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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 19:36

Le catalogue Gros Textes a migré ici : https://sites.google.com/site/grostextes/.

Sur le blog vous trouverez du quotidien au sens propre du terme (enfin je vais essayer), notes de lecture, poèmes, aphorismes, humeurs, chansons, liens...

 

19 - Revue Cabaret #12 hiver 2014

http://www.revuecabaret.com/revuecabaret.html

Vive le littérairement incorrect, mort au petit prince. « J’ai écrasé un renard / un soir d’hiver / en rentrant au hameau. / J’ai ramassé la dépouille / et fait tanner la peau. / Depuis / elle sert une fois par an / quand l’institutrice / parle du petit prince / à ses élèves. / Franchement / j’aurais préféré / écrabouiller / le blondinet de la haute / plutôt que / cette superbe bête. » (Eric Dejaeger)

 

20 - Microbe 87, janvier février 2015, exigez la lune !

http://courttoujours.hautetfort.com/sport/

« Poésie assistance 24h/24 (veuillez renouveler votre lecture ultérieurement)

ce poème vous sera facturé / seize secondes de temps libre / pour toute question / sur le sens de votre vie / tapez 1 / pour un bref aperçu / de l’avenir de notre monde / tapez 2 / si vous souhaitez seulement / parler à une être humain / tapez bip / nous sommes désolés / en raison du trop grand nombre d’usagers de la Terre / nous ne pouvons donner suite à votre demande » Perrin Langda

 

21 - A mots gourmands de Georges Jean, éd. Donner à voir, coll. Tango

http://amb.boudet.perso.sfr.fr/dvdgjean.htm

Mon chat

Mon chat regarde la lune / Et l’avale avec ses yeux // Il dort dans les renoncules, / Les moustaches sous la queue. // Il poursuit la tarentule, / Mais pas la Bête à Bon Dieu. // Il regarde les souris, / Avec un certains mépris. // Il se nourrit de nuages, / C’est un sage mon chat gris ! »

Marcel Migozzi dans un mail me dit que son chat est en train de mourir. Cette nouvelle me rend très triste d’un coup. Dans les grands moments de ma vie il y aura eu l’arrivée et le départ de mes chats. Ce soir je pense au chat Souti, petit chaton trouvé sur mon tas de bois de chauffage un matin de printemps et qui a passé près de 10 ans avec moi entre vadrouilles et maison (de retour de vadrouilles souvent abîmé, écorché, les oreilles en dentelles – un guerrier disait le vétérinaire). Il y a deux ans sentant venir sa fin il avait passé plusieurs jours sur mon lit et collé à moi. Puis un matin il a demandé à sortir. Il neigeait. Je l’ai regardé aller voir Nanard, le chien avec qui il avait grandi. Il a passé un long moment dans la niche avec Nanard. J’ai souvenir de ces deux bestioles qui me regardaient, le chien léchant le chat. Et je n’ai pas vu quand Souti est parti mais l’évocation de ce moment me mouille les yeux à chaque fois.

 

22 - Rêve de la main d’Alain Boudet, gestes graphiques d’Agnès Rainjonneau, éd. Donner à voir, collection Tango, délicieux ouvrages accordéon.

http://amb.boudet.perso.sfr.fr/revesdelamain.htm

« Fendre l’écume / La vague souple / Et l’eau profonde / Comme une barque langoureuse // Être nuage pour l’espace // Être frère du goéland // S’arrondir en creux pour le vent / Et / Pour adoucir le rocher / Abolir les coups du ressac / En s’ouvrant / comme un coquillage. »

 

23 - Biribi de Georges Darien, éd. 10/18

un roman autobiographique saisissant d'un anar fin de siècle.

"Ah ! pauvre petit soldat, toi qui es mort en appelant ta mère, toi qui, dans ton délire, avais en ton oeil terne la vision de ta chaumière, tu vas dormir là, rongé, à vingt-trois ans, par les vers de cette terre sur laquelle tu as tant pâti, sur laquelle tu es mort, seul, abandonné de tous, sans personne pour calmer tes ultimes angoisses, sans d'autre main pour te fermer les yeux que la main brutale d'un infirmier qui t'engueulait, la nuit, quand tes cris désespérés venaient troubler son sommeil. Ah ! je sais bien, moi, pourquoi ta maladie est devenue incurable. Je sais bien, mieux que le médecin qui a disséqué ton corps amaigri, pourquoi tu es couché dans la tombe. Et je te plains, va, pauvre victime, de tout mon coeur, comme je plains ta mère qui t'attend peut-être en comptant les jours, et qui va recevoir, sec et lugubre, un procès-verbal de décès...

Eh bien ! non, je ne te plains pas, toi, cadavre ! Eh bien ! non, je ne te plains pas, toi, la mère ! Je ne vous plains pas, entendez-vous ? pas plus que je ne plains les fils que tuent les buveurs de sang, pas plus que je ne plains les mères qui pleurent ceux qu'elles ont envoyés à la mort.

Ah ! vieilles folles de femmes qui enfantez dans la douleur pour livrer le fruit de vos entrailles au Minotaure qui les mange, vous ne savez donc pas que les louves se font massacrer plutôt que d'abandonner leurs louveteaux et qu'il y a des bêtes qui crèvent, quand on leur enlève leurs petits ? Vous ne comprenez donc pas qu'il vaudrait mieux déchirer vos fils de vos propres mains, si vous n'avez pas eu le bonheur d'être stériles, que de les élever jusqu'à vingt et un ans pour les jeter dans les griffes de ceux qui veulent en faire de la chair à canon ? Vous n'avez donc plus d'ongles au bout des doigts pour défendre vos enfants ?"

 

24 - Traction-Brabant 60, 17 décembre 2014, en tout cas la retraite c’est pas pour bientôt,

http://traction-brabant.blogspot.fr/

« Un jour l’état des lieux / sera rendu aux arbres / au désert à la mer / aux nuages aux oiseaux // la garantie orties le plan chacal / l’assurance araignée / n’auront plus rien à épargner / ni personne // il n’y aura plus personne / pour lire des poèmes. »

 

25 - Qu'est-ce qui fait qu'un soir de janvier on pense à ces vieilles millitantes à qui on achetait le brin de muguet chaque premier mai, qu'on voyait cheminer dans les manifs de plus en plus lentement et qu'un jour on n'a plus vues...

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05380 Châteauroux-les-Alpes

pour tout renseignement complémentaire (conditions d'envois et de remises pour les libraires, collectivités...), vous pouvez écrire à gros.textes@laposte.net

Également Chez Gros Textes - Catalogue

bouquinerie

 

 

Les pages ventes par correspondance sont en chantier.

Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

Pendant le chantier, si vous tombez sur un bouquin que vous cherchez, vous pouvez envoyer un mail à gros.textes@laposte.net, et on vous dit comment faire.