6 - Jour d'élections en France...
"vote connard"
Léo Ferré
Le catalogue Gros Textes a migré ici : https://sites.google.com/site/grostextes/.
5- "Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés. La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première. La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres. Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue."
Helder Camara
https://www.youtube.com/watch?v=LXDNMOKyF1E
4 - La Malfaçon :Monnaie européenne et souveraineté démocratique de Frédédic Lordon, éd. Les liens qui libèrent
"Ce qui pèse le plus lourdement sur les conditions d'existence de la population, les politiques économiques, nous ne pouvons plus le discuter : les réponses sont déjà toutes écrites et enfermées dans d'inaccessibles traités.
C'est une monstruosité politique contre laquelle il faut redire que la démocratie consiste dans le droit irrécusable à la réversibilité, à la possibilité permanente et inconditionnelle de la remise en jeu, dans le cadre de la délibération politique ordinaire."
3 - J'ai appris ce matin le décès de Claude Burneau. Gros Textes avait commencé l'année 2015 avec lui. Le titre de son livre "Comment tu vas le monde?" résonne étrangement ces jours.
"Imagine enfant d’Europe / que tu doives quitter ta maison / et toutes tes habitudes / Quitter ta rue ton pays / Les paysages que tu connais / Quitter tes parents tes amis / Et tous ceux que tu aimes / Pour un autre pays / Où tu ne connais personne / Dont tu ne sais / que ce qu’en disent ceux qui y sont allés / que ce qu’on montre à la télé / Imagine / Et quand tu seras grand / Tu choisiras / Partir ou rester ici //
Imagine que tu es Africain / Que tu doives quitter ta maison / Avant que la misère ne l’écroule / Ta rue ton pays / Avant que le désordre ne l’épuise / Tes parents tes amis / Avant que la guerre ne les broie / Imagine que tu doives partir / Pour un autre pays / Où tu ne connais personne / Dont tu ne sais / que ce qu’en disent ceux qui y sont allés / que ce qu’on montre à la télé / Imagine / Et quand tu seras grand / Tu choisiras / Partir ou mourir ici"
2 - Sous les fleurs de la tapisserie de Marlène Tissot, édition Le Citron Gare
http://lecitrongareeditions.blogspot.fr/2015/06/prix-copo-2015.html
« Aucune crêpe ne sera servie entre minuit et quatre heures du matin (Richard Brautigan)
La fissure dans le mur / me regarde et se fend d’un sourire / il est deux heures trente du matin / j’ai échoué, je ne sais comment / au sous-sol de mes rêves / il y fait sombre et / des racines pendent du plafond / comme si mes songes se prenaient pour des pissenlits / narguant mon appétit / mais moi c’est des crêpes dont j’ai envie »
1 - Sous les fleurs de la tapisserie de Marlène Tissot, édition Le Citron Gare
http://lecitrongareeditions.blogspot.fr/2015/06/prix-copo-2015.html
« Les solitudes sont attablées / devant leurs assiettes vides / à enfiler les perles de regards en biais / sur le fil du temps / à coudre leur isolement / les uns aux autres / pour se tenir chaud / pour adoucir imperceptiblement / la petite cruauté des silences quotidiens »
30 - Sous les fleurs de la tapisserie de Marlène Tissot, édition Le Citron Gare
http://lecitrongareeditions.blogspot.fr/2015/06/prix-copo-2015.html
« Papa, / toutes ces années où j’ai niché / dans la chevelure crépue / de tes silences éthyliques / expliquent sans doute les plumes / que j’ai semées en m’envolant / et avec lesquelles parfois / tu t’étouffes »