Encore une heure avec la revue Traction Brabant n°73, Moi je vote pour la poésie.
Où l’éditorialiste se pose la question des raisons qui le pousse à aimer la poésie et s’étonne de ne pas se l’être posée plus tôt. Il a fallu attendre 13 ans et 73 numéros. Patrice Maltaverne dit croire « en la poésie parce que ce n’est pas une religion ». Pour ma part j’ai des doutes sur le bidule car il me semble avoir croisé dans le marigot, des machins qui ressemblaient étrangement à des prêtres. Mais bon… On va pas se chamailler pour ça. D’autant qu’un peu plus loin Julien Boutreux nous met d’accord : « tu me parles du poète / de son refus du monde / de son écriture au-dessus de la vie / son écriture qui ne tient pas vraiment debout / qui danse sur le sol du réel / de son mouvement flottant / de son appui léger / de son trait fin / de son manque de fermeté / de sa trajectoire sinueuse / de ses oscillations autour de la verticale / de ses formes liées et combinées et ornées qui l’enferment / tu me parles de ce foutu poète / qui s’est construit un monde de rêve / une tour d’ivoire / un mur autour de lui / sur lequel il peint des fresques qu’il appelle l’infini / tu me parles du poète / et je te réponds oui c’est un grand malade / d’ailleurs je ne donne pas cher de ma peau de vent »