Une heure avec « Pleins de vie » de John Fante. C’est toujours une fête pour moi un roman de Fante. Un roman bourré d’amour, d’humour et de poésie. Il n’y a rien qu’un accouchement qui se profile, un trou dans le plancher dans lequel faillit passer la mère, un père peu commode sensé venir le réparer. « Papa était debout près de la fenêtre de la salle d’attente. Quand j’ai posé la main sur son épaule, il s’est retourné. Je n’ai pas eu besoin de parler. Aussitôt il a pleuré. Il a posé sa tête sur mon épaule, et ses larmes m’ont fait mal. Je sentais les os de ses épaules, les vieux muscles tendres ; je respirais l’odeur de mon père, la sueur de mon père, l’origine de ma vie. Je sentais ses larmes brûlantes et la solitude de l’homme et la douceur de tous les hommes et la beauté infiniment douloureuse des vivants. »