15 - Dans la série les chanteurs qu'il ne faudrait pas oublier au prétexte qu'ils n'ont peut-être pas bien sû jouer des coudes pour être connus, il y a Jean-Marie Vivier que je m'écoute quand j'ai soif de rimes simples et de couplets limpides juste efficaces.
Le catalogue Gros Textes a migré ici : https://sites.google.com/site/grostextes/.
14 - Art et Anarchie 2
http://www.editionska.com/spip.php?article232
« Des hommes sont arrêtés un peu partout. / Ils ne savent pas quand ils reprendront. / On a interrompu leur mouvement. / Tout d’un coup ils ne vont plus vers. / Ils attendent, ils plongent en eux. Ils répercutent dans l’immobilité soudaine tout le mouvement qui les traversait, qui les traverse encore. / Ils se sentent tirés par des impulsions. Mais ils ne bougent pas. Ils sont arrêtés. Ils regardent autour d’eux, ils regardent en eux-mêmes. Ils assurent la traduction entre ces deux mondes avec les langues qu’ils peuvent. Ils sont encore un peu essoufflés… » Sébastien Lespinasse
13 - Art et Anarchie 2
http://www.editionska.com/spip.php?article232
« Je vous offre le lit du fleuve / Et ma colonne vertébrale / La multitude endormie devant le feu / Sous la voûte céleste ou crânienne / Et toute la viande crue pendue à l’étal de l’abandon / Je n’ai ni perdu ni gagné / J’ai un cœur qui lutte avec la faim et la soif / Une paire de sandales abandonnées / En bas du volcan / Un manteau qui me console du froid / Je vous offre mes mains coupées / Et le phosphore de mes yeux / flottant parmi les lampes-tempête / Et les appels de la brume / Mais qu’avez-vous fait / de mon errance et des souches de l’éclair / Mauvaise graine / Venin teignant / Miel coulant dans la gorge des éprouvés / Je vous offre une dernière chance… » Didier Manyach
12 - Verso 160, mars 2015, chemins d’eau, chemins de mots,
http://revueverso.blogspot.fr/
« Il court cet enfant, cet enfant radieux. Il cavale, il galope. Il vole ! Il est bleu, bleu nuit, velours, comme le lit des étoiles.
Il s’essouffle, s’épuise, s’écroule. Son petit cœur rougeoyant de feu. Se consume. S’achève… »
Andréa Ospina
11 - Miroitement sur terre de la petite flaque d’eau de Christophe Jubien, illustrations Pierre Richir, éditions Donner à voir
« Joël
Son estomac lui fut ôté / en même temps que son cancer / il vous le dit tranquillement / tout en fouillant dans une boîte / en quête d’une vis pour sa visseuse / c’est son problème du moment / quand il aura trouvé / il fera comme tout le monde / faute d’une boucle à boucler / il passera à un autre problème / à un autre moment. »
10 - Poussières de la route de Henri Calet, éditions le Dilettante
"Je m'aperçois que je me suis peu étendu jusqu'ici sur le paysage. C'est l'occasion de tâcher de m'expliquer, une fois pour toutes, sur mes rapports avec la nature, en général. Si je ne trouve jamais rien, ou à peu près, à en dire ni à lui dire, c'est sûrement pour les mêmes raisons profondes qui vous font demeurer coi dans l'intimité d'un être bien-aimé. On reste là, muet -- comme un peu engourdi -- mais bourré de sentiments intransmissibles et dans une pareille qualité de silence. C'est lorsqu'on se tait qu'on a le plus à dire."
9 - Revue Microbe n°88, la revue des grands petits, mars-avril 2015, numéro concocté par Jean-Marc Couvé
http://courttoujours.hautetfort.com/sport/
" Tatou
Mais quand t’as tout / Tu crois t’as quoi / Tu crois te manque rien / Quand tu crois t’as tout ! // Et tout de toute tournure / Tu l’as jamais, tout, trop dur ! / Jamais t’as tout / Et tu joues ton va-tout à tout va ! // Pour le coup casse-cou / Tu mises tout sur rien / Et t’as plus rien du tout / Ou tout au plus des os à toutou / Perdus au fond d’un trou // Un point c’est tout "
Alain Helissen