Une heure avec Olivier Cousin, « Les riches heures du cycliste ordinaire » éditions Gros Textes, https://sites.google.com/site/grostextes/publications-2017/cousin-olivier.
Ou comment transformer un trajet quotidien au boulot à vélo en épopée du dérisoire, de l’ordinaire, du presque rien certes mais de ces riens auxquels nos corps n’ont cesse de s’accrocher. On passe du bonheur délicat, de la minuscule jouissance à la poisse pas trop grave au final. On a des pensées fondamentales « l’amour c’est toujours / nos miettes à rassembler », et des désirs mesurés « Jamais envie / d’arriver / le premier / en tête / les pieds devant », de toute façon on pédale par tous les moyens : « Ce soir sur le chemin du retour / je pédalerais bien avec les oreilles / histoire de voir si accumulées là / les conneries entendues toute la journée /ne produiraient pas assez d’énergie / pour me convoyer gentiment / jusque mon lit »
Et un dernier aller pour la route : « MAILLOT À POIS CASSÉS // Ce matin ma pénétration / dans l’air frise le ridicule / Tout comme est presque nulle / ma force de conviction / à faire admettre aux merles / que j’appartiens à leur univers / et que je souhaite y avoir mes entrées / Alors je pédale avec difficulté / vers quelques visages / qui prêtent pour la journée / leurs sourires mécaniques / Ils ne suffiront pas à faire oublier / les trilles moqueurs des merles du chemin »
Et une chanson si vous voulez : https://www.youtube.com/watch?v=QxOSQvrr2E8