Que naissent deux prix Nobel de littérature, Claude Simon en 1913 et Harold Pinter en 1930. Je dois avouer que je me suis perdu dans l’herbe de la route de Flandre du premier. Par contre je me souviens m’être vautré dans l'humour absurde et imprévisible, les failles psychologiques des personnages, la subversion politique versée dans les situations banales du second. « Je ne cherche certainement pas l'universalité. J'ai assez à faire pour écrire une foutue pièce ! »
"Ce que nous entendons est une indication de ce que nous n'entendons pas."
Aujourd’hui 10 décembre, j’en ai profité pour feuilleter « Donc c’est non » d’Henri Michaux, Gallimard. Il s’agit de lettres de refus de Michaux qui refusait quasiment tout ce qu’on lui proposait. Le Nobel, très peu pour lui : « Depuis toujours j’ai refusé les prix littéraires et cette conduite est maintenant établie, sur laquelle il convient de ne pas revenir. Dois-je me justifier par des arguments ? Je dirai en simplifiant qu’un certain type d’écrit n’est pas fait pour recevoir une récompense et qu’un certain type d’homme ne doit pas paraître sous le flash. »
Et celle là j’adore : « Monsieur H. Michaux vous remercie de l'invitation qui lui a été faite et me charge de vous faire savoir que jamais il ne participe à un colloque et qu'un sujet comme celui de la Poésie est particulièrement de nature à le tenir éloigné d'un congrès. »
Et avec la manière s’il vous plaît…