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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 20:44

Le catalogue Gros Textes a migré ici : https://sites.google.com/site/grostextes/.

 

28 – Et pour terminer avec ce même numéro de Décharge, ceci de Claude Held :

« La santé est un bien précieux. On se doit de la cultiver comme un bonzaï. Il ne faut rien laisser au hasard. A défaut de sécateur, utiliser un bistouri. Tailler ici, inciser là. Les bistouris sont en vente libre depuis peu. On peut s’en procurer un assortiment pour un prix raisonnable. Dans les moments de désœuvrement, on se rendra utile en opérant ses amis et voisins à titre préventif. Perforer est une performance qui demande un certain doigté. Ne pas oublier de prendre sa tension et celle des autres. Etre en bonne santé ne veut pas dire qu’on n’est pas malade. On est malade d’attendre. On meurt d’envie d’être dans un monde meilleur. Des pilules permettent d’attendre le paradis. Il n’y a pas encore de pilules pour en revenir.  On n’en revient pas. On n’en revient pas d’être là. »

 

27 – Dans le même numéro de Décharge qu’hier, plaisir de croiser Saïd Mohamed, depuis la lecture de son roman « Un enfant de cœur » (j’avais dû le chroniquer dans Gros Textes en 1998…), ses textes trouvent toujours un écho chez moi. Il fut voisin de stand en juillet 2014 aux voix vives de la Méditerranée à Sète.

« Bon Dieu, voilà la soixantaine et de tut ce temps / Où nous égarions nos pas sur le front l’amertume, / Jetés à trac dans un baluchon, curant les aventures / Volant aux instants un peu de merveille / Avec le sifflement des vents dominants aux oreilles / Qu’en ai-je fait ? Inutile vie, temps à l’imparfait / Rédemption sur tout cela, Culpa mea culpa, / je n’ai pas donné le fruit, encore moins le sens / buvant le vin mauvais, cultivant l’esprit de désespérance »

*

« Un rasta assis sur le sol, un carton sous les fesses / joue du didjirido. Sur son ardoise il a écrit : / Un euro s’il vous plait pour m’offrir ma ganja et des filles de joie. / C’était sûrement un poète. / Les mots de l’amour ont d’étranges résonnances »

 

26 - Décharge 165, revue trimestrielle, Alexis Pelletier / Daniel Abel / Saïd Mohamed / Danielle Fournier / Denise Mützenberg / Claude Held / François Coudray / Jean-Marc Proust, revue poésie.

http://www.dechargelarevue.com/

J’ai signalé plus haut (bas ?) une lecture d’un ouvrage à deux voix, Luce Guilbaud et Danielle Fournier. Je découvrais la deuxième. Dans ce numéro de Décharge, elle est présentée par la première à travers un entretien et un choix de textes.

« J’ai du mal à vivre dans notre société, ce dont je parle dans tous mes livres. J’ai du mal à vivre la totale marchandisation, celle de l’intelligence, de l’âme, du corps, des émotions. J’aime la générosité, le don et je crois à la poésie, cette si mal aimée… »

*

« Il y avait dans ce nom, les noms des montagnes, l’odeur du lilas, celle des pommes. Au centre du monde, le monde lui-même, comme venu au monde. Dire l’air, la pluie sur la tôle, les bleuets. La terre n’appartient à Personne.

Mais, puisqu’il y a un mais, comme si la terre était. Était.

Fragile.

Dis-moi, cet oiseau. »

 

24-25 – Un mail de Claude Vercey m’apprend le décès de Michel-François Lavaur. Sa revue « Traces » à l’étonnante longévité fut pour Gros Textes une sorte de grande sœur. Nous en partagions le caractère résolument artisanal où l’on privilégie la colle et la paire de ciseaux, le dessin appliqué au rotring qu’on cale le plus droit possible, l’assemblage une feuille après l’autre en tournant autour d’une table. Comme Michel-François Lavaur, il y a de fortes chances pour que je parte sans avoir su me servir de photoshop.

http://www.michelfrancoislavaur.fr/LAVAUR/pagedepresentation.htm

http://www.dechargelarevue.com/I-D-no-553-Michel-Francois-Lavaur.html

 

 23 - La société des affects de Frédéric Lordon, Seuil

« Dans nos idées, (si) nous n’y sommes pas pour rien… nous n’y sommes pas pour tout (comme le croit le mythe néolibéral de l’autosuffisance épistémique). Parfois même nous n’y sommes pas pour grand-chose : de là d’ailleurs que de si nombreuses personnes, toutes intimement persuadées de « penser par elles mêmes », finissent – quelle surprise ! – par penser les mêmes choses. Il y a donc sans doute autant de philosophie que dans bien des philosophies dans cette succulente brève de comptoir qui résume les choses à sa façon : « Moi, j’écoute pas les hommes politiques, je me fais mon opinion tout seul, et ça m’empêche pas d’avoir la même opinion que tout le monde, au contraire ! » (Jean-Marie Gourio, brèves de comptoir 1995) – soit en quelques lignes anisées l’intégralité de la dialectique hégéliano-spinoziste de la pensée critique… »

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Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

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