2-3- Un textes pris sur un blog : http://www.crapaudsetrossignols.fr/ et une chanson pour clore "Un jour après l'autre"
"Tout le monde (ou presque) a déjà pu constater qu’un petit enfant à qui on a offert un tas de jouets sophistiqués préfère parfois jouer pendant des heures avec un simple bout de bois ou encore un ustensile ménager. Je me demande si, devenus adultes, nous ne sommes pas encore comme cet enfant. Une fois tranquille et débarrassé du vernis culturel dont on est bien obligé de se parer pour avoir l’air éduqué et civilisé, nous préférons parfois une simple petite chanson, qui nous fait plus d’effet et de profit que toutes les toiles de maîtres d’un grand musée ou n’importe quel opéra ou symphonie. Évidemment, dire qu’on est davantage touché par une chanson que par un tableau de Manet, un opéra de Bizet, ou encore telle page de Proust, n’est pas toujours possible. Il y a une injonction sociale à « jouer » avec les objets culturels sophistiqués qu’on nous propose, alors que nous aimons mieux au fond, le plus souvent, un simple bout de bois. Comme les enfants..."
Le catalogue Gros Textes a migré ici : https://sites.google.com/site/grostextes/.
1- « Je m’applique à donner à ma vie le sens / que m’indiqua dans ma jeunesse un soleil ivre de terre / alors que le jour était immobile comme un verre plein / et que l’horizon flambait dans une odeur de paille » Lucien Becker (dans « appel aux riverains » anthologie 1953-2013 par Christophe Dauphin, les Hommes sans épaules)
31 - L’immortalité de Milan Kundera, folio
"La vocation de la poésie n’est pas de nous éblouir par une idée surprenante, mais de faire qu’un instant de l’être devienne inoubliable et digne d’une insoutenable nostalgie."
30 - La maison du silence de Orhan Pamuk, folio
"On ne peut pas recommencer sa vie, ce voyage à sens unique une fois terminé, on ne peut plus le refaire, mais si l'on a un livre à la main, et même si ce livre est confus et mystérieux, une fois qu'on l'a terminé, on peut le reprendre du début, si on le désire, on peut le relire afin de comprendre ce qui est incompréhensible, de comprendre la vie, n'est-ce pas?"
29 - Cioran dans mes souvenirs de Mario Rigoni Stern, éd. PUF
"Quand on se perçoit exister on éprouve la sensation d’un dément émerveillé qui surprend sa propre folie et cherche en vain de lui donner un nom. L’habitude émousse notre étonnement d’être : nous sommes – et passons outre, nous recouvrons notre place dans l’asile des existants."
28 - La Boîte à musique de Jean-Claude Pirotte, éd La Table ronde
"l'enfant dort et la montagne / veille de tous ses regards / elle veille sur les vignes / les cyprès les pignons gris / l'ardoise bleue des églises // montagne aux sources du vent / les torrents chantent plus bas / les bruyères de la lande / baignent au coeur de la lune / qui connaît aussi la mer // à grands traits notre vie coule / de roche en roche on écoute / sans comprendre les paroles / des cascades et des pierres"