Une heure avec Exil de Marie Guastalla (aquarelles) et Jean-Pierre Petit (texte).
http://cardere.fr/poesie-contemporaine/141-exil-9782914053983.html
Tout au long de l’ouvrage au format paysage, on ne voit que des personnages stylisés qui avancent dans le même sens dans une forme de tunnel, en rang ou par groupes, dispersés ou se tenant la main, troupe immense dans le temps et l’espace pour la plupart aveugles ou borgnes, vaille que vaille, ils avancent sans savoir pour quelle destination. Parfois ils s’interrogent, où allons-nous ainsi ? d’autres fois ils voudraient se poser, se reposer, cohorte hétérogène qui n’a cesse d’avancer dans le tunnel où tout arrêt est impensable. On peut penser qu’au bout sera le bonheur et que le but vaut bien de supporter souffrance peur et incompréhension. Il y en a qui écrivent ou griffonnent de drôles de choses, d’autres fredonnent. Est-ce que ça sert à quelque chose ? En tout cas ça les aide à tenir debout.
Le texte tient en deux pages mais on peut bien passer une heure à suivre en aquarelle cette histoire tellement banale, tellement envoûtante, tellement ressemblante à l’humaine destinée, au trajet commun
Pensé à cette chanson de Richard Desjardin en marchant avec les autres :