne un dossier au nom de Frank Vialle. 10 ans que je me promets d’en faire quelque chose (tiens je viens de commencer L’art difficile de ne presque rien faire de Grozdanovitch « nous devenions inéluctablement stériles par crainte obsessionnelle de ne pas être assez productif »). Alors allons-y avec Frank Vialle pour quelques temps :
« marcher est une chose en soi / nos pas nous conduisent sous le ciel / ou sous des ponts / nous n’allons pas vite / mais nous pouvons aller loin / le monde nous appartient / il est autour de nous / et des insectes sautent parmi les herbes »