Que mourait Gaston Miron en 1996. Son charisme avait réussi à convaincre alentour que la poésie était bien vivante, ce qui est déjà fort en soi.
« …C’est rien qu’un jour, un jour de plus / ou de moins, dans notre vie, où le vent / est un vent qu’on ne démêle pas de l’âme / et sans lui le corps ne tient pas debout // Ça ne pourra pas toujours ne pas arriver / Nous entrerons là où nous sommes déjà… »
Ce même 14 décembre un siècle et un an plus tôt naissait Paul Eluard qui un jour fit un feu dans la nuit de l’hiver, un feu pour être son ami.
Ce matin, trois bûches de chêne dans les bras pour le feu du matin, je pensais à Bachelard dont on prétend qu’il affirmait préférer rater sa leçon de philo que son feu du matin. Il disait aussi qu’ « après la lecture commence l’œuvre de lecture » mais là je comprends moins. Restons en donc au stade du feu.