Que mouraient Raymond Queneau en 1976 et Norge en 1990. Sale journée.
Un poème synthèse de la langue des deux gus dans « La langue verte », (Gallimard, collection métamorphoses) du deuxième que je lis et relis depuis le printemps, « Chute d’une déesse »
« Paf ! l’a chu, la grande idôlée, / L’était belle et tant cajolée ; / Paf ! l’a chu d’un’ seul’ tribolée. // Dans ses mâchefers, ses platras, / ses tracas, ses cas, ses fatras / Paf, l’a bien chu, l’est tote à plat. // Z’orgues, vous peut bien gazouiller. / Z’encens, vous peut bien grésiller. / Z’esprit, vous peut bien zézayer. // Paf, l’a chu et l’est tote à plat. // Fallait pas qu’ell’ fass’ tant semblant. / Fallait pas qu’ell’ no saigne à blanc. / Fallait du cœur, fallait du flanc. // N’en avait plus, n’en avait pas. / N’avait plus qu’feintise et blabla : / L’a bien chu, paf, l’est tote à plat. »
Le 30 décembre 1981 à 20 heures 30, France 3 diffusait une émission de Jean-Christophe où Jeanne Moreau chantait une vingtaine de textes de Norge mis en musique par Philippe Gérard. C’était chouette.